Des rumeurs
prétendent que l'appel au référendum est prêt et n'attend que la
signature de Blaise Compaoré dès son retour de son voyage privé en
France. Je n’en crois rien. C’est très improbable parce qu’aucun
référendum ne peut s’organiser dans le contexte actuel.
Voici résumé ce qui risque de se passer dès l’annonce de cette infamie:
• Les représentants des partis politiques de l’opposition et de la
société civile vont démissionner de la CENI et bloquer son
fonctionnement
• D’autres démissions plus importantes vont intervenir au sein du CDP
• Des manifestations et des contre-manifestations vont s’organiser sur toute l'étendue du territoire
• Les établissements scolaires vont entrer en ébullition, les cours
seront suspendus, les examens ne pourront pas se tenir et l’université
va fermer ses portes en raison de troubles graves
• Des personnalités politiques et leaders d’opinion jusque là silencieux vont mettre en garde directement le président du Faso
• Des missions de la CEDEAO et de l’Union Africaine vont se succéder au
Burkina Faso pour rappeler les principes communautaires liés à
l’alternance politique
• Les partenaires techniques et financiers du Burkina Faso vont suspendre le versement de leurs aides
• Les éditorialistes dans les journaux vont se radicaliser et faire en sorte de jeter de l’huile sur le feu
• Des radios et télé seront suspendus pour diffusion de «propos haineux et incitant aux troubles publics »
• Les chefs coutumiers seront humiliés et perdront ce qui reste de leur autorité
• Les fidèles croyants vont désavouer tous les guides spirituels corrompus
• La criminalité va augmenter parce que les forces de l’ordre seront occupées à mater les rassemblements et les manifestations
• Les chantiers (routes, bâtiments publics …) vont s’arrêter
• L’activité économique va connaitre un recul significatif
• L’armée va se diviser davantage et la rupture sera consommée entre vieille garde et jeunes officiers et sous-officiers
• ………………………………………………………...
• …………………………………………………………
• Echec et Mat pour Blaise Compaoré qui va quitter le pouvoir (prématurément ?) sans avoir pu modifier l’article 37.
L'organisation d'un référendum pour supprimer la clause limitative du
mandat présidentiel est suicidaire pour le régime en place et menacerait
la stabilité du Burkina Faso.
Qui est assez fou pour ouvrir la boîte de pandores?
mardi 18 mars 2014
vendredi 7 mars 2014
SCANDALES A REPETITION DANS L’ORGANISATION DU 8 MARS
Le Ministère de la Promotion de
la Femme et du Genre (MPFG) organise conjointement la 157ème journée
internationale de la femme et le 4ème Forum National des Femmes (FNF) à
Banfora.
Cette année, de nombreuses
activités sont au programme dont un dîner gala qui a été organisé le mardi 4
mars dernier à partir de 20H au niveau du Gouvernorat à Banfora. C’est la sœur cadette
de la ministre Nestorine Sangaré qui aurait obtenu le marché de la
restauration. Pour ce faire, elle a convoyé une trentaine de jeunes depuis Ouagadougou
pour assurer le service. C’est le car du ministère qui a été utilisé à cet
effet. A l’issue de la prestation, il était prévu que le groupe (qui a été hébergé
dans une église) regagne Ouagadougou dès
6H le lendemain au regard d’autres impératifs individuels. Dès lors commence un
véritable calvaire pour les jeunes : Pas de car pour le retour. La
patronne rentrée à Ouaga. Appels téléphoniques vains. Sans interlocuteurs sur
place, une partie du groupe a du se résoudre à porter l’affaire auprès d’une première
brigade de gendarmerie qui s’est dite
incompétente pour traiter le dossier. Référés par la suite à la Brigade de
Recherche de Banfora, le MDL/Chef a également avoué ne pas savoir par quel bout
prendre le problème. Finalement c’est 10 heures après, vers 16H qu’un consensus
est trouvé et qu’un car du ministère est autorisé à rapatrier les infortunés pour
qui cette prestation constituait quelque chose de ponctuel, un extra payé à 15 000
FCA par personne toutes charges comprises.
On constate dans cette affaire,
un amalgame flagrant où les moyens de l’Etat sont mis au service d’une famille
et un mépris pour des travailleurs maltraités et pris en otage à plus de 400 Km
de chez eux.
Pourtant cette année, sur
instruction du gouvernement, le MPFG affirmait avoir entrepris des réformes qui prennent en compte les
nombreuses critiques formulées par l’opinion publique : le bien fondé de
la célébration de la journée internationale de la femme, le caractère festif
des commémorations, le mauvais comportement de certaines femmes lors des
manifestations commémoratives, l’acquisition des pagnes uniformes du 8 mars… Il
a même été décide la fin de la célébration tournante après Banfora.
Malgré cela, les mêmes dérives perdurent :
La qualité des pagnes du 8 mars
ne cesse de diminuer : le motif
est mal fait et la couleur n’est pas attractive. Les spéculateurs sont
tellement nombreux cette année que trois qualités se côtoient sur le marché décourageant
les acheteurs. Les commerçants se plaignent des méventes. Tant pis pour eux,
les spéculateurs s’en sont déjà mis pleins les poches.
Pour loger les 3 000
participants, les élèves de la ville de Banfora ont été malheureusement invités
à rester à la maison toute la semaine du 3 au 9 mars 2014. Loger des femmes
dans des écoles et vouloir se plaindre de leurs comportements c’est un peu
mesquin, il faut en convenir. Combien de ces femmes peuvent donner le thème des
festivités ? « Entreprenariat féminin : problématique du
financement des activités économiques des femmes au Burkina Faso ».
Cette façon de célébrer le 8
mars est honteuse et malhonnête.
Anyway, bonne fête à toutes les
femmes du Burkina Faso.
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