Les présidents Macky Sall du Sénégal, Goodluck Jonathan du Nigéria et John Dramani du Ghana ont débarqué hier à Ouagadougou dans le cadre du sommet de haut niveau initié par la CEDEAO pour aider le Burkina Faso à renouer avec l’ordre constitutionnel. Intervention plutôt tardive parce que l’UA et la CEDEAO auraient pu, à temps, dans une déclaration, rappeler le président déchu Blaise Compaoré à l’ordre quant à son projet de pouvoir à vie. Elles auraient été plus crédibles dans l’exercice qu’elles mènent aujourd’hui.
Bref, les concertations autour des trois chefs de l’État et du président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo ainsi que d’Edem Kodjo, ancien chef de gouvernement du Togo ont abouti sur la nécessité de la levée de la suspension de la Constitution en vue de permettre au Conseil constitutionnel de déclarer une double vacance du pouvoir législatif et exécutif et de demander l’installation d’un conseil de transition. Il a été convenu de l’urgence de désigner un personnage civil consensuel pour présider la transition et du principe d’une transition d’un an avec des élections couplées organisées au plus tard en novembre 2015.
Dans ce cadre, l’ex opposition politique, la société civile, les communautés religieuses, le président du conseil constitutionnel, l’ex majorité et finalement le Lt-colonel Isaac Zida, accompagné de son staff sont passés successivement devant les facilitateurs.
L’ex opposition n’aurait pas proposé de personnalités consensuelles tandis que la société civile s’est entendue sur trois noms dont un religieux et deux journalistes.
La rencontre a failli tourner court lorsque l’ex opposition politique et la société civile ont quitté la salle pour protester contre la présence de l’ex majorité.
Retenez que nous n’avons toujours pas le nom d’un président consensuel pour conduire la transition, la classe politique souhaitant privilégier la mise en place d’un Comité National de Transition au sein duquel la désignation de cette personnalité se ferait.
AUTRES INFOS :
La résidence de Blaise Compaoré à Ziniaré n’a pas été pillée mais son accès est interdit. Les deux toutes puissantes sœurs de l'ancien president, l’une à Ziniaré et l’autre à Somgandé à Ouaga sont portées disparues.
Le Secrétaire exécutif national du CDP, Assimi Kouanda et le président de la FEDAP/BC, Adama Zongo, ont été mis aux arrêts le 5 novembre 2014 par la gendarmerie en raison de propos tenus en fin octobre susceptible de troubler l’ordre public.
Issaka Lingani, DP de l'Opinion a informé être libre de ses mouvements et même que son journal paraîtrait comme tous les mercredis.
Les deux D.J. de Blaise Compaoré, Gnama Paco Drabo et Ambroise Tapsoba sont eux aussi libres de leur mouvements et n’ont à aucun moment été inquiétés.
EXFILTRATIONS :
Inutile de revenir pour le moment sur les circonstances de la fuite de Compaoré. Il sera toujours temps de porter plainte contre la France de François Hollande.
Par contre, des députés exfiltrés de l’Assemblée nationale ont été déposés en hélico jeudi 30 octobre vers midi devant le gouvernorat du Plateau Central à Ziniaré. Des véhicules 4x4 sont ensuite venus conduire quelque part les «députés fugitifs». Zitenga, Manéga ou encore Guiloungou, village situé à la périphérie de Ziniaré ?
Selon ‘’La lettre du continent’’, ce sont deux avions Falcon appartenant respectivement à la famille Kanazoé et à l’entrepreneur Mahamadi Bonkoungou, PDG du groupe EBOMAF, qui ont multiplié les allers et retours à partir de l’aéroport de Ouagadougou pour évacuer les collaborateurs, parents et amis du régime déchu. Parmi les personnalités citées, on a : Alizéta Ouédraogo, belle-mère, sa fille Sala Compaoré, épouse de François Compaoré, momentanément retenu à l’aéroport et libéré grâce à l’intervention de Guillaume Soro.
Quant à Moustapha Chaffi, conseiller du président Compaoré, il a été sorti à l’aide de l’avion présidentiel ivoirien vers Abidjan où il a été accueilli par le frère cadet du président Alassane Ouattara, dit « Photocopie ».
Pour finir ce communiqué du Comité de Pilotage du Centre National de Presse Norbert Zongo :
Suite aux événements qui se sont déroulés dans notre pays les 30 et 31 octobre 2014, certains domiciles ont été mis à sac. D’importants documents concernant un pan de l’histoire officielle et officieuse de la IVème République, sont dispatchés dans tous les sens.
Aussi, afin de capitaliser ces informations, le Comité de Pilotage du Centre National de Presse Norbert Zongo invite toutes les personnes ayant en leur possession quel que document que ce soit (support papier, cassettes ou CD) à rentrer en contact avec le CNP-NZ, sis à Petit Paris, Quartier Gounghin – Tél. : 50344189/50343745. http://www.cnpress-zongo.org/spip.php?article270
6 novembre, 08:37
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10205042503372354:0
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