jeudi 30 octobre 2014

STOP AUX PILLAGES ET AUX SACCAGES !!!!

https://www.facebook.com/video.php?v=10204998519512785

LES MANIFESTANTS BLOQUES PAR LA MILICE PRIVÉE DU DICTATEUR COMPAORE AUX PORTES DE KOSYAM

https://www.facebook.com/video.php?v=389547317867795

LA PRISE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE !!!!

https://www.facebook.com/video.php?v=10204996500782318

LE JOUR DE GLOIRE EST ARRIVE !!!


REGROUPEMENT GÉNÉRAL POUR MONTER SUR KOSYAM !!!!
Courageusement, des centaines de milliers de jeunes, femmes, ainés ont pris d'assaut le dispositif sécuritaire du dictateur Blaise Compaoré. Une vraie guerre de tranchée, barrière après barrières, finalement l'Assemblée Nationale est tombée.
Les gendarmes et les CRS en déroute. Les militaires de l'armée régulière ont refusé de tirer sur le peuple.
Le siège du CDP incendié, l'Hotel Azalaï en feu, les maisons de Hermann Yameogo, Gilbert Noel, Alizeta Gando, Assimi Kouanda saccagées et incendiées. ....
Beaucoup de blessés, beaucoup de morts par balles dont un tué par la garde de François Compaoré.
Tous sur Kosyam !!!
Aujourd'hui nous reprenons notre liberté !!!

30 octobre, 11:56
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mercredi 29 octobre 2014

BURKINA FASO : UTILISATION D'ARMES CHIMIQUES CONTRE LES MANIFESTANTS


















Les bombes lacrymogènes PLMP 7B utilisées par Blaise Campaoré pour reprimer sa jeunesse, sont interdites même en temps de guerre par le protocole de Genève.
Elles sont fabriquées par la société française NOBEL SPORT SECURITE
COMMENT UN PRESIDENT QUI AIME SON PEUPLE PEUT-IL UTILISER CONTRE LUI DES BOMBES INTERDITES PAR LE PROTOCOLE DE GENEVE ?
Le prix unitaire moyen à l’achat est de 4 euros soit environ 2 600 FCFA !
IL N'Y A QUE DES MERCENAIRES QUI PUISSENT S'EN SERVIR SANS ETAT D'ÂME PARCE QU'AUCUN SENTIMENT NE LES LIE AUX VICTIMES.

29 octobre, 08:10
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lundi 27 octobre 2014

OUAGA A PEUR !!!


Psychose sur la capitale burkinabè! Les Ouagalais ont pris d'assaut les stations services pour faire le plein de leurs reservoirs.
En effet après les propos incendiaires du premier responsable du parti au pouvoir depuis 27 ans qui appelle ses militants à appliquer sans distinction la loi du Talion, grande est l'inquiétude des populations. Elles craignent un remake de la révolte meurtrière de 2011 qui avait provoqué une pénurie de carburant.
Demain 28 octobre 2014, le peuple va-t-il surmonter ses peurs et sortir dans la rue pour exiger du président le strict respect de la constitution?
Ou bien va-t-il se terrer à la maison en attendant la fin de la "tempête"?
En tout cas, la peur est mauvaise conseillère.

27 octobre, 14:26
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samedi 25 octobre 2014

EN ATTENDANT LA TEMPETE


Nous le savons tous, il n’y aura pas de référendum.
La constitution va être modifiée directement le jeudi 30 octobre prochain. C’est en tout cas ce qui est prévu. L’ADF/RDA a été grassement payée dans ce sens (7 à 10 milliards FCFA en espèce, Premier Ministère et environ le tiers des portefeuilles ministériels du prochain gouvernement).
Le peuple burkinabè a décidé de prendre l’Assemblée Nationale d’assaut le 30 octobre pour empêcher la forfaiture. Le peuple est de fait dans une logique de désobéissance civile face à ce qui n’est ni plus ni moins qu’une tentative de monarchisation du pouvoir.
Blaise Compaoré totalise à lui seul 27 années à la tête du Burkina. Ses cinq prédécesseurs, à eux tous, totalisent la même durée. Cela veut tout dire. Aucune opinion publique, aucun gouvernement occidental ne soutiendra une répression de manifestants. D’autant plus que le Burkina reste un pays pauvre, extrêmement dépendant de l’aide extérieur.
Mais l’extérieur ne fera rien de plus. L’Union Africaine, la France, Les États Unis ne feront dans un premier temps rien de plus que de « condamner les violences » et « appeler toutes les parties à la plus grande retenue » et « privilégier la voie du dialogue pour une sortie de crise ».
J’ai rêvé que le Mogho Naaba, sur un cheval blanc, avait pris la tête des centaines de milliers de manifestants pacifiques et qu’au fur et à mesure que nous avancions vers l’Assemblée Nationale, les armes se baissaient, les CRS s’écartaient, l’armée se prosternait. Je vivais la scène au ralenti. Une foule processionnaire immense avançant dans un silence total. Et tout d’un coup, un bruit de canon a retenti. Et je me suis réveillé, c’est mon fils de trois ans qui tapait à la porte.
Ce rêve n’a aucune chance de devenir réalité. Ce qui est indiscutable c’est que le régime Compaoré va tomber, aucun doute. Aujourd’hui ou demain. Aujourd’hui plutôt que demain.
Des groupes indéterminés ont décidé d’organiser une campagne de harcèlement pour mettre un maximum de pression sur les députés. Sur Facebook, on peut trouver la liste des députés ainsi que leurs adresses et numéros de téléphone.
L’argent se distribue à la pelle. Les marabouts et autres wackmans sont sollicités pour l’obtention de « protections » diverses et variées. Des milices sont en train d’être constituées. Déjà des patrouilles de la garde présidentielle sillonnent la ville de Ouagadougou.
Ce qui va probablement se passer dans les jours qui suivent :
- Suspension des cours, écoles fermées.
- Marchés et Yaars fermés.
- Couvre-feu nocturne.
- Arrestations ciblés des meneurs, enlèvements, séquestrations.
- Brouillage des communications téléphoniques et d’internet.
Il est également envisageable que les députés soient logés dans un hôtel et convoyés par car, sous haute protection pour le vote de la loi le jeudi 30 octobre à l’Assemblée Nationale.
Si la loi passe à l’assemblée, il faudrait s’attendre à une nuit des longs couteaux. L’opposition politique sera démembrée. Les mouvements citoyens seront démantelés. Une répression terrible s’abattra sur tous ceux qui ont osé défier le régime Compaoré et le pouvoir de droit divin que les thuriféraires les plus zélés lui attribuent.
Pour ceux qui seraient tentés de balayer tout cet argumentaire du revers de la main et considérer ces écrits comme de la pure propagande et de la paranoïa, je pose les questions suivantes :
- Pourquoi le niveau d’alerte a-t-il été élevé dans les casernes militaires ?
- Pourquoi des sommes faramineuses quittent en ce moment le Burkina pour des destinations inconnues ?
- Pourquoi les chancelleries occidentales appellent-elles leurs ressortissants à la plus grande prudence et que des plans de regroupements et d’évacuations sont-ils mis en place ?
- Pourquoi des camps sécurisés sont-ils déjà prêts à accueillir le personnel indispensable du système des Nations Unies ?
Tous les pions sont en place.
Un seul homme a décidé de défier ses semblables.
Un homme seul.
Seulement un homme.

25 octobre, 10:05
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10204961844395930:0 

RELAX, SOYEZ ZEN, CE N'EST PAS LA FIN DU MONDE !

Chers amis, chères amies,

Pendant de longues minutes, j'ai joué avec le scroll de ma souris et passé en revue ma page d'accueil. Là où vos publications défilent. Vous êtes 5000 amis et 1693 qui me suivent.
Pour la première fois depuis que je suis sur facebook, je n'ai pas vu de photos de filles bien maquillées en train de se mettre en valeur, en selfie.
Je n'ai pas vu de photos de garçons charmants en train de prendre la pose, orgueilleusement.
Je n'ai pas vu de photos de familles joyeuses, innocentes.
Je n'ai pas vu de photos de plats aguichants.
Je n'ai rien vu de futile.
J'ai lu des textes guerriers, militants.
J'ai lu de la frustration, des lamentations, de la colère.
J'ai lu des injures, des menaces.
J'ai lu du désespoir, de la peur.
J'ai lu des prières.
J'ai lu très peu d'espoir.
Est-ce l'ombre de ces heures sombres qui se profilent à l'horizon et qui se projettent déjà?
Bon week end à tous et à toutes. A tantôt !

25 octobre, 17:48
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10204963961928867 

jeudi 23 octobre 2014

L'ADF/RDA, TRAITRE PARMI LES TRAITRES, CHAMPIONNE DE L'ENTREPRENEURIAT POLITIQUE.

Voila ce que disait Yaguibou Bouba, député et secrétaire général de l’ADF/RDA le jeudi 11 septembre 2014 , à propos de la proposition de loi modificative de l’article 37 : « Nous nous démarquons de cette initiative ». l’ADF/RDA clame sa rupture d’avec son partenaire de la majorité présidentielle qu’est le CDP. En tout cas, M. Yaguibou se veut formel : « Aucun député de notre groupe parlementaire ne s’est associé à cette initiative ». Au-delà, précise-t-il, « Nous nous démarquons de cette initiative ». Une position qui, à entendre M. Yaguibou, ne saurait varier. Et de justifier, « Nous trouvons que c’est une initiative qui est périlleuse pour la paix sociale et la stabilité dans notre pays, du fait qu’elle risque de radicaliser les positions des uns et des autres ». A l’ADF/RDA, l’on trouve que « C’est mieux que les gens s’arrêtent là avec cette initiative ».
Et pourtant, ce parti a voté pour la modification de l'article 37. En oubliant ce qu'il disait tantôt: « Nous trouvons que c’est une initiative qui est périlleuse pour la paix sociale et la stabilité dans notre pays».

23 octobre, 18:54
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10204950840960851 

CONSIGNES POUR LA “SEMAINE DE DÉSOBÉISSANCE CIVILE PACIFIQUE ET CITOYENNE”


- Citoyens, citoyennes,
- Femmes, Hommes,
- Elèves, étudiants,
- Personnes âgées,
- Travailleurs du public et du privé,
- Commerçants ambulants et des yaars/marchés,
- Elus, conseillers municipaux, maires et députés
- Leaders d’opinion, autorités coutumières et religieuses
- Forces de défense et de sécurité,
- Burkinabè de la diaspora,
- Amis du Burkina,
- Jeunesse consciente du pays des hommes dignes et intègres,
- Cibelles et Cibals ;

Il en va de la responsabilité morale de tous les citoyens de résister à l’application d’une mesure gouvernementale injuste. Le recours au référendum pour modifier l’article 37 de la constitution est injuste. Nous n’avons pas d’autre choix que d’obliger le gouvernement à retirer son funeste projet.
Mobilisons-nous, sur toute l’étendue du territoire, de manière organisée, à partir du vendredi 24 octobre jusqu’au jeudi 30 octobre 2014, jour du vote à l’Assemblée nationale de la loi visant la modification de l’article 37.
Aucune lutte sociale n’est parfaite, aucune action n’est prévisible. Mais il est possible de mettre toutes les chances de succès de notre côté en misant sur le sens des responsabilités, la détermination et la discipline lors de nos actions.
Désobéissons pacifiquement à ce pouvoir devenu illégitime depuis le mardi 21 octobre 2014 par des actions communes en évitant la production de toute forme de violence, nuisible à nos nobles idéaux.
Du vendredi 24 octobre au jeudi 30 octobre 2014 :
- Organisez, rejoignez ou facilitez toute manifestation, tout regroupement non-violent visant à protester de manière pacifique contre la modification de l’article 37,
- Usez de votre liberté d’expression sur tous les canaux et support de communication efficaces (télévision, radio, téléphone, dépliant, affiche, banderole, forum, réunion …),
- Refusez d’obéir aux ordres de vos supérieurs hiérarchiques lorsque de tels ordres limitent ou empêchent la libre expression démocratique,
- Ne vous attaquez pas aux biens publics et privés,
- Quittez immédiatement tout regroupement prônant l’affrontement avec les forces de l’ordre,
- Ne permettez pas que des enfants mineurs participent aux manifestations s’ils ne sont pas accompagnés de leurs parents.
C’est avec le courage, la ténacité et l’efficacité que nous pourrons rallier une bonne part de l’opinion publique et que cette lutte de libération se gagnera.
« Notre Nombre est notre force !»
« Seule la lutte libère !»
« L’esclave qui n'est pas capable d'assumer sa révolte ne mérite pas que l'on s'apitoie sur son sort !»
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

23 octobre, 09:16
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mercredi 22 octobre 2014

ENFIN UNE BONNE NOUVELLE !



« Le Conseil Extraordinaire des ministres du mardi 21 octobre 2014 a marqué son accord pour la transmission à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant révision de la Constitution en vue de la convocation d’un référendum. »
Voici venue la fin des mensonges. Des faux-semblants.
Certains, hâtivement et écœurés par la nouvelle ont écrit « j’ai honte d’être Burkinabè. » parce qu’ils n’arrivent pas à comprendre qu’aucun ministre n’ait pu exprimer sa désapprobation en démissionnant. C’est parce qu'ils ne connaissent pas la vraie nature de ce régime, de cette bande de malfaiteurs malfaisants au pouvoir, au mieux des arrivistes lâches et égoïstes.
La réalité est là en face de nous.
L’implacable réalité, c’est un président du Faso qui a perdu tout sens de la mesure et toute lucidité. Compaoré a choisi d’aller droit dans le mur à la manière de Tandja. C’est la première fois que Compaoré affronte ainsi son peuple, à visage découvert. Il est vrai que de nos jours, les braqueurs ne s’encombrent plus de cagoule.
Nous avons à présent la preuve que celui qui dirige le Burkina Faso depuis le 15 octobre 1987 n’a jamais aimé ce pays. Son pouvoir et sa famille passent avant tout. Compaoré se prend pour le propriétaire de l’air que nous respirons. Comme un joueur de poker, Blaise Compaoré a abattu sa dernière carte. Un joker qui s’appelle « référendum ». Compaoré ne se rend pas compte de ce qui l’attend. La patience du peuple a des limites.
Compaoré rêve d’un pouvoir à vie. Peut-être aussi rêve-t-il de rejoindre Taylor et Gbagbo, d’être le premier burkinabè à être condamné à vie par la CPI. Mais pour cela, il faut que des innocents meurent. Ne lui donnons pas ce plaisir.
Fuites massives de capitaux, inflation galopante, pénurie de carburants, entreprises en faillite, année scolaire et universitaire perturbée, affrontements entre manifestants et forces de l’ordre : Voilà ce qui nous attend à très brève échéance.
SIAO, Forum National des Jeunes, SITHO, Tour du Faso … reportés pour cause d’Ebola. Mais référendum organisé malgré Ebola !
Référendum=Ebola. C’est simple à comprendre !
Des milliers de malades crèvent déjà chaque année dans nos hôpitaux par manque de moyens, des milliers d’enfants entassés dans des écoles sous paillote. Des milliers de burkinabè dorment d’un œil ou voyagent la peur au ventre inquiets en raison de la criminalité. Les rayons des boutiques et des alimentations sont remplis de produits dangereux pour la santé.
Aucun conseil des ministres extraordinaire n’a été convoqué pour remédier à cela.

VOICI VENU LE DEBUT DE LA FIN !

Le chef de l’Etat est un être extraordinaire, qui organise un conseil des ministres extraordinaire pour prendre des décisions extraordinaires qui, de manière extraordinaire, ne profitent qu’à lui seul.
Alors notre réaction doit être extraordinaire.
- Un Burkina sans référendum est possible.
- Un Burkina débarrassé de Compaoré est possible.
La communauté internationale ? Ne comptez pas trop sur elle. Les expatriés occidentaux et les fonctionnaires internationaux se sont construit des lieux hyper sécurisés (j’en ai visité un il n’y a pas longtemps) pour se mettre à l’abri parce qu’ils ont vu venir. Les plans d’évacuation ont été réactivés.
Nous aussi nous sommes nombreux à avoir vu venir. Nous avons dit depuis des mois que le référendum allait être lancé en octobre parce que c’était la seule fenêtre de tir convenable pour le régime. Si les analyses et les pronostics jusqu’à présent se sont révélés exacts, c’est aussi parce que nous connaissons parfaitement la psychologie de l’homme qui nous dirige depuis 27 ans. C’est aussi une raison pour laquelle, nous avons prédit qu’un soulèvement populaire emporterait Blaise Compaoré à l’image de celui du 3 janvier1966 qui a emporté Maurice Yameogo.
Ce n’est ni de la prophétie, ni un art divinatoire, encore moins de la science infuse. Je peux me tromper.
Si Compaoré réussi son coup, si le référendum a lieu et si je suis toujours de ce monde, j’abandonne la lutte … définitivement.
J’espère que je n’aurai jamais à prononcer cette phrase maudite :« J’ai honte d’être Burkinabè ».

22 octobre, 08:07
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mardi 21 octobre 2014

EN AVANT POUR LA RÉSISTANCE CITOYENNE



DÉCLARATION LUE A LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU 21 OCTOBRE 2014
Chers journalistes,
Au nom de la société civile, nous tenons à vous renouveler notre gratitude pour votre participation à la présente conférence de presse. Vous êtes bien placés pour savoir que les médias, dont vous êtes les principaux animateurs, ne pourront véritablement s’épanouir que dans un Burkina Faso plus démocratique, où le Droit, la Constitution, la loi sont respectés par tous, par les puissants comme par les citoyens ordinaires.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Ne vous y trompez pas. Le combat que nous menons est un combat pour le bien commun, et non un combat pour X ou Y. C’est un combat pour tous et en faveur de tous, y compris en faveur des prédateurs de notre Constitution qui se retrouveront, tôt ou tard de l’autre côté de barre de l’histoire et dont les droits de la défense mériteront d’être respectés. C’est la grandeur de la démocratie pour laquelle nous nous battons. Même les manipulateurs de la Constitution ont droit à la protection qu’offre la Constitution.
C’est pourquoi, aux têtes bien pensantes qui s’étonnent de ce que la société civile burkinabè soit si politiquement engagée en faveur de la défense de la Constitution, en particulier de l’article 37 de la Constitution, et ne se contente plus de jouer les supplétifs du gouvernement en se cantonnant dans des fonctions d’assistance sociale ou humanitaire, nous leur disons ceci:
« Nous assumons notre choix conscient de ne pas croiser les bras face au coup d’Etat constitutionnel que préparent les dignitaires de la 4e République pour prolonger le processus de confiscation de la souveraineté de notre peuple en marche depuis le coup d’Etat sanglant du 15 octobre 1987. Notre combat est celui du Juste face à l’injuste, du Droit face au droit du plus fort. Nous préférons nous battre pour des idées, des principes et valeurs universelles auxquels nous croyons plutôt que de nous rendre complice par notre passivité ou notre fausse neutralité envers un pouvoir qui cherche à confisquer à vie la souveraineté de notre peuple par la manipulation ».
Mesdames et Messieurs
Après avoir tergiversé, demandé qu’on le laisse se concentrer sur son mandat présidentiel en cours, après avoir divisé notre peuple pour mieux régner et se présenter en médiateur dans son propre pays, après avoir fait semblant de dialoguer avec l’opposition, notre Président a fini par tomber le masque.
Coup sur coup, il a fait adopter par son Gouvernement deux projets de loi dont l’objectif ultime est la confiscation du droit du peuple burkinabé à l’alternance. En effet, il y a déjà quelque jours, un projet de loi portant modification du Code électoral a été adopté en Conseil de ministres. Ce projet, prévoit notamment le droit de dessaisir la CENI de l’organisation des élections et d’y procéder par l’intermédiaire du Ministère en charge de l’administration territoriale. Aujourd’hui encore, à la faveur d’un conseil des ministres extraordinaire, il a fait adopter un projet de loi « portant révision de la Constitution ».
Foulant aux pieds l’article 36 de notre Loi fondamentale qui l’oblige, entre autres, à incarner et assurer l’unité nationale, il a opté de prendre le parti des défenseurs et promoteurs d’intérêts individuels, claniques et partisans. Abusant de sa position de Président de la République, il a décidé d’utiliser le pouvoir d’initiative que notre peuple lui a confié pour le bien commun pour protéger des intérêts particularistes, les siens, celui de son clan, de sa famille et de ses partisans, qui ont décidé de faire de lui un « dieu » sans lequel le Burkina ne serait que ruines et larmes.
Pour lui, il n’est pas question d’abandonner le pouvoir qu’il a conquis par les armes il y a 27 ans de cela pour la simple raison que ce pouvoir, c’est sa chose, sa propriété, son patrimoine. Pour lui, il n’est pas question qu’un papier, même dénommé « Constitution » ne lui impose des contraintes que lui n’a pas au préalable acceptées. Alors que tous les travailleurs de ce pays devront à l’âge de la retraite quitter leurs fonctions, le Président du Faso lui, a décidé d’utiliser son pouvoir d’initiative pour reculer l’âge de sa retraite politique aux calendes grecques.
Malgré tous les conseils qui lui ont été prodigués par les leaders religieux, les diplomates, ses propres amis, notre Président, au lieu de choisir de rentrer dans l’histoire en sortant la tête haute de 27 ans de magistrature suprême, a choisi de provoquer, défier tous les Burkinabè épris de paix en s’accrochant au pouvoir.
Mesdames et Messieurs,
Que n’a-t-on pas proposé au Chef de l’Etat pour qu’il accepte de réaliser ce que notre pays n’a jamais connu depuis son indépendance, à savoir le passage de témoin d’un président sortant à un Président élu au terme d’élections démocratiques ?
Du régime parlementaire proposé par Salif Diallo en 2008 qui permettrait au Président Compaoré de renoncer à l’exercice du pouvoir exécutif tout en bénéficiant de la protection que lui assurerait sa fonction de Chef d’Etat irresponsable,
De l’amnistie, voire de l’impunité qui lui a été octroyée en 2012 par la Constitution,
Au référendum couplé avec la présidentielle de 2015 proposé récemment par le Front de résistance citoyenne, qui lui permettrait à la fois de renoncer au pouvoir et de sauver la face en organisant une consultation démocratique sur le principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels,
En passant par un dialogue sincère qui lui aurait permis de dire à notre peuple ses conditions ou même ses exigences pour qu’il quitte le pouvoir en 2015, tout a été proposé.
Mais Monsieur Compaoré, convaincu d’être le Messie du Burkina ne veut pas renoncer. Il s’accroche désespérément à une branche qu’il ne sait pas pourrie
Mesdames et Messieurs,
Après tant de salive et d’encre déversées sur la question de l’article 37 de la Constitution, l’heure n’est plus aux discours mais à la résistance !
La société civile par notre voix dénonce le « coup d’Etat constitutionnel » en préparation. Quelle que soit les justifications, le maintien du président Compaoré au pouvoir au terme de son mandat présidentiel en 2015 est inacceptable et illégitime, même en respectant les formes constitutionnelles.
Comme le souligne l’article 167 de la Constitution « la source de toute légitimité découle de la présente Constitution. Tout pouvoir qui ne tire pas sa source de cette Constitution, notamment celui issu d’un coup d’Etat ou d’un putsch est illégal. Dans ce cas, le droit à la désobéissance civile est reconnu à tous les citoyens ».
Le fait que notre Constitution utilise l’adverbe « notamment » signifie que les pouvoirs illégitimes auxquels les citoyens doivent résister par la désobéissance civile ne sont pas seulement issus de coups d’Etat militaires. Ils peuvent provenir aussi de « coups d’Etat civils » ou « constitutionnels ». Il s’agit là d’un terme générique pour désigner les tentatives avortées ou réussies de chefs d’Etat en place qui cherchent à rester au pouvoir au-delà des deux mandats présidentiels prescrits par les constitutions en manipulant la Loi fondamentale du pays et en passant outre les résistances citoyennes pour parvenir à leurs fins. Ces « coups de force», au delà des apparences de la légalité qu’ils peuvent revêtir sont aussi répréhensibles ou nuisibles que les coups d'État militaires.
Sachant que ne rien faire n’est pas une option citoyenne, nous, organisations de la société civile n’entendons pas croiser les bras face à l’attentat en préparation contre notre Loi fondamentale.
Nous ne saurons, au nom d’un soi-disant «apolitisme », rester impassibles et nous rendre complice des manipulations illégitimes de nos institutions démocratiques. Face à cette tentative de confiscation définitive de la souveraineté de notre peuple par le régime Compaoré à la légitimité finissante, nous allons résister, nous opposer à de telles velléités par des actions pacifiques.
C’est pourquoi, nous appelons ici et maintenant, tous nos compatriotes, à se lever comme un seul homme pour barrer la route à la manipulation et au coup d’Etat constitutionnel.
Mesdames et messieurs,
En attendant des mots d’ordre plus précis, en fonction des décisions qui seront prises par ce pouvoir à la légitimité finissante, nous appelons d’ores et déjà tous les citoyens à dire NON au pouvoir en place et à ses alliés
Partout où ils se trouvent, les Burkinabè qui ont soif de changement doivent refuser de participer à des évènements, à des célébrations officielles, boycotter les structures qui soutiennent ce pouvoir à la légitimité finissante.
A tous les fonctionnaires et agents publics de l’Etat, aidez-nous à résister par la grève du zèle. Si votre ministre vous demande de faire un travail, à partir d’aujourd’hui, prenez tout votre temps ! Mettez du zèle, du perfectionnisme dans l'accomplissement de vos tâches jusqu’à ce que ce pouvoir renonce à son rêve insensé.
A tous les députés patriotes, en particulier à tous les députés de la majorité présidentielle qui aiment ce pays, qui aiment la vérité, démarquez-vous de l’initiative insensée de ce pouvoir décadent. Ne vous rendez pas complice d’un attentat contre la Constitution. Restez chez vous ou allez à la rencontre de vos électeurs le jour où vous serez convoqués pour voter une loi scélérate sur l’article 37 de la Constitution, car ce jour là, le peuple lui-même va parler à l’hémicycle.
A nos forces de défense et de sécurité sur lesquels ce régime croulant compte pour prolonger artificiellement sa durée de vie nous laçons également un appel : Face à la répression violente que prépare le régime Compaoré à la légitimité finissante, nous les appelons à faire preuve de discernement. Rappelez-vous et n’oubliez jamais : les Burkinabè qu’on peut vous demander de réprimer sont vos frères, sœurs, enfants, parents et amis et pas vos ennemis. Vous avez été recrutés et formés pour protéger le peuple et non pour tourner vos armes contre le peuple.
A tous les burkinabé, nous demandons de se joindre à nous à l’occasion de la journée d’interpellation des députés de l’AN qui sera organisée devant la représentation nationale dès que le projet de loi portant révision de la Constitution arrivera sur son bureau.
Vive le Burkina Faso, vive la démocratie, vive la Constitution
En avant pour l’alternance en 2015.
Ont signé
- Balai Citoyen
- Collectif Anti Référendum (CAR)
- Réseau d’Action pour la Démocratie (RAD)
- M21
- FOCAL
- Coordination de la Société civile pour l’alternance (COSCA)
- Mouvement ÇA SUFFIT
- AEP
- Association Prendre son Envol
- Front de Résistance Citoyenne

21 octobre, 18:38

https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10204937125097963

BLAISE COMPAORE VIENT DE DECLARER LA GUERRE A SON PEUPLE


Le Conseil extraordinaire des ministres de ce mardi 21 octobre 2014 a décidé d’introduire un projet de loi à l’Assemblée nationale en vue de convoquer un référendum sur la modification de l’article 37 de la Constitution, limitant à deux le nombre de mandats présidentiels.
En se basant sur l’application du titre 15 de la constitution, le conseil des ministres a décidé de voter un projet de loi qui sera soumis à l’Assemblée nationale en vue de convoquer un référendum pour modifier l’article 37 de la constitution, c’est ce qu’a laissé entendre le ministre burkinabè en charge de l’administration territoriale, Jérôme Bougouma, à l’issue du Conseil.
Mais aucune information n’a été divulguée sur un éventuel remaniement ministériel.

21 octobre, 13:47
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10204935709822582 

BURKINA: VERS UN SCENARIO A LA GBAGBO: "ON GAGNE OU ON GAGNE"?

Selon Abdoul Karim Traoré (photo) le secrétaire général du Mouvement des jeunes loyalistes pour la paix : «S’il n’y a pas de référendum, il n’y aura pas de présidentielle en 2015»

Pour les deux parrains du mouvement, Jean Christophe Ilboudo (Nouveau directeur de la SONABEL) et Alpha Yago (secrétaire national adjoint chargé des mouvements associatifs du CDP), «le référendum est devenu un impératif».

Si le référendum est bloqué, il n’y aura pas de présidentielle. «Blaise Compaoré restera ainsi indéfiniment au pouvoir, et c’est ce que nous souhaitons», a déclaré l’adjoint de François Compaoré au sein du parti majoritaire.

Ces propos éminemment inquiétants et dangereux pour la paix ont été tenus hier 19 octobre et rapportés par le journal l'Observateur Paalga.

http://www.lobservateur.bf/index.php/component/k2/item/2864-mouvement-des-jeunes-loyalistes-pour-la-paix-s-il-n-y-a-pas-de-referendum-il-n-y-aura-pas-de-presidentielle-en-2015-abdoul-karim-traore-secretaire-general


21 octobre 2014
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10204934509912585&set=a.10201565207842139.1073741834.1535855658&type=1

lundi 20 octobre 2014

LE PALAIS DE JUSTICE DE OUAGADOUGOU, UN VRAI BAZAR.


Bonjour à tous
J’étais ce matin au palais de justice de Ouagadougou pour soutenir le Journal d'investigations "MUTATIONS" poursuivi pour avoir révélé une affaire au centre de laquelle l’ex-ambassadeur du Burkina Faso en Afrique du Sud est soupçonné d'avoir d'avoir reçu 300 millions FCFA pour l’achat d’un bâtiment pour abriter les services de l’ambassade, mais quatre ans après, il n’y a point de bâtiment.
L'affaire a été renvoyée au 3 novembre prochain.

J'ai constaté que les magistrats travaillent dans des conditions épouvantables. En face d'eux les usagers/justiciables ne sont pas toujours faciles: Téléphones qui sonnent en pleine audience malgré les consignes du président du tribunal, va-et-vient incessants de personnes qui se trompent de salle, bavardages, salamalecs...
La justice burkinabè est malade, manque de moyens, manque d'organisation.
La sécurité des magistrats n'est pas du tout garantie.
Comment comprendre qu'à l’intérieur, dans l'enceinte du palais, à l'entrée d'une salle d'audience, un parking soit improvisé, même si c'est pour les engins du personnel?
- Des criminels pourraient facilement en profiter pour introduire des armes au cœur du palais.
- Des terroristes pourraient même piéger un engin et le faire exploser à cet endroit.
Alors, un peu plus de rigueur et un peu moins de laxisme Messieurs du Ministère de la Justice!

20 octobre, 10:51
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10204927953028667&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1

vendredi 17 octobre 2014

LA DERNIERE LIGNE DROITE


Blaise Compaoré a échangé avec son gouvernement sur la situation nationale (bilan du dialogue politique et référendum). « Cela permet à tous les membres du gouvernement d’être au même niveau d’information » a affirmé le premier ministre Tiao Luc Adolphe qui a loué du même coup l’« esprit d’ouverture, la patience du chef de l’Etat.»
Une chose au moins était sûre : face à la fébrilité des observateurs et des contempteurs qui s’attendaient à des déclarations decisives, il fallait se rendre à l’évidence qu’aucune annonce susceptible de créer des remous n’aurait pu se faire avant le lundi 20 octobre. Parce que lundi prochain, Ouaga abritera le 20ème anniversaire de l’UEMOA avec la participation de chefs d’Etats et de gouvernement.
Alors, à quoi a servi la rencontre d’aujourd’hui ?
- Tester la capacité de réaction et d’organisation des mouvements et groupes qui s’opposent à la tenue du référendum : On ne cesse de vous le dire, Blaise Compaoré est un militaire. Il n’agit qu’en fonction des rapports de force. Sa tactique actuelle est de créer de la diversion pour évaluer la puissance de feu adverse avant la véritable offensive que son Etat-major prépare. Exactement comme quelqu’un qui tire au hasard juste pour localiser les positions de l’ennemi et juger du type d’armes que celui-ci possède.
- Lancer la grande mobilisation des troupes : « Cela permet à tous les membres du gouvernement d’être au même niveau d’information » comme l’a si bien souligné le premier ministre. Tous les ministres ne connaissaient pas les détails des plans. Tous les ministres doivent être prêts et les structures qu’ils dirigent doivent être opérationnelles le moment venu.
- Détecter les éléments instables ou non fiables : Les ministres étant tous sur écoutes et sous surveillance, les traîtres et les mouchards seront neutralisés à temps. On saura à qui ils fournissent les informations. On saura sur qui compter réellement et également qui a actionné des plans de fuite.
Il va falloir attendre mardi 21 octobre pour le « VRAI » conseil des ministres EXTRAORDINAIRE qui posera les bases pour l’organisation du référendum.

17 octobre, 16:08
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10204903617620297 

mardi 14 octobre 2014

DE PLUS EN PLUS, DE MOINS EN MOINS …


Depuis le 15 octobre 1987,
De plus en plus d’hommes bedonnants, de plus en plus de femmes potelées.
De plus en plus de millionnaires, de plus en plus de châteaux, de plus en plus de mariages somptueux.
De plus en plus de fêtes, de loisirs, de plaisirs.
De plus en plus de gens tristes et nerveux. Aigris et frustrés.
De plus en plus de coffre-forts, de vigiles, de barbelés. De plus en plus d’insécurité.
Plus de confort. Plus d’envies. Plus de jalousie. Plus d’insomnie.
Plus de sourires pour plus d’hypocrisie.
Plus de liberté, de moins en moins de possibilités.
Plus de rencontres. Plus de sexe. Plus de déceptions.
Des tonnes de « je t’aime » dépourvus de sincérité.
Des montagnes de « chéri, mon chou » dénués d’amour.
Plus d’infidélité, de moins en moins de remords.
Plus de filles-mères. Plus de femmes seules, maltraitées, répudiées.
Plus de politique, plus de discours, plus de théories.
Plus de religion, plus de fanatisme. Moins de compassion, moins de charité.
Toujours plus de bolides, de vitesses, de klaxons. Toujours plus d’accidents.
Plus d’écoles, moins d’instruction.
Plus de nourriture, moins d’aliments.
Plus de téléphone, plus de conversation, de moins en moins de communication.
Plus de télévision, plus de désinformation.
Le gouvernement qui fait semblant de te payer.
Et toi qui fais semblant de travailler.
Alors, plus de PMU pour plus d’espoir.
Et plus d’alcool. Plus d’alcool. Encore plus d’alcool.


14 octobre, 08:53
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10204876999914871 

lundi 13 octobre 2014

ALAIN ZOUBGA, ANCIEN COMMUNISTE, MINISTRE DE L’ACTION SOCIALE, MEMBRE DU FRONT REPUBLICAIN ET PARTISAN ACHARNE DU REFERENDUM



SON ENTRÉE EN POLITIQUE

Dans les années 1970, Alain Règuèma Zoubga était l’un des principaux animateurs de l’Association des scolaires voltaïques (ASV) et de l’Union générale des étudiants voltaïques (UGEV), section de Dakar. En 1978, il a rejoint le Mouvement du 21 juin (M21) puis l’Union des luttes communistes (ULC).
Quand le premier ministre du Conseil de Salut du peuple (CSP), le capitaine Sankara, est arrêté le 17 mai, les premiers responsables de l’ULC dont Valère Somé et Basile Guissou prennent une part active dans la lutte pour la libération de Sankara et de ses compagnons. A l’avènement du Conseil national de la Révolution (CNR), ils remobilisent leurs anciens camarades et c’est ainsi que Alain Zoubga devient secrétaire général du ministère de la Santé. Mais les intentions de Alain Zoubga étaient plutôt d’être ministre de la Santé. Il quitte son groupe d’origine pour créer avec Moise Traoré, Kader Cissé et Simon Compaoré une aile dissidente, l’ULC-Flamme. Après les tragiques événements du 15 Octobre 1987 et la mort du  président Sankara et douze de ses compagnons, Alain Zoubga est nommé ministre de la Santé dans le premier gouvernement du Front populaire. Il est exclu du Front Populaire (FP) et du gouvernement en 1989.

Après l’ouverture démocratique, il créé un parti et fusionne avec celui du Professeur Joseph Ki-Zerbo (le PDP) ainsi que d’autres déçus du Front Populaire : Etienne Traoré et Alain Nindaoua Sawadogo. Il démissionne de ce parti, crée « L’Autre Burkina » et avec Hermann Yaméogo notamment, il met sur pied le mouvement dit de la refondation. Il a participé au Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) achevé le 14 juillet 2011 et boycotté par l’opposition politique. Cette démarche a abouti à sa nomination le 2 janvier 2013 en tant que ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale.
MUTATIONS N° 20 du 1er janvier 2013.
 
CONTRADICTIONS ET JEU D’ÉQUILIBRISTE

Il a tiré à boulets rouges sur les opposants politiques qui « ont participé à la présidentielle de 2010, l’un des scrutions les plus impopulaires de notre histoire politique, sans enjeux  et perdu d’avance ! Ils  en  sont sortis  avec  une part de la cagnotte des 200 000 000  FCFA et des scores lamentables qui nous  discréditent.»

Sa plus grande satisfaction d’avoir participé au CCRP? « La détermination pour empêcher toute idée d’approfondissement de la réflexion sur les propositions  non consensuels, ce qui n’était qu’une ruse opportuniste  pour réintroduire le débat  sur l’article 37 et proposer le référendum. » … « Blaise Compaoré a perdu  la partie parce qu’il y a  eu une bataille où  nous nous  sommes  engagés avec courage et détermination ! »

« Le Président est  libre de consulter son peuple  par référendum mais  cette démarche peut s’avérer périlleuse pour  lui-même  et le pays! » … « Je crois qu’il ne le fera pas car il doit écouter son peuple ! Dans le cas  contraire nous nous opposerons à cette démarche. »
 « Le référendum que proposent  le CDP est  un traquenard. » 

On a alors envie de poser les questions suivantes : Que fait cet homme au gouvernement ? Que fait cet homme au Front Républicain ?

AU CŒUR D’UN SCANDALE

Alain Zoubga est, depuis quelques temps, accusé de favoritisme, coterie et autres pratiques peu recommandables. On append les détails notamment à travers la lettre qu’un groupe d’inspecteurs techniques du ministère lui a adressée le 10 septembre dernier:
Nomination d’agents non qualifiés et/ou de catégories inférieures à des postes de responsabilités au détriment d’agents qualifiés et/ou de catégories supérieures, du Conseil national pour l’enfance (CNE) au Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE), en passant par le CONASUR et le Programme PAPSA, les mêmes pratiques lui sont reprochées.
Le dernier cas en date concerne l’Inspection technique des services du ministère. Un contrôle avait été commandité à l’UNICEF pour vérifier les ressources d’un service rattaché. Mais la mission aurait été écourtée par un coup de fil. Les inspecteurs auraient été sommés d’arrêter tout travail et à l’issue du Conseil des ministres du 4 septembre 2014, l’ex Inspecteur général trop « zélé » a été éjecté. Selon certaines informations, cette affaire aurait suscité la colère des bailleurs dont certains menacent de mettre un terme au partenariat financier avec le ministère. http://www.reporterbf.net/index.php/onde-de-choc/item/422-ministere-de-l-action-sociale

Le parti de Alain Zoubga, « L’AUTRE Burkina » a pris un engagement majeur le 10 décembre 2011: « Promouvoir  au rang de principe intangible l’impossible révision de la limitation des mandats présidentiels en sacralisant l’article 37  conformément à l’article 165 de notre Constitution. »
« Le Burkina de 2015 sera celui de l’après COMPAORE ! Il y aura beaucoup à faire dans tous les domaines  pour reconstruire et réhabiliter notre patrie, mais les conditions  pour  une libération des forces productives seront meilleures. » 

On a alors envie de poser la question suivante : Que s’est-il passé pour que cet homme retourne ainsi sa veste au moment où les forces du changement sont engagées dans une lutte acharnée contre le pouvoir à vie du président du Faso?

Monsieur Zoubga ne sent-il pas souffler le vent de la liberté qui va à terme balayer le système dans lequel il s'est gravement compromis?


L’EVANGILE SELON JUDAS: ON SAIT TOUS COMMENT ÇA FINIT.

Il y a quelques années, Laurent Ggagbo ancien président ivoirien, aujourd’hui à la CPI, déclarait pour justifier sa nouvelle entente avec Blaise Compaoré, à peu près ceci : « C’est moi qui vous ai dit qu’on était ennemi, aujourd’hui je vous dis que c’est mon ami, où est votre problème ? »
Le problème c’est que pleins de gens sont morts bêtement pour avoir suivi aveuglement Gbagbo dans sa déclaration de guerre contre Compaoré. 

Comment prendre au sérieux des gens qui vous disent aujourd’hui que c’est noir et qui reviennent le lendemain dans les mêmes conditions de température et de pression vous affirmer que c’est blanc ?

- Hermann Yameogo affirmait l’impossibilité pour le président du Faso de se représenter à la présidentielle de novembre 2005. Il estimait à cette époque que les partis politiques pourraient faire appel à la désobéissance civile, une action reconnue par la Constitution.

- Maxime Kaboré est contre la modification de l’article 37 mais favorable au référendum : «je ferai campagne pour que l’article 37 reste en l’Etat, c'est-à-dire que je vais appeler à voter non.» L’Observateur Paalga du 4 septembre 2014.

- Ram Ouédraogo, lui, assurait le 12 février 2011 que "l’article 37 ne sera pas modifié ici au Burkina Faso ! … Mais si Blaise modifie la Constitution, il me trouvera sur son chemin !".


Dans un livre intitulé "Ma part de bilan", il écrivait :
- "Notre problème aujourd'hui et plus précisément celui de notre pays et de notre peuple, c'est bien Blaise Compaoré dont le rêve est de s'imposer comme l'homme providentiel, en somme, le messie de notre peuple qu'il entend guider à vie... "
- "L'homme adore le pouvoir, le pouvoir absolu qui corrompt absolument".
Blaise Compaoré est doté d'une mémoire phénoménale, qui est souvent, laisse-t-on croire, un signe caractéristique des hommes vindicatifs.
- "Il sait se jouer cyniquement de ses partenaires indélicats, comme de ses adversaires politiques impénitents. En la matière, il faut reconnaitre que l'homme Compaoré excelle admirablement dans l'art de l'intrigue. Il est capable, dans un style qui lui est propre de mélanger, inciter, susciter, opposer, réunir, allumer, éteindre, épouvanter, rassurer, soulager, séduire, piéger, rouler, écraser, liquider..."
  
- Alain Zoubga, le ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, en décembre 2011 prévenait: « Le Président est libre de consulter son peuple par référendum mais cette démarche peut s’avérer périlleuse pour lui-même et le pays! » … « Je crois qu’il ne le fera pas car il doit écouter son peuple ! Dans le cas contraire nous nous opposerons à cette démarche. » … « le référendum que propose le CDP est un traquenard (piège)». http://burkina24.com/2011/12/23/dr-zoubga-le-referendum-que-propose-le-cdp-est-un-traquenard/

Quel est le lien entre ces hommes ? : Ils sont tous présidents de partis politiques membres du Front Républicain. À eux quatre réunis, pas un seul maire et pas un seul député sur toute l’étendue du territoire.

Et qu’est-ce que le Front Républicain ? Un regroupement de partis politiques alliés au CDP, avec pour seul but d’organiser un référendum, modifier l’article 37 et permettre à Blaise Compaoré d’être président après 2015.

J’aimerais que l’on m’explique comment des êtres humains jouissant de toutes leurs facultés mentales peuvent adopter du jour au lendemain des positions aussi contradictoires ? Certains sont convaincus qu’ils sont en service commandé et grassement payés pour soutenir le projet de pouvoir à vie du président Blaise Compaoré.
Je n’en sais rien.
Je constate simplement un manque flagrant de cohérence. Mon esprit rationnel refuse les thèses qu’ils défendent parce que j’ai une bonne mémoire et un paquet d’archives qui les décrédibilisent.

Mon sentiment est que ces gens-là ne sont pas des alliés fiables pour le président Compaoré. A la première occasion, quand ils sentiront le vent tourner, ils vont renier le référendum et jurer n’avoir jamais soutenu la modification de l’article 37. Comme Assimi Kouanda, Alain Yoda, Arsène Bongnessan Yé, Alain Edouard Traoré, Adama Zongo, Issaka Lengané, Achille Tapsoba, Salia Sanou, Arthur kafando, Paul Sawadogo, Alpha Yago, Paramanga Yonli …

Je m’en voudrais de jouer les oiseaux de mauvais augures mais puisqu’on a commencé cette publication par une anecdote sur Laurent Gbagbo, permettez-moi, pour terminer, de rappeler cette triste fin de son ex numéro deux et argentier, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ministre de l’économie et des finances de 2000 à 2011. Bohoun Bouabré est mort en exil, loin de sa terre natale, dans le dénuement et l’indifférence totale le 11 janvier 2012. Mort parce que ses comptes avaient été gelés par le nouveau pouvoir en Côte d’Ivoire et donc incapable d’honorer les frais médicaux que nécessitait son état de santé. Triste fin.

Paix et amour sur le Faso. Que Allah préserve les fils et les filles du Burkina de tels évènements.

Source: https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10204807736303324:1