Des rumeurs
prétendent que l'appel au référendum est prêt et n'attend que la
signature de Blaise Compaoré dès son retour de son voyage privé en
France. Je n’en crois rien. C’est très improbable parce qu’aucun
référendum ne peut s’organiser dans le contexte actuel.
Voici résumé ce qui risque de se passer dès l’annonce de cette infamie:
• Les représentants des partis politiques de l’opposition et de la
société civile vont démissionner de la CENI et bloquer son
fonctionnement
• D’autres démissions plus importantes vont intervenir au sein du CDP
• Des manifestations et des contre-manifestations vont s’organiser sur toute l'étendue du territoire
• Les établissements scolaires vont entrer en ébullition, les cours
seront suspendus, les examens ne pourront pas se tenir et l’université
va fermer ses portes en raison de troubles graves
• Des personnalités politiques et leaders d’opinion jusque là silencieux vont mettre en garde directement le président du Faso
• Des missions de la CEDEAO et de l’Union Africaine vont se succéder au
Burkina Faso pour rappeler les principes communautaires liés à
l’alternance politique
• Les partenaires techniques et financiers du Burkina Faso vont suspendre le versement de leurs aides
• Les éditorialistes dans les journaux vont se radicaliser et faire en sorte de jeter de l’huile sur le feu
• Des radios et télé seront suspendus pour diffusion de «propos haineux et incitant aux troubles publics »
• Les chefs coutumiers seront humiliés et perdront ce qui reste de leur autorité
• Les fidèles croyants vont désavouer tous les guides spirituels corrompus
• La criminalité va augmenter parce que les forces de l’ordre seront occupées à mater les rassemblements et les manifestations
• Les chantiers (routes, bâtiments publics …) vont s’arrêter
• L’activité économique va connaitre un recul significatif
• L’armée va se diviser davantage et la rupture sera consommée entre vieille garde et jeunes officiers et sous-officiers
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• Echec et Mat pour Blaise Compaoré qui va quitter le pouvoir (prématurément ?) sans avoir pu modifier l’article 37.
L'organisation d'un référendum pour supprimer la clause limitative du
mandat présidentiel est suicidaire pour le régime en place et menacerait
la stabilité du Burkina Faso.
Qui est assez fou pour ouvrir la boîte de pandores?
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