28 avril 2016 - 28 mai 2016, cela fait un mois que les mandats d’arrêt
émis dans l’affaire du putsch du 16 septembre 2015 ont été annulés.
En trois mois d'estocade, ils sont parvenus à "effacer" le mandat
d'arrêt contre le président de l'assemblée nationale de Cote d'Ivoire.
Les hommes de pouvoir ont ainsi réussi à mettre en œuvre (directement ou indirectement) leur règlement diplomatique.
Conséquence, la justice est plus que jamais discréditée puisque dès le
début les arguments étaient que les juges d'instruction avaient commis
des erreurs graves ayant entrainé un vice de procédure.
Donc des juges "incompétents" qui ont été chassés.
Ensuite on a vécu le tripatouillage au niveau de la cour de cassation ou une décision rendue le matin a été modifiée le soir.
Donc des juges "corrompus" qui resteront en poste pour continuer à servir.
Le Burkina a perdu de sa crédibilité dans cette affaire. Qu'est ce que
le Burkina gagnera en retour? Pourrons-nous un jour évaluer si ces
manœuvres auront fait avancer le Burkina d'une façon ou d'une autre?
Quelles retombées pour le peuple dans un contexte où les hommes de
pouvoir voient leur confort diplomatique s'améliorer en vue
d'entreprendre avec sérénité des actions de "développement" en
collaboration avec les autorités ivoiriennes?
La route qui mène en enfer est pavée de bonnes intentions.
Si les hommes de pouvoir pensent faire notre bonheur malgré nous, ils
ont intérêt a attacher leurs ceintures parce que quelles que soient les
mesures éclairées de relance économique, les effets bénéfiques ne se
feront ressentir que dans plusieurs années.
Tout le temps donc
pour que le front social entre en ébullition dans une situation
d'impunité endémique avec son corollaire d'insécurité ambiante
caractérisé par la montée vertigineuse de la justice populaire.
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10209298223322693&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3&theater
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire