La MACO est une passoire avec des GSP et des magistrats corrompus. Ce
n'est pas moi qui le dit. Je l'ai lu dans un article du Journal
L'Indépendant daté de 2010. http://www.lefaso.net/spip.php?article37702
Selon l'article, le mercredi 30 juin 2010, le directeur régional de la police du centre, le commissaire de police Joseph Zabré, avait animé une conférence de presse pour présenter des délinquants notoires spécialisés dans les vols à main armée. Parmi ces délinquants figuraient d’anciens détenus évadés. Le directeur régional, fatigué de revoir les mêmes délinquants, n’a pas manqué d’inviter les uns et les autres à prendre leurs responsabilités pour mettre fin aux évasions dans les maisons d’arrêt.
Les délinquants que les forces de sécurité traquent dangereusement jour et nuit se retrouvent en liberté dès qu’ils sont envoyés en prison. C'est ce état de fait qui explique que depuis cette époque, la police et la gendarmerie ont changé leur mode de communication et présentent systématiquement les présumés délinquants qu’elles appréhendent.
Plus près de nous, le 14 avril 2015, lors d'une conférence de presse, le Capitaine Issa Paré, commandant la Brigade ville de Gendarmerie du Kadiogo s'indignait de la libération de délinquants que lui et son équipe avaient mis du temps et de l'énergie à mettre derrière les barreaux.
Entre les détenus et les magistrats on trouve des gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) qui jouent les intermédiaires dans la négociation des libertés des détenus contre de l'argent. Certains se transforment en véritables racketteurs des détenus et d'autres ont transformé leurs portables en télécentre. Ils chargent les unités et facturent chèrement les appels des détenus. La police avait ainsi mis la main sur un réseau de voleurs dont le chef officiait depuis la maison d’arrêt. Ce qui signifie qu’il était en contact permanent avec le monde extérieur.
L'article concluait : " La cupidité des éléments qui composent la chaine de répression des délinquants expose les citoyens à l’insécurité. Le gouvernement doit accentuer les efforts dans la lutte contre ces pratiques en même temps que l’insécurité. Un assainissement s’impose."
Le regain d'intérêt du grand public pour la MACO date incontestablement de l'évasion spectaculaire de Balla le Petrolier une dizaine de jours avant l'insurrection populaire. Avant cela, Ousmane Guiro, "pensionnaire de luxe" avait lui aussi été libéré suscitant l'incompréhension de l'opinion publique.
Actuellement, les détenus les plus célèbres sont OBOUF, les ministres et les maires arrêtés dans le cadre des enquêtes liées à leurs gestions. On pourrait aussi citer l'homme de media Hervé Honla.
Le fait est que même si les "pensionnaires de luxe" bénéficient de conditions de détention très enviables avec tout le confort est les commodités nécessaires, dans la plupart des maisons d’arrêt, la surpopulation est telle que le voleur de poulet se retrouve dans la même cellule que le meurtrier et l’escroc avec le coupeur de route. on retrouve couramment 12 personnes dans 10m2 avec des conditions d’hygiène exécrables.
Selon le rapport 2012 du Mouvement Burkinabè des Droits de l'Homme et des Peuples (MBDHP), les prisons burkinabè contenaient 4 899 détenus pour une capacité d’accueil totale de 3 730 places, soit un taux moyen d’occupation de plus de 130%. La maison d’arrêt et de correction la plus surpeuplée est celle de Bobo-Dioulasso avec un taux d’occupation de 265%.
Au titre du budget de l’État gestion 2012, le montant alloué à l’achat des vivres et condiments pour l’alimentation des détenus était de 300 millions FCFA. Cela signifie que le montant moyen réservé à l’achat des vivres et des condiments ainsi qu’à leur préparation est d’environ 165 francs CFA par jour et par détenu.
Pour l’achat de médicaments, seulement 35 millions F CFA étaient prévus, largement insuffisant au regard des facilités de propagation des maladies contagieuses en milieu carcéral. Cet état de fait a conduit à de nombreux décès dans les prisons de sorte que le nombre exact n’est même pas disponible auprès de l’administration pénitentiaire.
La MACO compte de nos jours 1539 détenus pour une capacité d'accueil de 800 places. Ce n'est que récemment que des bâtiments pour les femmes et les mineurs ont été construits.
http://www.lefaso.net/spip.php?article64223
Au cours de l'insurrection populaire d'octobre 2014, des mutineries avaient éclaté au sein des Maisons d’arrêt et de correction de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso entrainant 5 morts de prisonniers et d’importantes conséquences matérielles.
Espérons qu'avec le lancement de l'opération "mains propres" qui va nécessairement occasionner des arrestations et des détentions, le gouvernement prendra toute la mesure de l'urgence de doter les prisons de moyens conséquents pour une prise en charge digne des détenus. Les mauvaises pratiques doivent être sévèrement combattues et la sécurité doit être renforcée pour éviter à l'avenir d'autres évasions spectaculaires dans les rangs des "prisonniers politiques" . Tous les acteurs de la chaîne doivent jouer leur rôle à commencer par les magistrats, eux qui ont les prérogatives de juger, condamner et libérer.
30 avril2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206393113056752:2
Selon l'article, le mercredi 30 juin 2010, le directeur régional de la police du centre, le commissaire de police Joseph Zabré, avait animé une conférence de presse pour présenter des délinquants notoires spécialisés dans les vols à main armée. Parmi ces délinquants figuraient d’anciens détenus évadés. Le directeur régional, fatigué de revoir les mêmes délinquants, n’a pas manqué d’inviter les uns et les autres à prendre leurs responsabilités pour mettre fin aux évasions dans les maisons d’arrêt.
Les délinquants que les forces de sécurité traquent dangereusement jour et nuit se retrouvent en liberté dès qu’ils sont envoyés en prison. C'est ce état de fait qui explique que depuis cette époque, la police et la gendarmerie ont changé leur mode de communication et présentent systématiquement les présumés délinquants qu’elles appréhendent.
Plus près de nous, le 14 avril 2015, lors d'une conférence de presse, le Capitaine Issa Paré, commandant la Brigade ville de Gendarmerie du Kadiogo s'indignait de la libération de délinquants que lui et son équipe avaient mis du temps et de l'énergie à mettre derrière les barreaux.
Entre les détenus et les magistrats on trouve des gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) qui jouent les intermédiaires dans la négociation des libertés des détenus contre de l'argent. Certains se transforment en véritables racketteurs des détenus et d'autres ont transformé leurs portables en télécentre. Ils chargent les unités et facturent chèrement les appels des détenus. La police avait ainsi mis la main sur un réseau de voleurs dont le chef officiait depuis la maison d’arrêt. Ce qui signifie qu’il était en contact permanent avec le monde extérieur.
L'article concluait : " La cupidité des éléments qui composent la chaine de répression des délinquants expose les citoyens à l’insécurité. Le gouvernement doit accentuer les efforts dans la lutte contre ces pratiques en même temps que l’insécurité. Un assainissement s’impose."
Le regain d'intérêt du grand public pour la MACO date incontestablement de l'évasion spectaculaire de Balla le Petrolier une dizaine de jours avant l'insurrection populaire. Avant cela, Ousmane Guiro, "pensionnaire de luxe" avait lui aussi été libéré suscitant l'incompréhension de l'opinion publique.
Actuellement, les détenus les plus célèbres sont OBOUF, les ministres et les maires arrêtés dans le cadre des enquêtes liées à leurs gestions. On pourrait aussi citer l'homme de media Hervé Honla.
Le fait est que même si les "pensionnaires de luxe" bénéficient de conditions de détention très enviables avec tout le confort est les commodités nécessaires, dans la plupart des maisons d’arrêt, la surpopulation est telle que le voleur de poulet se retrouve dans la même cellule que le meurtrier et l’escroc avec le coupeur de route. on retrouve couramment 12 personnes dans 10m2 avec des conditions d’hygiène exécrables.
Selon le rapport 2012 du Mouvement Burkinabè des Droits de l'Homme et des Peuples (MBDHP), les prisons burkinabè contenaient 4 899 détenus pour une capacité d’accueil totale de 3 730 places, soit un taux moyen d’occupation de plus de 130%. La maison d’arrêt et de correction la plus surpeuplée est celle de Bobo-Dioulasso avec un taux d’occupation de 265%.
Au titre du budget de l’État gestion 2012, le montant alloué à l’achat des vivres et condiments pour l’alimentation des détenus était de 300 millions FCFA. Cela signifie que le montant moyen réservé à l’achat des vivres et des condiments ainsi qu’à leur préparation est d’environ 165 francs CFA par jour et par détenu.
Pour l’achat de médicaments, seulement 35 millions F CFA étaient prévus, largement insuffisant au regard des facilités de propagation des maladies contagieuses en milieu carcéral. Cet état de fait a conduit à de nombreux décès dans les prisons de sorte que le nombre exact n’est même pas disponible auprès de l’administration pénitentiaire.
La MACO compte de nos jours 1539 détenus pour une capacité d'accueil de 800 places. Ce n'est que récemment que des bâtiments pour les femmes et les mineurs ont été construits.
http://www.lefaso.net/spip.php?article64223
Au cours de l'insurrection populaire d'octobre 2014, des mutineries avaient éclaté au sein des Maisons d’arrêt et de correction de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso entrainant 5 morts de prisonniers et d’importantes conséquences matérielles.
Espérons qu'avec le lancement de l'opération "mains propres" qui va nécessairement occasionner des arrestations et des détentions, le gouvernement prendra toute la mesure de l'urgence de doter les prisons de moyens conséquents pour une prise en charge digne des détenus. Les mauvaises pratiques doivent être sévèrement combattues et la sécurité doit être renforcée pour éviter à l'avenir d'autres évasions spectaculaires dans les rangs des "prisonniers politiques" . Tous les acteurs de la chaîne doivent jouer leur rôle à commencer par les magistrats, eux qui ont les prérogatives de juger, condamner et libérer.
30 avril2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206393113056752:2
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