Les élections auront lieu dans 6 mois.
Nous avons besoin d'un certain nombre d'institutions pour y parvenir.
Nous avons besoin du président, du gouvernement et du CNT.
Nous avons besoin de la CENI, nous avons besoin de ressources et nous avons besoin de stabilité.
Nous avons besoin d'un RSP qui se tienne tranquille.
Nous avons besoin d'une ex majorité qui ne foutent pas la merde.
Mais je ne dirai pas que nous avons besoin d'une trêve sociale négociée avec les syndicats au risque d'être assimilé à un "ZidaBoy" gavé aux dessous de tables.
Les élections doivent se tenir à bonne date et Zida a intérêt à mettre les bouchées double. Sinon Kafando sera obligé d'user de l'article 47 de la constitution : "Le Président du Faso nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions, soit sur la présentation par celui-ci de sa démission, soit de son propre chef dans l'intérêt supérieur de la Nation." Ensuite l'article 69 devra lui aussi être mis à contribution : "Toute vacance de poste de Premier ministre met fin automatiquement aux fonctions des autres membres du Gouvernement."
Heureux ceux qui savent lire entre les lignes.
Parlons-en du gouvernement. Un regroupement hétéroclite de 23 personnes (hormis le président et le premier ministre) aux compétences diverses issues des forces de défense et de sécurité, des partis politiques et de la société civile. Un gouvernement formé sur un concours de circonstances plutôt que par l'exigence d'un programme de gouvernement cohérent porté par un parti politique arrivé au pouvoir par le biais du suffrage universel. Inutile de rappeler qu'aucun membre du gouvernement n'est éligible aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées le 11 octobre.
Le moins que l'on puisse dire c'est que l'action gouvernementale est décriée, tantôt contestée voire ridiculisée par une certaine opinion.
Il sont pourtant au moins 5 qui répondent des partis politiques:
1. Samadou Coulibaly, Ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation de l'UNIR/PS
2. Filiga Michel SAWADOGO, Ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur du MPP
3. Salifou DEMBELE, Ministre de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi du PAREN
4. Nébila Amadou Yaro, Ministre du Développement de l’Economie Numérique et des Postes de l'UPC
5. Nicole Angéline Zan/Yelemou, Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale du parti Le Faso Autrement.
Sont-ils en parfait accord avec la politique gouvernementale ou sont-ils comme dans un chemin de croix, forcés d'avancer malgré eux? Parce que sinon, l'on ne comprend pas la timidité des partis politiques sur les grandes questions nationales (grèves, pénuries d'eau, délestages, RSP, ...). Ces partis politiques ont-ils coupé les ponts d'avec leurs représentants au gouvernement?
Lorsque la Coalition contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) met la pression sur le gouvernement, les partis politiques ne se sentent-ils pas concernés? Quelle est leur position sur la journée de protestation du 8 avril sur toute l’étendue du territoire national qui sera marquée par des marches-meetings ? Ne sont-ils pas les forces qui vont hériter du pouvoir en novembre prochain? N'en ont-ils rien à faire de l’État du pays au moment de la dévolution? Pourquoi cette politique de l'autruche?
Il est impossible que la plateforme qui justifie la grève des syndicats puisse être satisfaite d'ici 6 mois, d'ici l'organisation des élections. Le nouveau pouvoir aura donc fort à faire face au chapelet de revendications de la CCVC.
Le Président du Faso, Michel KAFANDO, a reçu en audience les représentants des partis politiques de l’ex opposition en début de matinée ce vendredi 03 avril 2015 (UNIR/PS, Le Faso Autrement, UPC, PDS/Metba et MPP).
Etienne Traoré a, au nom du groupe, dit être venu répondre à l’appel du Chef de l’Etat qui avait pour objectif « de nous indiquer un certain nombre de difficultés auxquelles est confrontée la Transition en ce moment et de recueillir en retour nos suggestions».
Ablassé Ouedraogo a pour sa part, soutenu que « notre pays traverse des moments de perturbations. Et nous voulons seulement dire que tous les Burkinabè qui sont de vrais patriotes souhaitent que la Transition se termine dans le délai prescrit. […] Et les vrais patriotes que nous sommes devrons tout faire pour contrer tout ce qui peut être fait à contre-courant ».
Mais il ne vous aura pas échappé que les partis politiques sont déjà tous partis en campagne électorale.
4 avril 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206184824489668:0
Nous avons besoin d'un certain nombre d'institutions pour y parvenir.
Nous avons besoin du président, du gouvernement et du CNT.
Nous avons besoin de la CENI, nous avons besoin de ressources et nous avons besoin de stabilité.
Nous avons besoin d'un RSP qui se tienne tranquille.
Nous avons besoin d'une ex majorité qui ne foutent pas la merde.
Mais je ne dirai pas que nous avons besoin d'une trêve sociale négociée avec les syndicats au risque d'être assimilé à un "ZidaBoy" gavé aux dessous de tables.
Les élections doivent se tenir à bonne date et Zida a intérêt à mettre les bouchées double. Sinon Kafando sera obligé d'user de l'article 47 de la constitution : "Le Président du Faso nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions, soit sur la présentation par celui-ci de sa démission, soit de son propre chef dans l'intérêt supérieur de la Nation." Ensuite l'article 69 devra lui aussi être mis à contribution : "Toute vacance de poste de Premier ministre met fin automatiquement aux fonctions des autres membres du Gouvernement."
Heureux ceux qui savent lire entre les lignes.
Parlons-en du gouvernement. Un regroupement hétéroclite de 23 personnes (hormis le président et le premier ministre) aux compétences diverses issues des forces de défense et de sécurité, des partis politiques et de la société civile. Un gouvernement formé sur un concours de circonstances plutôt que par l'exigence d'un programme de gouvernement cohérent porté par un parti politique arrivé au pouvoir par le biais du suffrage universel. Inutile de rappeler qu'aucun membre du gouvernement n'est éligible aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées le 11 octobre.
Le moins que l'on puisse dire c'est que l'action gouvernementale est décriée, tantôt contestée voire ridiculisée par une certaine opinion.
Il sont pourtant au moins 5 qui répondent des partis politiques:
1. Samadou Coulibaly, Ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation de l'UNIR/PS
2. Filiga Michel SAWADOGO, Ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur du MPP
3. Salifou DEMBELE, Ministre de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi du PAREN
4. Nébila Amadou Yaro, Ministre du Développement de l’Economie Numérique et des Postes de l'UPC
5. Nicole Angéline Zan/Yelemou, Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale du parti Le Faso Autrement.
Sont-ils en parfait accord avec la politique gouvernementale ou sont-ils comme dans un chemin de croix, forcés d'avancer malgré eux? Parce que sinon, l'on ne comprend pas la timidité des partis politiques sur les grandes questions nationales (grèves, pénuries d'eau, délestages, RSP, ...). Ces partis politiques ont-ils coupé les ponts d'avec leurs représentants au gouvernement?
Lorsque la Coalition contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) met la pression sur le gouvernement, les partis politiques ne se sentent-ils pas concernés? Quelle est leur position sur la journée de protestation du 8 avril sur toute l’étendue du territoire national qui sera marquée par des marches-meetings ? Ne sont-ils pas les forces qui vont hériter du pouvoir en novembre prochain? N'en ont-ils rien à faire de l’État du pays au moment de la dévolution? Pourquoi cette politique de l'autruche?
Il est impossible que la plateforme qui justifie la grève des syndicats puisse être satisfaite d'ici 6 mois, d'ici l'organisation des élections. Le nouveau pouvoir aura donc fort à faire face au chapelet de revendications de la CCVC.
Le Président du Faso, Michel KAFANDO, a reçu en audience les représentants des partis politiques de l’ex opposition en début de matinée ce vendredi 03 avril 2015 (UNIR/PS, Le Faso Autrement, UPC, PDS/Metba et MPP).
Etienne Traoré a, au nom du groupe, dit être venu répondre à l’appel du Chef de l’Etat qui avait pour objectif « de nous indiquer un certain nombre de difficultés auxquelles est confrontée la Transition en ce moment et de recueillir en retour nos suggestions».
Ablassé Ouedraogo a pour sa part, soutenu que « notre pays traverse des moments de perturbations. Et nous voulons seulement dire que tous les Burkinabè qui sont de vrais patriotes souhaitent que la Transition se termine dans le délai prescrit. […] Et les vrais patriotes que nous sommes devrons tout faire pour contrer tout ce qui peut être fait à contre-courant ».
Mais il ne vous aura pas échappé que les partis politiques sont déjà tous partis en campagne électorale.
4 avril 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206184824489668:0
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