mardi 30 juin 2015

LA STRATÉGIE DU RSP


Le RSP est un corps militaire constitué d'hommes formés à la stratégie de la guerre : l'offensive, la défensive, le retrait tactique, la diversion, les leurres ...
Le RSP ne cherche pas à affronter le reste de l'armée.
Le RSP veut simplement faire tomber le bastion de la transition.
Le RSP veut la tête de Zida parce que c'est le maillon du système qui une fois détruit fera s’écrouler tout le reste de la mécanique de la transition.
Il y a des stratèges particulièrement doués qui s'activent dans l'ombre. Ils ont planifié les tactiques les unes après les autres et ont décidé de passer à l'action. Inutile de vous rappeler d'où viennent les ordres n'est ce pas?
Vous vous souvenez du 4 février 2015?
Eh bien c'était la première tentative. Elle s'est soldée par un semi échec eu égard à la rapide et déterminante mobilisation de la société civile.
Le RSP avait exigé, comme aujourd'hui, la démission de tous les militaires du gouvernement.
L'objectif était clair : faire tomber le gouvernement pour avoir la main sur un nouvel exécutif.
Le RSP a obtenu que les nominations faites par Zida à l’époque soit annulées et il en a profité pour installer ses hommes aux commandes de Kosyam en vue de contrôler le président Kafando.
Sans autres formes de justification, le RSP revient avec les mêmes exigences maximalistes, "Zida dégage"!
Zida tombe, le gouvernement tombe.
Au mieux, des tractations s'ouvrent avec les forces vives de la nation signataires de la charte de la transition pour remédier à la situation. Une période d'incertitude s'installe. Les tensions s'exacerbent. Le calendrier électoral ne tient plus.
Les forces de la contre révolution émergent et imposent l'inclusion à tout-va.
On remet les compteurs à zero : L'insurrection n'a jamais eu lieu.
Parce que si aujourd'hui le RSP est devenu pour certains le fer de lance, le justicier de la transition et les OSC les oppresseurs, c'est que le monde tourne désormais à l'envers.

30 juin, https://web.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206870732996952?pnref=story

LE RSP PRÉPARE UN COUP D’ÉTAT ET ON NE VOIT AUCUN HOMME POLITIQUE SE PRONONCER !


Continuez à battre campagne, quand vous reviendrez à Ouaga, les élections auront été annulées. Continuez seulement.

30 juin, https://web.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206869668610343

L'ART DE LA DISTRACTION DES IMBÉCILES HEUREUX



Pourquoi certains individus mal intentionnés continuent-ils, malgré toutes les évidences, d'attribuer au Balai Citoyen le rôle de faiseur de roi de Zida?
Sont-ils des manipulateurs chevronnés ou sont-ils simplement bêtes et stupides?
Supposons un seul instant que le Balai Citoyen ait décidé tout seul, le 31 octobre 2014, de défier l’État Major Général des Armées et d'imposer le lieutenant-colonel Zida pour diriger la transition devant tous les Généraux.
Supposons que le Balai Citoyen ait réussi à faire accepter cela aux autres OSC par accointance ou par naïveté.
Zida est resté président deux semaines durant lesquelles les forces vives de la Nation se sont concertés pour élaborer la charte de la transition. N'est-ce pas?
Et déjà des organisations contestait le Balai Citoyen et l'accusait d'avoir installé les militaires au pouvoir. N'est-ce pas?
Mais ce que je n'arrive pas à comprendre jusqu’aujourd’hui :
Par quelle magie le Collège de désignation de 23 membres a pu désigner Michel Kafando comme président le 16 novembre devant Cheriff Sy et Josephine Ouedraogo?
Le Balai Citoyen ne faisait pas partie de ce comité. Ils étaient 5 membres représentant les partis politiques (Zephirin Diabré, Tahirou Barry, Etienne Traoré, Bénéwendé Sankara ...), 5 membres représentant les organisations de la société civile (Hervé Ouattara, Luc Marius Ibriga, Safiatou Zongo Lopez ...), 5 membres représentant les forces de défense et de sécurité et 8 membres représentant les autorités religieuses et coutumières.
Comment le Balai Citoyen, qui n'était pas dans le secret des délibérations, a-t-il obligé toutes ces personnalités à porter leur choix sur Michel Kafando qui a son tour a désigné Zida comme premier ministre?
Ces responsables politiques, leaders d'opinion se sont-ils plaint par la suite du choix de Kafando? Étaient-ils tous corrompus?
Je n'arrive vraiment pas à comprendre!

30 juin, https://web.facebook.com/photo.php?fbid=10206869043354712&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3

GUERRE DE COMMUNICATION : QUAND LE RSP DEVIENT LA VICTIME



Le RSP ne reconnait plus l'autorité du premier ministre Zida. Alors si Zida, ministre de la défense, n'arrive pas à mettre de l'ordre dans cette unité, il ne lui reste plus qu'à démissionner dans les plus brefs délais. Il n'y a pas d'autres choix sinon la gangrène va s'installer et le pays passera sous la coupe des seigneurs de guerre. Parce que simplement nous serons comme dans la jungle où la loi du plus fort prime. La loi de la Kalach.
Le président du Faso, Michel Kafando devrait lui aussi démissionner si nous suivons la même logique.
Le RSP se dit victime de cabale, de complot ourdi par les autorités de la transition, le RSP se dit innocent.
N'est ce pas le même RSP qui a empêché la tenue du conseil des ministres du 31 décembre 2014 et celui du 4 février 2015 où Zida avait été contraint de se réfugier au palais du Mogho Naaba?
Drôle de victime!
N'est ce pas le même RSP qui s'était soulevé contre le président Compaoré et l'avait contraint à fuir son palais le 14 avril 2011?
Les éléments du RSP n'avaient-il pas mis le feu au domicile du chef d’état-major particulier de la présidence du Faso, Gilbert Diendéré par la même occasion?
En 2011, en dépit de toute l’humiliation subie, Blaise Compaoré n'avait-il pas accepté de payer les primes et autres bonifications exigées par les mutins du RSP ? Et changé tous les chefs militaires (sauf le général Gilbert Diendéré) ? Et dissout le gouvernement ?
Le RSP n'a t-il pas imposé le lieutenant-colonel Céleste Moussa Coulibaly, aide-de camp du président Compaoré et qui l’avait accompagné dans son exil ivoirien et jusqu’au Maroc, comme chef de corps du RSP. Le capitaine Dao, porte-parole du RSP qui a lu la déclaration du 6 février 2015 ne faisait-il pas partie de l’opération d’exfiltration de Blaise Compaoré le 31 octobre?
Ils disent que le RSP est une unité d'élite dont le pays a le plus grand besoin. Soit.
Alors que fait le RSP en plein cœur de la ville de Ouagadougou?
Pourquoi la présidence du Faso est-elle située au cœur du camp militaire du RSP?
Le président du Faso a-t-il besoin de plus de 1000 militaires pour sa sécurité?
Donc il reste seulement 1 soldat pour 1000 habitants? où est la sécurité pour le peuple?
A quoi sert une armée cantonnée au cœur de la capitale au milieu du pays lorsque l'ennemi est aux frontières?
Si le RSP est aussi intouchable que ça, alors à quoi servent les autres forces militaires du pays? A quoi servent l’armée de l’air, la Gendarmerie, le Régiment d’Infanterie Commando (RIC), le RIA ...?
Ne faut-il pas remettre tous les autres soldats à leur famille et ne conserver que le seul RSP?
Qui se souvient du démantèlement par Blaise Compaoré du BIA de Koudougou, du RPC de Dédougou, du Régiment de Fada, du CNEC de Pô? De la même manière, le RSP doit être démantelé et les militaires de ce régiment doivent être redéployés ailleurs pour d'autre missions plus stratégiques.
Ils disent que ceux qui sont contre le RSP sont en train de manigancer une crise artificielle pour prolonger la transition?
Alors les questions qu'on a envie de poser à ces apprentis conspirationnistes :
- Donc la gendarmerie nationale qui a interpelé les éléments du RSP est dans le coup et complice de la manœuvre?
- Et les membres du gouvernement issus du MPP, de l'UPC, de l'UNIR, du PAREN, de la société civile qui ne démissionnent pas pour protester contre le complot sont évidemment tous dans le coup?
- Et les partis politiques qui sont tous en campagne électorale? pourquoi ne voient-ils pas la même menace? Pourquoi ne montent-ils pas au créneau pour stopper à temps ce qui peut empêcher les élections? Ils sont tous dans le coup eux aussi?
Il faut régler d'urgence ce problème RSP-Zida.
Pour le moment nous sommes dans une guerre de communication.
Mais en général les guerres de communication se terminent par des confrontations armées.

30 juin, https://web.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206867947047305:0

lundi 29 juin 2015

ALERTE GÉNÉRALE !!!!


 
Des éléments incontrôlés au niveau du régiment de sécurité présidentiel (RSP) projettent des actions d'éclats cette nuit-même pour protester contre ce qu'ils considèrent comme leur ostracisation et leur mise à l'écart au profit de la gendarmerie nationale.
Ils auraient prévu des prises de contrôle de dépôts d'armes suivis de saccages de magasins dans la ville de Ouaga en vue de semer le chaos.
Chacun et chacune doit regagner son domicile et garder son calme. Il n'y a pas lieu de céder à la panique. Les forces régulières de sécurité veillent au grain.
La mobilisation citoyenne doit se mettre en branle. Nous devons rester vigilants pour barrer la route à tout retour en arrière et toute atteinte à nos acquis chèrement engrangés depuis l'insurrection populaire.
29 juin, https://web.facebook.com/photo.php?fbid=10206865294380990&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3

LE RSP, TROUBLE-FÊTE, ENCORE ET TOUJOURS ...


 
De sources concordantes, nous apprenons que le Chef de corps du Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP) et certains officiers du camp de Kosyam sont en train d'être entendus par les services compétents dans le cadre d'une grave atteinte à la sécurité du premier ministre Zida arrivé hier de son périple asiatique et contraint, sous la menace, de débarquer à la base 511.
L'affaire est pendante depuis la matinée de ce jour 29 juin 2015 mais il n'y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure car il s'agirait de procédures habituelles dans ce genre de circonstances.
Par ailleurs selon un Communiqué du Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, la première session du cadre de concertation des forces vives de la Nation, initialement prévue le mardi 30 juin 2015, dans la salle des banquets de Ouaga 2000, sous la Présidence du Président du Faso est reportée à une date ultérieure.
29 juin, https://web.facebook.com/photo.php?fbid=10206862558472594&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3

dimanche 28 juin 2015

LE BON MILITANT ET LE MAUVAIS MILITANT



Avons-nous de bons militants au Burkina?

Avons-nous des militants qui s'informent régulièrement, diffusent et appliquent au quotidien les principes idéologiques et les valeurs de leur parti (ou association, mouvement, communauté, syndicat ...)? Des militants qui participent activement par leur présence et leur investissement personnel aux activités du parti?

Voyons-nous autour de nous des militants qui se comportent en citoyens conscients, libres, solidaires et responsables?

Ne voyons nous pas plutôt des mauvais militants serviles ou fanatisés qui ne savent rien de l'idéologie et du programme de leur parti. Ils suivent des individus et non pas des idées. Ils les suivent parce que ces individus leur donnent à manger, leur offrent des tablettes, des portables, des motos, des parcelles, des permis de conduire, etc. Ils suivent ces individus parce qu'ils sont de la même région, de la même ethnie ou de la même religion.

Le bon militant est un citoyen qui gagne honnêtement sa vie et qui propose son temps libre et ses ressources pour les activités du parti. Il n'attend pas qu'on lui offre une moto et des bons d'essence pour respecter ses engagements et soutenir son parti.

Le mauvais militant est un désœuvré sans scrupules qui joue l'activiste zélé en vue d'être impliqué dans toutes les activités, d'être de tous les déplacements et de bénéficier ainsi de frais de mission.

Le bon militant est une personne fair-play qui convainc les adversaires politiques et les indécis avec un argumentaire cohérent et en adoptant un ton conciliant.

Le mauvais militant est impoli, menaçant, provocateur et agressif. En cas de défaite, il se transforme en milicien.

Le bon militant s'oblige à faire des propositions et interpelle constamment les mandataires et les dirigeants du parti.

Le mauvais militant ment constamment et induit en erreur les responsables de son parti sur la réelle popularité et capacité de mobilisation.

Le mauvais militant est corrompu et versatile. Il se laisse volontiers acheter pour rejoindre le camp adverse.

Le bon militant est un acteur du développement, un médiateur social qui dissémine des idées progressistes dans la société.

Le mauvais militant ignorant de l'idéologie du parti, tout comme le membre de Boko Haram qui ne comprend rien au Coran, est un cancer pour la démocratie et une menace pour la cohésion sociale.

Mais à vrai dire, les partis politiques se préoccupent-ils de l'éthique et de la morale de leur militants?

N'y a-t-il pas moyen de faire la politique autrement?

mercredi 17 juin 2015

SI J’ÉTAIS UN BRAQUEUR



Si j’étais un braqueur ...

- Constatant que mon métier est risqué et peu valorisant;
- Constatant que les forces de l'ordre peuvent me liquider à tout moment;
- Constatant la terreur que j'inspire aux populations;
- Constatant que les butins que j'emporte sont parfois maigres;
- Constatant que mes victimes sont parfois des hommes et femmes ordinaires qui gagnent durement leur vie.


- Considérant les peines légères assorties de sursis que les magistrats distribuent aux délinquants à col blanc;
- Considérant que mes "collègues" délinquants à col blanc sont respectés et bénéficient d'une bonne insertion sociale malgré leurs méfaits;
- Considérant que les délinquants à col blanc raflent beaucoup plus en un seul coup que moi en toute une carrière;
- Considérant que les sommes volées par les délinquants à col blanc appartiennent le plus souvent à l’État, à des collectivités, à des institutions ou à des groupes d’intérêt économique.

Je décrèterais qu'à partir de ce jour :

Article 1
J'abandonne les armes pour aller m'inscrire dans une école et suivre des cours de comptabilité, droit, finances ou économie.

Article 2
Je fais effacer mon casier judiciaire.

Article 3
Je deviens un delinquant à col blanc.

Article 4 (optionnel)
Je crée un parti et je me lance en politique.

17 juin 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206764596143597

dimanche 14 juin 2015

VITE, UNE NOUVELLE CONSTITUTION !!!



Soyons des hommes pragmatiques. Essayons toujours, lorsque cela est possible, d'avoir le recul nécessaire et une vision d'ensemble de toute situation avant de prendre position.

Lorsqu'il s'agissait de s'opposer à la modification de l'article 37, face à l'argumentation des promoteurs qui consistait à présenter leur démarche comme étant tout à fait légale, nous la trouvions inopportune et insultante.  Les motivations de la révision étaient plus qu'égoïstes.

Il ne fallait pas modifier la constitution parce que cela ouvrirait la voie à des dangers de toutes sortes. En cas de passage en force, la résistance des opposants au régime Compaoré et la répression en retour allaient invariablement rendre le pays ingouvernable pendant des années et ce sont les plus vulnérables qui allaient payer le prix fort. Le minimum de services sociaux de base, de sécurité des biens et des personnes et de création d'emplois n'allait plus pouvoir être assuré.
La non-révision nous évitait tout cela. La révision ne devait donc pas avoir lieu. Il n'y avait pas d'autres options. Nous avons en conséquence jeté toutes nos forces dans la bataille, l'insurrection a eu lieu, le projet a été abandonné entrainant la débâcle du système Compaoré.

A présent, il est question de nouvelle constitution et selon l'article 5 de la  loi organique n°003-2015/CNT sur la CRNR : "La sous-commission réformes constitutionnelles, politiques et institutionnelles a pour attributions de proposer les amendements à la constitution du 2 juin 1991 et au besoin élaborer une nouvelle constitution."

Le décor est planté et tous les acteurs sont plus ou moins d'accord sur le principe. Les débats se focalisent plutôt sur le timing et les modalités du passage à une nouvelle république sans que cela n'engendre une prolongation de la transition:

   1 - Vote au CNT avant les élections
    2 - Par referendum couplé avec les élections prévues en octobre 2015  ou en janvier 2016
    3 - A la discrétion du nouveau pouvoir établi post-élections

"Le temps est trop court d'ici la fin de la transition" "Il ne faut pas se précipiter pour écrire un texte avec des lacunes". " Il faut un débat national avant toute chose pour que les populations s'approprient le nouveau texte", "Le CNT n'a pas de prérogatives en la matière" ... affirment certains qui ne veulent pas entendre parler des deux premières options.

Peu importe si nous ne sommes pas des juristes spécialistes en élaboration de constitution. Soyons simplement des hommes et des femmes pragmatiques et avisés.

En ce qui concerne la troisième option " à la discrétion du nouveau pouvoir établi post-élections " et au regard des forces politiques en présence, voici les réalités que les politiciens refusent de voir:

 - Aucun candidat ne sera élu au premier tour de l'élection présidentielle;
.
 - Il sera question de faire des alliances pour le second tour de la présidentielle surtout qu'on aura déjà une idée assez nette de la composition de la nouvelle assemblée nationale;

 - Aucun parti politique n'obtiendra la majorité aux élections législatives d'octobre prochain;

 - La nouvelle assemblée nationale sera bâtie autour d'une union nationale de façade qui va vite voler en éclat au gré des intérêts partisans;

 - Le prochain gouvernement risque d'être un regroupement hétéroclite de fortes personnalités provenant de diverses chapelles politiques et le premier ministre pourrait ne pas appartenir au parti du président.

Alors, il apparait clairement que le premier réflexe du président élu et des députés ne sera certainement pas d'organiser un referendum ou de mener des débats parlementaires sur une nouvelle constitution.

Le président sera trop occupé à se confronter avec ses opposants au gouvernement et à l'assemblée.

Le président aura également hérité d'une situation économique difficilement soutenable (de son point de vue) pour financer un referendum.

Le président va donc décider en priorité d'assainir les finances publiques et de calmer le front social.

Lorsqu'il va échouer à améliorer la situation, il va accuser les opposants d'entraver ses actions et il va tenter, parce qu'il en a le pouvoir, de dissoudre l'assemblée nationale en vue d'organiser de nouvelles élections, espérant obtenir la majorité absolue.

Et les députés vont faire de la résistance et tenter à leur tour de destituer le président.
Et le projet de nouvelle constitution sera rangée aux calendes grecques.

Et si jamais le dossier ressortait avant la fin de son mandat, soyez sûr que le président décrétera qu'il n'est pas concerné par la limitation des mandats et qu'il a le droit de prendre part à la compétition comme si les compteurs avaient été remis à zéro.

Et la politique politicienne va revenir au devant de la scène.
Et le peuple sera de nouveau face à ses désillusions.

Tout comme il faut dissoudre (ou reformer c'est selon) le RSP qui avait été créé artificiellement par Blaise Compaoré pour sa sécurité exclusive, il faut de même, abandonner la constitution de 1991 qui avait été fabriquée sur mesure pour servir les desseins hégémoniques du président déchu.

Il faut une nouvelle constitution sinon nous ne sommes pas prêts d'en finir avec les crises politiques à répétition. Et il la faut maintenant, parce qu'après,  l'agenda politique se substituera à l'agenda du peuple. Et comme chacun le sait, le politicien ne voit pas plus loin que la prochaine élection.


https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206748675745597:0









VIVE LES JOURNALISTES !

Le mercredi 10 juin 2015 au siège du CDP/Houet à Bobo-Dioulasso un journaliste a été expulsé par le militant Abou Alifata Teguera, ex-coordonnateur régional de l’ex-CRAC. Son crime ? Avoir relayé dans la presse des propos de nature à troubler l’ordre public tenus par l'ex député CDP des Banwa Aboubacar Sanou. Consécutivement, ce dernier avait  été interpellé par la gendarmerie de Bobo-Dioulasso.

Pourtant le journaliste n'avait fait que son boulot : dénicher des informations qui relèvent de l’intérêt public, les vérifier, les recouper, les mettre dans le contexte et les publier. Mais pour ça, il a manqué de se faire agresser.

Nul doute que sans le travail fait par les journalistes précisément dans cette affaire et dans celles concernant Ablassé Ouédraogo et Malick Yamba Sawadogo, l'opinion publique n'aurait pas eu accès à des informations capitales sur l'état d'esprit de certains hommes politiques dont le référentiel en matière de communication politique est resté bloqué dans les années 90.

Dans cette période pré électorale sensible, les journalistes vont être vus soit comme des mouchards dont il faut se méfier ou des auxiliaires qu'il faut avoir à sa solde et orienter la plume.

C'est donc le lieu de féliciter et d'encourager tous les hommes de médias, reporters, photographes cameramen, présentateurs, bloggeurs pour la contribution immense à la couverture de l'actualité politique malgré les conditions de travail proches du bénévolat.

Il faut continuer à tout relayer sans auto censure en évitant autant que peut se faire de devenir le porte parole de politiciens en panne d'inspiration et en manque de programme. La démocratie burkinabè a besoin d'être éclairée par tous les faits que vous mettez en évidence chaque jour.

Sans vous, je n'aurais pas pu écrire le centième de ce que je publie sur Facebook.
Sans vous, Moumouni Dieguimde serait toujours ministre.
Que dis-je? Sans vous, Blaise Compaoré serait toujours président.

Juste une suggestion pour finir, et là je m'adresse aux cameraman et photographes.

On a parfois l'impression que vous vous alignez comme pour un coup franc direct lorsqu'il est question de capturer une scène au cours d'un événement quelconque. J'ai pu le constater à maintes reprises. Cela a pour conséquence que les participants à la cérémonie ne voient plus rien et se contentent d'écouter.

Serait-il possible de vous munir d'appareils à téléobjectif et de micros sans fil pour pouvoir ainsi rester à distance raisonnable?

Qu'en pensez-vous?


samedi 13 juin 2015

NE PAS CONFONDRE ...


 Il ne faut pas confondre :

• « Scrutin » et « Sondage »

• « Cartes d’électeurs » et « fusils, munitions, couteaux »

• « Urne » et « Tube digestif »

• « Foule » et « Électeurs »

• « Compétences » et « Appartenance »

• « Politique » et « Règlements de compte »

• « Militantisme » et « Fanatisme »

• « Projet de société » et « Ethnicisme »

• « Engagement politique » et « Militantisme alimentaire »

• « Galvaniser » et « Désorienter »

13 juin 2015
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10206730240924738&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1

jeudi 11 juin 2015

COMPTE A REBOURS

• A partir du dimanche 21 juin 2015, la couverture médiatique de toute campagne électorale déguisée sera interdite jusqu'à l'ouverture officielle de la campagne électorale (en principe un mois avant le scrutin). En toute logique, à partir de cette date et pendant 3 mois on ne devrait plus voir ni entendre des politiciens ou des partis politiques en campagne à la télé, à la radio, sur internet et dans les journaux. Toute personne ayant intérêt pourra saisir le conseil supérieur de la communication pour constater et sanctionner le manquement. (Article 68 bis)
• Dans 33 jours, soit à partir du mardi 14 juillet, les pratiques publicitaires à caractère politique, l'offre et le port de tout objet à l'effigie d'un candidat ou d'un parti, les dons et libéralités seront interdits jusqu'aux élections.
• Dans 54 jours, soit le mardi 4 aout, les partis politiques qui n'existeront pas encore légalement ne pourront pas présenter de candidats
• Dans 71 jours, soit le vendredi 21 aout, seront clos les dépôts de candidature au greffe du conseil constitutionnel.
• Dans 81 jours, soit le lundi 31 aout, le conseil constitutionnel arrêtera et publiera la liste des candidats. Aucun militaire en activité et aucun tripatouilleur de constitution ou son complice ne figureront sur cette liste.
• Dans 4 mois, soit le 11 octobre, se dérouleront les scrutins présidentiels et législatifs.
• le 18 novembre au plus tard, le prochain président burkinabè devra prêter serment et succéder à Michel Kafando.
Référence : Loi N° 005-2015/CNT portant modification de la loi N° 014-2001/AN du 03 juillet 2001 portant code électoral
http://www.cnt.bf/spip.php?article155

11 juin 2015
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10206713628069427&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1

mardi 9 juin 2015

FAITES VOS JEUX, RIEN NE VA PLUS !



Auto-crucifixion.

Ablassé Ouedraogo vient de se faire pratiquement Hara Kiri, politiquement parlant.
Rarement vu un tel déferlement d'indignation et de condamnations envers les propos d'une personnalité publique.
Si par hasard, Nathalie Somé la présidente du CSC vient fouiner dans les commentaires de nos publications, je parie ma Mossitude et mon Islamattitude qu'elle va faire suspendre mon facebook jusqu'au 11 octobre au moins.
Alors soyez sympa avec le Tonton Ablassé, qui parait-il, accuse le magazine Jeune Afrique d'avoir déformé ses propos. De plus le docteur Ablassé vient certainement de rendre un service inestimable à la démocratie burkinabè. A présent, ceux qui avaient élaboré des stratégies régionalistes, divisionnistes et sectaires peuvent réviser leur manuel.
On peut être rassurés également que désormais les politiciens-candidats vont allumer leur cerveau avant de le connecter au réseau et "checker" leur langue avant de livrer le moindre discours ou la moindre interview.
Ablassé a malheureusement oublié d'être hypocrite. En politique, être hypocrite, c'est être crédible.
Le seul et vrai atout en politique, ce n'est ni la fortune, ni la couleur de peau, ni l'ethnie, ni le sexe, ni la religion; C'est la capacité à fabriquer des mensonges qui fassent plus vrais que vrai et auxquels on croit soi-même jusqu'à la schizophrénie.
Selon Machiavel :"Si tu veux faire profession d'homme de vérité parmi tant d'autres qui sont hypocrites, ta perte est certaine".
Quoiqu'il en soit, le premier tocard à l'élection présidentielle vient de s'annoncer de façon fort magistrale.

9 juin 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206702957442668

lundi 8 juin 2015

1ère SEMAINE DE JUIN, RÉTROSPECTIVE


La semaine qui vent de s'écouler a été marquée par plusieurs actualités brulantes:

• D'abord la visite officielle du président de la transition en France. Pendant son séjour, Michel Kafando a rencontré les autorités françaises, la communauté burkinabè et accordé nombres d'interviews dont l'une particulièrement est restée en travers de la gorge de plusieurs observateurs de la scène politique.

• Le président de l'Union pour le changement (UPC) Zéphirin Diabré et celui du mouvement pour le progrès et le Changement (MPP) ont pris part au congrès du parti socialiste français ouvert du 5 au 7 juin 2015 à Poitiers en France.

• Le débat s'est également transporté sur le sujet du passage à la cinquième république. D'aucuns ne veulent pas en entendre parler, estimant que c'est une stratégie pour prolonger la durée de la transition. Le promoteurs estiment que la constitution actuelle ne nous garantira pas un système débarrassé du poids trop prépondérant de la présidence sur les autres institutions.

• Désormais aucun militaire en exercice ne pourra se lancer en politique selon la loi portant statut du personnel des forces armées nationales adopté le 5 juin 2015 par le CNT.

• sans surprise, on retrouvera une floppée de candidat au premier tour de la présidentielle du 11 octobre 2015 : Zedess, Jean-Baptiste Natama, Zephirin Diabré, Tahirou Barry, Saran Sérémé, Etienne Traoré, Ablassé Ouedraogo, Roch Marc Christian Kaboré, Bénéwendé Stanislas Sankara, Adama Kanazoé ...
Chacun devra débourser 25 millions comme caution.

• On attend les candidats de NAFA, CDP, UNDD et ADF/RDA. Les deux premiers étant en concertation pour designer, semble-t-il, un candidat unique, le troisième prétend n'avoir jamais soutenu la modification de l'article 37 et le dernier appelle avec insistance son président Gilbert Noël Ouedraogo à revenir prendre les rênes du parti.

• Curieusement le scandale des avantages servis aux personnels du ministère de l'économie et des Finances pour « surcharge de travail » n'intéresse pas les médias et il y a un mutisme presque complice de leur part. Il n' y a guère que le journal Le Quotidien qui ait fait son travail en rendant l'information publique. Aucun journaliste n'a pris la peine de nous rapporter les explications des deux ministres.

• L’opération calamiteuse de billettage devrait prendre fin demain 9 juin avec beaucoup de frustration des agents publics causées par une mauvaise planification sur le terrain.

• Les autorités ont décidé de sévir contre les courses de moto anarchiques organisées chaque dimanche à la ZAD. Hier 7 juin, un déploiement policier était visible sur place et la compétition n'a pas pu se tenir malgré une forte présence de jeunes venus nombreux de tous les secteurs de la ville pour voir le spectacle.

8 juin 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206693912376547