Une désinfection
effectuée le 30 janvier 2015 au niveau du canal situé le long du mur
arrière du CHUYO avait entrainé la mort de centaines de poissons et
rendu malades plusieurs oiseaux. C’est par un article publié dans le
quotidien L’Observateur Paalga N° 8803 du 5 février 2015 et intitulé «
Poissons intoxiqués à Tanghin », que l'information avait été rendue
publique.
Le canal en question serait le réceptacle de toutes les eaux usées
rejetées par l’hôpital Yalgado et serait pollué quotidiennement par les
pesticides utilisés par les jardiniers et autres pépiniéristes situés
en amont du plan d’eau. La cause de nombreux morts de poisson pourrait
provenir de ces diverses pollutions.
Selon le directeur provincial de l'environnement, ce sont les services
du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) qui avaient
procédé à la désinfection avec de la Cypermethine, un pesticide qui agit
par contact et ingestion sur un grand nombre d’insectes. Ce produit
serait sans danger pour l’environnement puisqu’il aurait été utilisé
auparavant à ce même endroit sans causer de dommages et de plus, le
canal situé du côté de l'université à Zogona aurait également été traité
au cours de la même opération sans entrainer la mort de poissons.
Pourtant, la semaine dernière au niveau du canal de l’université du sud
vers le nord pour rejoindre le barrage N°1 de Ouagadougou, une
catastrophe écologique s'est de nouveau produite: des milliers de
poissons et d’alevins morts ou agonisants flottaient sur la surface de
l'eau saumâtre avec une odeur de décomposition indescriptible.
Selon les témoignages de certains étudiants, cela a commencé apparemment
après que le canal ait reçu les eaux de ruissellement de la pluie du
lundi 23 mars dernier. Sans doute des substances toxiques entraînées par
le ruissellement.
Des enfants ramassent les poissons mort ou
agonisants dans ce canal et de plus, cette eau hautement polluée est
utilisée pour le maraîchage.
Ainsi, ces poissons risquent de se
trouver dans nos assiettes et des légumes pollués risquent également de
se retrouver dans nos assiettes si ce n'est déjà fait.
Pire
encore, cette eau polluée dont on ignore le type de polluant, risque
d’affecter la nappe phréatique et même les eaux des barrages de
Ouagadougou que l’ONEA utilise pour l'adduction de la ville de Ouaga.
30 mars 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206149949617818
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire