jeudi 31 décembre 2015

EN ATTENDANT, CELEBRONS ...


Cher Thom Sank, tu sais mieux que moi qu'il y a un temps pour tout: un temps pour garder le silence et un temps pour parler car ainsi parlait l'Ecclésiaste.  Le temps est venu pour moi non pas de parler de toi comme à l'accoutumée mais de parler à toi. Je tiens à t'entretenir brièvement de ce qu'il est advenu de ton pays le Burkina Faso depuis ta disparition tragique le 15 octobre 1987. Je vais tenter de le faire sans que cela ne prenne l'allure d'une "si longue lettre" même si je te sais passionné de littérature. 
Selon ton biographe Bruno Jaffré, ta disparition a été occasionnée par l’alliance entre les pseudo-gauchistes qui t’avaient taxé de déviationniste et ton "frère et ami" Blaise Compaoré, rongé par une ambition démesurée et manipulé par les réseaux de la Françafrique. Et une fois au pouvoir, les chantres de la rectification sont très vite devenus de bons petits libéraux retranchés au cœur d'un régime autocratique prévaricateur.

Tu as su bien le traduire dans l’hebdomadaire Révolution du 2 décembre 1983 : " Ceux qui sont les ennemis du peuple préfèrent s’appuyer sur une armée, donc sur un groupe d’hommes de la société qui consolide leur régime, leur pouvoir."


Cette engeance t'a ôté la vie et a assassiné bien d'autres par la suite tel un certain Norbert Zongo, valeureux journaliste avec lequel tu aurais apprecié tenir une conversation. Cette engeance a demontré jusqu'à l'absurde que: "sans formation politique patriotique, un militaire n’est qu’un criminel en puissance."


Mais il est certain que ces malfaiteurs aux ordres de Compaoré n'étaient que le bras armé d'un système neo colonial que tu n'as eu de cesse de dénoncer et de combattre; Système qui jusqu'à présent perdure et contrôle nos pays à travers le franc CFA notamment. 


Ton "frère et ami" Compaoré a passé 27 longues années au pouvoir caractérisées par une gouvernance gabégique et clanique qui a maintenu le Burkina Faso dans la misère, le sous-développement et l’absence de perspectives viables pour les masses laborieuses.


Compaoré en digne représentant des illusionnistes politiques a mis tout le monde ou presque dans sa poche : la hiérarchie militaire, la chefferie coutumière, les leaders religieux, les hommes d'affaires, les responsables syndicaux, les hommes politiques, les intellectuels, les artistes ... Peu de gens pour émettre la moindre critique sur la gouvernance "compaorose". Ceux qui osaient parler se révélaient peu audibles ... quand on les laissait parler. Comble de l'iniquité, Hyacinthe Kafando, un membre du commando qu'on a envoyé vous massacrer a siégé à l'Assemblée Nationale en tant que député. 


L'Ecclésiaste l'a dit, il y a un temps pour tout : un temps pour naître et un temps pour mourir.

Le temps faisant, Compaoré avait perdu peu à peu la capacité de percevoir la sourde et persistance clameur du peuple désenchanté et éreinté par les privations quotidiennes.
Alors que l'on attendait de lui qu'il tire sa révérence en 2015 par égard pour les termes de la constitution, il décida de s'éterniser au pouvoir. 

En retour, le peule s'insurgea. Là où la plupart d'entre nous n'exigeait que le respect de la constitution, une fin de règne en 2015 et l'organisation d'élections avec toutes les forces politiques en présence, nous avons obtenu contre toute attente le départ précipité du commanditaire de ton assassinat. Toi, Thom Sank, tu fus le père sprituel de ce mouvement, de cette campagne d'actions citoyennes pacifiques mais déterminées qui a abouti le 31 octobre 2014.


« Blaise Compaoré a laissé derrière lui un peuple d’affamés, une jeunesse culturellement déboussolée, une justice du plus fort, du plus riche avec des juges et des avocats immoraux et incompétents, une castes de milliardaires enrichis par les faux marchés publics, une médecine qui rend malade, une école qui rend bête, un chômage endémique qui accule nos bras et cerveaux valides à la drogue, au banditisme et à l’exil ». Voici le bilan posé par Laurent BADO, un universitaire et homme politique quelque peu excentrique et qui n'a pas la langue dans sa poche. Je te notifie ses propos parce qu'il clame sur tous les toits avoir été ton maitre à penser. Ne t'en offusque pas et comme les jeunes d'aujourd'hui aiment à le dire "Allons Seulement".


Il y a un temps pour abattre et un temps pour bâtir ; un temps pour aimer et un temps pour haïr ...

La chute du régime Compaoré constituait une formidable opportunité pour refonder une société plus juste et intègre dans un État de droit démocratique.  Alors, ivres de joie, nous avons exulté et célébré l'exploit inespéré car ignorants des sombres manœuvres qui s'orchestraient à notre insu. 

La transition s'est mise en place avec comme président Michel Kafando, un diplomate qui a servi fidèlement Blaise Compaoré une quinzaine d’années durant au poste de représentant permanent du Burkina aux Nations unies. Il se raconte que tu as eu quelques accrocs avec lui en raison de son peu d'enthousiasme à se défaire de ses habitudes bourgeoises qui n'avaient pas droit de cité sous la chère révolution démocratique et populaire.


Soumane Touré que tu connais bien, le syndicaliste "malcauseur" qui avait engagé une guerre ouverte contre ton CNR a du reste interpelé durement Kafando en ses termes : « Excellence M. le Président transitoire du Faso, croyez-vous pouvoir porter avec fierté votre titre de Président du Faso du fait d’avoir été habillé de la quincaillerie y afférente par le grand frère Mamadou Djerma? Ne vous y fiez pas. Il a par le passé décoré des criminels et des repris de justice sans état d’âme parce que, fatigué comme il est, il décore tout ce qu’on lui présente.»


Difficile à croire mais Michel Kafando le "réactionnaire", lors de son discours d’investiture a fait d'office l’annonce de sa volonté de confier au gouvernement la tâche d’identifier ton "corps" afin d’accélérer l’enquête. Le 27 mai 2015, ton épouse Mariam Sankara est allée lui dire merci pour avoir fait montre d'une «volonté manifeste» de faire avancer le "dossier Thomas Sankara."


Cependant "les forces du mal" (selon le langage manichéen auquel Kafando nous a habitué sous la transition) ne sommeillaient pas non plus. Pour tout dire, le CNEC que vous aviez utilisé le 4 août 1983  pour renverser le régime de Jean Baptiste Ouédraogo et qui a été par la suite confisqué par Blaise Compaoré pour te renverser en 1987 s'est mué en 1995 en RSP, une milice surarmée de plus d'un millier d'hommes tenus en laisse par le sous-lieutenant et bras droit de Compaoré, Gilbert Diendéré aujourd'hui devenu général.


Diendéré et son RSP ont pris la transition en otage dès le début en y infiltrant un de leurs, le lieutenant colonel Zida et ensuite en le combattant farouchement pour s'être affranchi de leur tutelle.


La situation paraissait inextricable, les liaisons dangereuses étaient plus que jamais à l'œuvre. Blaise Compaoré avait été exfiltré en Côte d’Ivoire rejoignant son épouse Chantal dont tu te méfiais à juste raison parce qu'elle était une protégée d’Houphouët Boigny. Blaise a été mis en lieu sûr pas seulement pour services rendus en tant que pilier de la Françafrique mais aussi parce qu'il  a fortement contribué à l’accession au pouvoir en Côte d'Ivoire d'un certain Alassane  Ouattara, autrefois détenteur du passeport voltaïque.


Ah oui, au fait! Après la mort d'Houphouët Boigny en 1993, il y a eu des coups d'Etats en Côte d'Ivoire, il y a même eu une rébellion lancée depuis le Burkina pour déstabiliser le pouvoir du président Laurent Gbagbo, un ancien refugié politique dans notre pays lui aussi détenteur du passeport voltaïque. Ce dernier a été sorti de force de son palais après une crise post électorale qui a dégénéré en guerre civile. Bref.


Beaucoup de dirigeants étrangers souhaitant renvoyer l'ascendeur à Compaoré confronté à un exil forcé et humiliant ont été complaisants envers le RSP de Diendéré. Le 16 septembre 2015, cette garde prétorienne est passée à l'action en fomentant un coup d'Etat militaire. Heureusement que le peuple veillait jalousement sur les acquis de l'insurrection populaire. Cette grave erreur d'appréciation de la part des putschistes a entrainé la dissolution expresse de la milice et l'arrestation de Gilbert Diendéré.


"Hélas pour eux, notre peuple voulait le changement, nos concitoyens avaient soif de dignité, nos jeunes rêvent d'un monde débarrassé des injustices. Et c'est pourquoi Dieu n'a pas permis à ces forces obscures de triompher."Ces propos sont de Cheriff Sy, le président du Conseil national de la transition à la clôture de la session parlementaire le 28 décembre 2015. Oui, Sy, le fils du général Baba Sy qui t'a envoyé à Pô pour prendre le commandement du CNEC. Cheriff a été sous la transition un réformateur intraitable qui s'est largement inspiré de tes idées. Il s'est également investi avec une rare abnégation dans la résistance citoyenne contre les putschistes du RSP en s'autoproclamant président du Faso pendant la période qu'a duré la prise en otage de Kafando.


Il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix ; Il y a un temps pour tuer et un temps pour guérir ;

Sous la transition, le Burkina Faso a tenté de guérir, de se débarrasser de ses parties gangrenées et de s'engager sur les voies du renouveau exaltées par la commission de la réconciliation nationale et des reformes.

Un nouveau code électoral a écarté toutes les personnes ayant soutenu  obstinément le projet de pouvoir à vie de Compaoré. Désormais les candidatures indépendantes sont autorisées aux élections. La transition a rendu possible une loi anti corruption, un nouveau code minier plus favorable aux collectivités locales, une réglementation du bail locatif, une suite judiciaires aux fraudes dans les concours, la démilitarisation du pouvoir ... 


Pêle-mêle, la réserve de chasse de Pama n'est plus la propriété privée de la famille Compaoré, des hommes d'affaires prospères et des hommes politiques influents et jadis intouchables sont incarcérés, la Haute cour de justice chargée de juger le président du Faso et les membres du gouvernement a été installée, le dossier judicaire de Norbert Zongo a été rouvert, un mandat d’arrêt international a été émis contre Blaise Compaoré, le conseil supérieur de la magistrature n'est plus sous le contrôle de l'exécutif .

On a même donné ton nom au camp militaire de Pô....

 «La justice burkinabè a été déverrouillée sous la Transition parce que c’était un système judiciaire bloqué sous l’emprise des politiques » a déclaré la ministre de la Justice Joséphine Ouédraogo à l’occasion du dernier conseil des ministres du gouvernement de la Transition. Oui, c'est bien elle, Joséphine ta ministre de l'essor familial et de la solidarité de 1984 à 1987.


"Oui. Les autorités de la transition ont beaucoup travaillé. Ça, vraiment, je le reconnais! Ils ont fait beaucoup avancer le dossier! Que ce soit le président de la transition, que ce soit le Premier-ministre, ce sont eux qui ont commencé, de toute façon. Ce sont eux qui ont permis l’ouverture de ce dossier et donc la justice indépendante aussi, ce sont eux aussi. Et je les félicite. Et la population burkinabè qui a beaucoup travaillé aussi pour ça. Parce que toute la population insurgée s’est mobilisée." a affirmé ton épouse Mariam Sankara sur RFI le 22 décembre 2015.


En effet, il y a un temps pour lancer des pierres et un temps pour ramasser des pierres.

Après l'insurrection et la résistance contre le putsch, la baraka, une fois de plus, a accompagné le Burkina pour des élections paisibles, transparentes avec des résultats acceptées de tous.
Mariam avait appelé à l'occasion les burkinabè à une "insurrection électorale" pour ces élections couplées présidentielles et législatives marquant la fin de la transition. Il semble qu'elle n'a pas été entendue ou comprise, c'est selon.

Contre toute attente, Benewendé Sankara, homme politique se réclamant de l' idéal sankarariste, opposant farouche de Compaoré et en dépit du soutien affiché de Mariam n'a bénéficié que de 86 392 voix! A peine 3 stades du 4 août rempli de monde! 


Et devine qui a été élu président au premier tour? Roch Marc Christian Kaboré. Oui, le fils de Bila Charles Kaboré, vice-gouverneur de la BCEAO et ton collaborateur direct en tant que conseiller technique, puis secrétaire général à la présidence du Faso de mars à décembre 1984.


Dans son discours d'investiture le nouveau président qui a été tour à tour ministre, premier ministre et président de l'assemblée nationale sous Blaise Compaoré  a rappelé que sa "victoire du 29 novembre 2015, n’est pas seulement la victoire d’un candidat ou d’un parti mais celle de tout un peuple insurgé. ... la victoire d’une jeunesse burkinabè et africaine à jamais révoltée contre l’obscurantisme et l’oppression. ... la victoire de la liberté sur l’arbitraire ...  la victoire de la démocratie sur la dictature, contre l’oligarchie d’une minorité et l’opacité dans la gouvernance ..."


Kassoum Kambou, le président du Conseil constitutionnel, qui a été de 1983 à 1984 membre du tribunal populaire de la révolution (TPR) l’a bien rappelé à Roch marc Kaboré : « Vous cessez d’être le chef partisan pour devenir le Président de tous les Burkinabè ... Dans l’exercice de vos fonctions, vous incarnerez désormais la Nation toute entière et ses valeurs. Ayez toujours à l’esprit les intérêts du peuple burkinabè… »


Si le paysage politique burkinabè a connu une reconfiguration implacable consécutive à l'insurrection populaire, la classe politique elle n'a pas fondamentalement changé. Les mêmes anciens amis, les mêmes anciens ennemis, les mêmes idéologues qui finiront sans doute un jour par croire et à œuvrer pour la démocratie véritable. Le sankarariste Bénéwendé et le "tierceriste" Laurent Bado ont décidé de s'allier aux anciens camarades de route de Blaise Compaoré dont l'un des plus sulfureux (il revendique avoir diner avec le diable) vient de prendre les rênes de l'Assemblée Nationale post transition. Il se nomme Salif Diallo, il fut naguère assistant au cabinet de ton ministre de la Justice Blaise Compaoré.


« En politique une absurdité n'est pas un obstacle » avait décrété Napoléon Bonaparte.


Et comme ne l'a pas écrit l'ecclésiaste, il y a un temps pour la lutte et un temps pour la soupe; un temps pour les combattants et un temps pour les opportunistes ...


Que de frustrations personnelles. Que d'égoïsme. Que de quêtes corporatistes, sectaires ou idéologiques dérisoires. Que de débats stériles, de dénigrements et d'insultes gratuits sur les réseaux sociaux. Une transition aux relents nauséabonds mais au moins, nous avons vécu une époque formidable. Les Burkinabè ont eu le temps de rêver, d'espérer et de se désillusionner avec une fréquence folle ces 15 derniers mois. L'Afrique, retenant son souffle, a eu les yeux rivés sur nous et nous avions l'obligation de résultat. 


Thom Sank, l'Afrique a été admirative de ce que nous avons accompli. Et ce que nous avons accompli n'aurait pas été possible sans tes enseignements, sans ta pédagogie révolutionnaire.


Nous avons cessé d'être lâches parce que nous avons décidé d'être braves.


Nous revenons de loin, alors en attendant, célébrons ... Car il y a un temps pour pleurer et un temps pour rire ; Un temps pour se lamenter et un temps pour danser ... Ainsi parlait l'ecclésiaste.

mardi 1 décembre 2015

AU TRAVAIL MONSIEUR LE PRÉSIDENT


Roch Marc Christian Kaboré a remporté l’élection présidentielle du 29 novembre dès le premier tour avec 53,49% pour un taux de particpation de plus de 60%. Aucune violence enregistrée, pas de contestation post électorale notable.

La "transition bâtarde" (http://news.aouaga.com/h/68903.html) a ainsi réussi au delà de toutes espérances à organiser des élections libres, transparentes, apaisées et acceptées par tous. Le challenger immédiat, Zéphirin Diabré, a reconnu sa défaite : " Je prends acte. Je n’ai aucune raison de douter des résultats. La lutte continue pour que triomphe le vrai changement."

Un certain charlatan avait prédit le chaos, il n'en a rien été.

Dans sa première allocution, le président élu a appelé l’ensemble des Burkinabè à se mettre immédiatement au travail. "Évitons de perdre le temps", avait-il également déclaré au cours de la campagne.

Pour ainsi dire, le nouveau président s'engage à ne pas faire dans le tâtonnement. On veut bien le croire et on le rassure qu'il ne bénéficiera pas d'état de grâce et de temps d'observation.

Roch Marc Christian Kaboré est invité à se mettre immédiatement au travail. Il a 5 ans pour faire du contenu de son programme une réalité:

• Nationaliser la SOSUCO
• Nationaliser les villas Alizeta Gando
• Offrir des emplois d'enseignants à tout chômeur diplômé d'au moins Bac +2
• Rouvrir Faso Fani
• Porter la puissance d’électricité produite au Burkina de 300 MW à 1000 MW et assurer un taux d'électrification de 85%.
• Créer une banque destinée au financement des PME/PMI,
• Créer une caisse de dépôt,
• Installer une banque pour les éleveurs et agriculteurs
• adopter une politique de placement des cadres dans les organisations internationales
• Construire une autoroute qui passe par Bobo-Dioulasso
• Industrialiser la ville de Bobo-Dioulasso
• adhérer à la philosophie de l'union africaine (fédéralisation)
• Réduire la durée du primaire de 6 à 5 ans
• Créer des lycées techniques et scientifiques
• Rendre les césariennes gratuites
• Doter chaque commune d'une ambulance
• Rendre gratuit le dépistage des cancers féminins
• Recruter massivement des médecins spécialistes pour renforcer les hôpitaux
• ........

De façon générale, nous attendons le président sur des dossiers importants : la sécurité des biens et des personnes, la justice et particulièrement toute la lumière sur les emblématiques crimes économiques et de sang y compris le récent coup d’État, l'emploi des jeunes, la fin des monopoles économiques, la lutte contre la corruption, la restauration des valeurs morales, la souveraineté monétaire ...

Nous serons sans doute obligés de faire abstraction des liaisons dangereuses antérieures et des préjugés qui collent à la peau du prochain locataire de Kosyam en vue d'escompter un "New Deal" avec le peuple.

En tout état de cause, tous, nous demeurons des sentinelles pour une gouvernance vertueuse et productrice de richesses au bénéfice des populations.
1 décembre,  https://web.facebook.com/photo.php?fbid=10207923820283476&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3

jeudi 26 novembre 2015

RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE SUR LE PUTSCH DU 16 SEPTEMBRE : POINTS SAILLANTS


La commission a auditionné 100 militaires dont le chef d’État Major des armées Pingrenoma Zagré et elle a recueilli les témoignages de 11 parents de victimes décédées.
211 victimes ont été entendues dont près de 70 ont perdu leur moto brulée ou emportée et la plupart avec coups et blessures, voies de fait et blessures par balle. On enregistre plusieurs domiciles brulés et du matériel saccagé.
La commission révèle que la hiérarchie militaire a fait preuve d'ambivalence aux premières heures en n'agissant pas contre la tentative de coup d’État et souligne que si la hiérarchie militaire avait pris des mesures non équivoques dès les premiers moments, les événements auraient été différents.
La commission affirme que des actes de terrorisme ont bel et bien été perpétrés.
Gilbert Diendéré a planifié le coup bien avant le 16 septembre en donnant notamment l'ordre dès la veille de prendre le gouvernent en otage et a fait venir du Togo et de Cote d'Ivoire des armes et de l'argent avec la complicité de Djibrill Bassolé et de Boureima Kéré.
Le frère de Eddie Komboigo et Mathurin Bako, ancien président de l'ARCEP font partie des civils complices.
En plus des 17 ex RSP en fuite, 12 civils sont introuvables dont Eddie Komboigo (president du CDP), Abdoul Karim Traoré de Perfectum Afrique, Mamadou Traoré (batonnier de l'ordre des avocats), Adama Kiema, Laciné Diawara (richissime homme d'affaire), Kone Sangoussi (PCA de Atlantique Banque), Adama Ouedraogo (Damiss), journaliste à l'Observateur Paalaga, ...
La commission conclue que le coup a bel et bien été planifié, que des dirigeants de certains partis politiques sont impliqués et que le général Diendéré a bénéficié de complicités extérieures.

LA LISTE DES 17 EX RSP INTROUVABLES

Adjudant-chef Nebié Moussa dit Rambo
Adjudant-chef Meda Betamba
Adjudant Ouékouri Koessé
Le Sergent-chef Koussoubé Roger
Le Sergent-chef Sanou Ali
Le Sergent-chef Zerbo Laoko
Le Sergent Sangotouan Zacharia
Le Sergent Djerma Bia
Le Sergent Foro Joseph
Le Sergent Poda Ollo Stanislas
Le caporal Zouré Boureima
Le caporal Nebié Abdoul Nafion
Le soldat de 1re classe Bambara Frédéric Patindé
Le soldat de 1re classe Zongo Hamado
Le soldat de 2e classe Soulama Seydou
Le soldat de 2e classe Tamboura Sékou
Le soldat de 2e classe Zeba Issouf


26 novembre, https://web.facebook.com/photo.php?fbid=10207894933121315&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3

mercredi 25 novembre 2015

«BACHAR AL ASSAD MASSACRE SA POPULATION» EST UN MENSONGE QUI SERT A LA PROPAGANDE DES VA-T-EN GUERRE ET DES COMPLICES DES TERRORISTES EN SYRIE

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), organisme hostile au pouvoir en place, a dénombré environ 220 000 morts depuis le début de la révolte en mars 2011 repartis comme il suit :

• Soldats loyalistes, miliciens des Forces de défense nationale = 38,63%
• Rebelles et djihadistes = 30,87%
• Civils = 30,50%

Source - Le Monde - http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/04/16/plus-de-220-000-morts-dans-la-guerre-en-syrie_4616855_3218.html

Ces chiffres révèlent la forfaiture des médias occidentaux et désavouent la propagande pro-OTAN. On constate ainsi que ce sont les forces fidèles à Bachar Al Assad qui payent le plus lourd tribut dans cette guerre d'agression. Le nombre de soldats loyalistes tués est nettement supérieur au nombre de civils tués et au nombre de "rebelles" et de djihadistes.

Alors, qui massacre qui ?

Parce qu'il est clair que si on appréhende la situation syrienne d'un point de vue légaliste on voit que la première victime de la guerre de Syrie, c'est l'armée. C'est donc la rébellion qui favorise le massacre du peuple syrien et par conséquent, l’État syrien a raison de lutter contre le terrorisme pour restaurer la paix dans le pays comme n'importe quel autre État dans le monde.

Pourtant le président français François Hollande et le président américain Barack Obama ne cessent de déclarer que Bachar Al Assad est un criminel et qu'il doit partir. Dans leur fuite en avant et leur entêtement, ils ont continué à armer, entrainer et financer les rebelles via la Turquie, l'Arabie Saoudite et le Qatar pour générer plus de morts et favoriser l'émergence des groupes terroristes dont l'Etat islamique qui aujourd'hui se retourne contre la France.

Bachar Al Assad n'est peut-être pas un saint mais on sait qui sont les diables qui soufflent sur les braises pour attiser les flammes.


25 novembre, https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10207890386887662&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3&theater

mardi 24 novembre 2015

JE VOTE ET JE RESTE ... VIGILANT



Le 29 novembre, bien évidemment j'irai voter.
Je voterai et ensuite j'irai sillonner le secteur. Je serai attentif à tout mouvement suspect, toute tentative de fraude, toute irrégularité, tout dysfonctionnement et j'en aviserai les services compétents affectés à l'intégrité et à la sécurisation du scrutin.
Je dénoncerai tout attroupement ou démonstration menaçante qui pourrait troubler ou porter atteinte à la liberté du vote. Je prendrai également des images et je témoignerai par des écrits sur les réseaux sociaux.
Je demeurerai une sentinelle tout au long de la journée électorale et pendant la compilation jusqu'à la proclamation des résultats parce que les forces du mal n'ont pas baissé les bras et agiront jusqu'à la dernière minute pour saboter le processus.
Il y aura environ 6000 observateurs de la société civile avec accréditation de la CENI qui eux pourront rester dans les bureaux de vote avant l'ouverture et après la clôture. Une partie de ces observateurs fera un décompte parallèle des voix et la société civile pourra elle aussi publier ses résultats ... mais juste après la CENI.
"Je vote et je reste" signifie donc que je vais rester vigilant tout au long de la journée et que je reviendrai dans mon bureau de vote à la clôture du scrutin pour assister au dépouillement. Les décomptes se feront sous mes yeux, je saurai en même temps que les membres du bureau de vote, les délégués des candidats et les observateurs, qui et qui aura eu tant de voix ...
Ensuite je rentrerai chez moi, fier du devoir accompli, pour dormir mais d'un seul œil.
Je sais que le nouveau président élu ne pourra pas répondre à toutes les sollicitations et résoudre immédiatement les multiples problèmes auxquels les burkinabè sont confrontés. C'est pour cela que les élections ne sont pas une fin en soi. La démocratie étant une quête perpétuelle, la vigilance de tous les instants va demeurer pour rappeler continuellement aux dirigeants leurs engagements, leurs promesses, leurs devoirs vis-à-vis du peuple. Une démocratie participative, une participation citoyenne, des citoyens éclairés, des gouvernants responsables et redevables c'est ce dont le Burkina a besoin pour amorcer un véritable développement dont profiteront avant tout les populations les plus vulnérables.
J'entends malheureusement des appels au boycott des élections de la part de certains mouvements. C'est leur droit d'autant plus que le vote n'est pas un devoir. Mais certaines structures doivent faire attention à ne pas se discréditer en voulant jouer sur tous les tableaux.
Chrysogone Zougmoré par exemple dont la structure, le MBDHP, bénéficie de subvention pour accompagner le processus électoral dans le cadre de la CODEL et qui a déclaré le samedi 21 novembre que « Ceux qui ne se sentent pas dans cette campagne électorale comme moi, n’iront pas voter » même s'il précise cependant que cet appel au boycott n’est pas un mot d’ordre officiel lancé par la CCVC. http://www.notretempsbf.com/m-1848-boycott-de-la-presidenti…
Le président de l’ODJ lui ne s'est pas embarrassé de protocole et a invité la jeunesse à ne pas se faire des illusions sur les élections car pour lui, « En l’absence d’alternative crédible, le boycott est une prise de position citoyenne consciente et sérieuse qui consiste à mettre dos à dos tous ces marchands d’illusion » http://www.sidwaya.bf/m-8916-la-ccvc-invite-la-transition-e…
Face à ceux qui disent "Il n'y aura pas élection s'il y a exclusion" ou bien "le prochain président sera mal élu" ou encore "Je ne vote pas mais je reste mobilisé", il y a une alternative : "Je vote et je reste vigilant!"
Voilà. Il faut de tout pour faire un monde.
LE FASO D'ABORD.

24 novembre, 09:20, https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10207883551676786

jeudi 19 novembre 2015

L'HYPOCRISIE DES NOUVEAUX MAITRES A PENSER


Une génération spontanée de pseudo afro centristes est née et sévit sur les réseaux sociaux. Ses membres se considèrent comme les défenseurs de la souveraineté, des valeurs et de l'image de nos pays. Ces gens se sont radicalisés depuis les attentats terroristes qui ont frappé Paris le 13 novembre dernier et qui ont suscité un élan de solidarité mondial. Ces gens ont édicté une fatwa de sorte qu'il est quasi interdit pour un africain d'exprimer sa compassion vis-à-vis des victimes. Si tu veux le faire, il faut montrer patte blanche, c'est à dire qu'il faut prouver que tu as auparavant compati systématiquement envers les victimes de tueries similaires en Afrique.
En clair, si tu veux être Paris, il faut d'abord avoir été Congo, Kenya, Nigeria ... C'est la condition sine qua non qui autorise à publier un message de condamnation en mettant victimes et présumés coupables dos à dos. Mais attention, là encore il est interdit d'exhiber une photo de profil aux couleurs françaises. Ceux qui sont passés outre ont du s'expliquer longuement et certains, sous le feu des critiques ont même renié leur prise de position que les censeurs considéraient comme ridicule. Certaines insinuations allaient jusqu'à les traiter de déracinés, déculturés ...
Évidemment on peut considérer qu'un Yayi Boni qui se proclame Charlie, prend un air extrêmement contrit, écrase une larme sur sa joue et décrète par mimétisme un deuil national dans son pays en fait trop. Ça peut paraitre grotesque, sur joué, excessif. On peut critiquer et condamner son attitude s'il est prouvé qu'il se laisse submerger par ses émotions au point de prendre de façon unilatérale des décisions compromettantes pour son pays. Mais en aucun cas, on ne saurait lui reprocher d'être compatissant.
Malheureusement nos censeurs ne l'entendent pas de cette oreille. Non il ne s'agit plus d'imposer de façon arbitraire ou doctrinale la limitation de la liberté d'expression d'autrui. Il s'agit plus pour les nouveaux maitres à penser de promouvoir l'autocensure.
Assis dans un six-mêtre à Ouaga ou au contraire installés confortablement dans un appartement en Europe ou aux États-Unis, ils passent leur temps à déplorer que les tueries à Garissa et que l'enlèvement des filles à Chibock ne sont pas assez médiatisés au niveau des media occidentaux et qu’une solidarité européenne ne se manifeste jamais s’agissant de tragédies en terre africaine.
Paradoxalement, ces mêmes personnes, qui ne sont pas à une contradiction près, se plaignent lorsque France 24 ou RFI traitent des sujets africains dramatiques en Une avec beaucoup de détails : « les médias français cherchent à attiser les flammes et à envenimer la situation » reprochent-ils.
On a envie de leur demander s'ils se sentent obligés de suivre France 24 ou d'écouter RFI à longueur de journée. N'existe-t-il pas de chaines locales d'infos en continue pour relayer nos joies et nos peines?
Ces gens, jamais en manque d'inspiration, n'acceptent même pas que Facebook crée un bouton Safety check pour les parisiens comme si Facebook leur appartenait et comme s'il était impossible pour les africains de créer leur propre réseau social à l'image des chinois et des russes.
Et d'ailleurs, en quoi exhiber une photo de profil peut-il contribuer à lutter contre le terrorisme? N'est ce pas plus efficace de faire pression sur nos dirigeants du Mali, du Niger, du Cameroun, de la CEDEAO, de l'Union Africaine pour qu'ils traitent les questions sécuritaires plus sérieusement?
"Il faut vivre comme on pense, sinon tôt ou tard on finit par penser comme on a vécu", Bourget Paul. Si je cite cet auteur au lieu de citer Chinua Achebe ou encore Mariama Ba, je serai taxé de complexé qui recherche ses références ailleurs au lieu de mettre en évidence notre riche patrimoine culturel.
Ces gens-là se rendent-ils compte qu'on peut leur rétorquer que la religion qu'ils suivent leur a été imposé de l'extérieur au détriment de leur rites traditionnels? Que l'islam et le christianisme ne sont pas africains? Mais jamais à court d'arguments, ils vous rétorqueront que la religion est universelle et se moqueront même des européens et des arabes en considérant que c'est nous les africains qui sommes dorénavant les meilleurs pratiquants parce que les autres ne suivent plus à la lettre les recommandations du livre saint.
En général, les nouveaux maîtres à penser considèrent que la musique locale est "naze", les artistes d'ici sont "nuls" et ne méritent pas qu'on leur apportent le moindre soutien. "On va payer leur son et aller à leurs spectacles lorsqu'ils seront aussi bons que ceux qui passent sur Trace TV (qui émet depuis l'Europe)."
Les nouveaux maîtres à penser ne vont jamais au Stade pour voir jouer les équipes locales. Ils les jugent trop peu spectaculaires comparées aux têtes d'affiche de la champions League qu'ils suivent grâce au bouquet Canal + (qui émet depuis l'Europe) : "On va payer pour suivre les matchs lorsque nos équipes seront aussi performantes que le Real ou le Barça".
Les nouveaux maîtres à penser, qui sont dans leur grande majorité des hypocrites se trompent de combat et d'adversaires lorsqu'ils refusent de voir des hommages venant d'Afrique à l'endroit du peuple français. Ils décrètent que les responsables du chaos dans le monde sont Sarkozy, Bush, Obama, Hollande, Blair ... et oublient royalement que les dirigeants africains (NKurunziza, Bongo, Kabila, Soro, NGuesso, Faure ...) sont de la même race malfaisante et qu'ils sont plus comptables que les occidentaux de nos malheurs.
Osons la comparaison : nos nouveaux maitres à penser n'ont rien à envier à Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais et ministre des Médias et de la Communication qui a prosaïquement informé l'opinion publique internationale que le Balai Citoyen et Y en a Marre sont des mouvements terroristes.
Et pour finir, j'aimerais comprendre comment quelqu'un qui se dit autant concerné par le sort des populations africaines peut poster des images de nourritures appétissantes, de beuveries dans un maquis ou du dernier Samsung Galaxy sans avoir honte de lui-même et sans avoir pitié de tous ces enfants qui iront à l'école sous paillote ce matin et qui dormiront le ventre vide cet soir?
Comment font-ils pour ne pas changer de photo de profil dix fois par jour?

19 novembre,  https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10207856684485123

dimanche 15 novembre 2015

GAUTHIER RYBINSKI, LE JOURNALISTE-PROCUREUR DE FRANCE 24



Il faut soutenir le peuple français face à la barbarie perpétrée par trois commando terroristes qui ont frappé Paris le vendredi 13 novembre faisant au moins 129 morts.
Nous aurions espéré un état de grâce de la part de tous les acteurs pour respecter la douleur des parents des victimes et différer les inévitables polémiques.
Malheureusement de nombreuses récupérations ont immédiatement fleuri sur le web sous des airs de théories de la conspiration ou au contraire accablent le laxisme des autorités face à la crise migratoire qui aurait facilité l'entrée des terroristes venus de Syrie.
Ce n'est pas étonnant car cela a déjà été entendu concernant le 11 septembre, l'attaque du consulat américain de Bengazhi ou encore la tuerie de Charlie Hebdo.
Ce qui est surprenant c'est d'entendre le journaliste Gauthier Rybinsky de France 24 justifier la position du ministre des affaires étrangères Laurent Fabius (donc celle du gouvernement français) qui dit en substance que Bachar Al Assad est coupable des attentats commis au même titre que Daech et qu'il ne faut pas collaborer avec lui.
Que Bachar a crée Daech en libérant des djihadistes en 2011-2012.
Que la Russie ne combat pas Daech en Syrie mais soutient le régime Syrien.
A aucun moment, Rybinsky ne situe les responsabilités du gouvernement français qui a armé les terroristes en Syrie et leur a fourni des renseignements pour massacrer des soldats loyalistes syriens.
Il est tout de même indécent de continuer à diaboliser les autres sans jamais remettre en question ses propres turpitudes comme la désastreuse aventure libyenne de Sarkozy, Bernard Henri Levy et Alain Juppé.
Tout le monde sait par ailleurs que la déstabilisation de la Libye a crée un appel d'air en Syrie et en Irak précédemment dévasté par les américains.
Avec de pareils chroniqueurs et journalistes propagandistes, la désinformation, l'intox et la manipulation ne feront qu'accroitre la haine vis-à-vis de la politique extérieure française en Afrique et au Proche-Moyen-Orient.
Pour le procureur Rybinsky, les coupables sont Bachar, le Hezbollah, la Russie, l'Iran.
Aucune allusion à l'Arabie Saoudite et au Qatar qui financent.
La Jordanie, la Turquie et Israël qui facilitent la déstabilisation du voisin Syrien.
Les États Unis, la Grande Bretagne et la France qui livrent des armes à la pelle.
Il faut soutenir le peuple français et il faut dénoncer tous ces gouvernements et leurs relais dans les médias main stream qui attisent les flammes de l'affrontement idéologique au gré de leurs jeux de positionnement géostratégiques.

15 novembre,  https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10207836743106601&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3

mercredi 11 novembre 2015

NEWTON AHMED BARRY ANNONCE QUE CHERIF SY RISQUE DE SE RETROUVER EN PRISON A LA FIN DE LA TRANSITION




NAB accuse le président du CNT de detournement de fonds :
"Il ne faudra pas longtemps aux limiers des finances pour envoyer le tout puissant patron du CNT méditer à la MACO à côté de ceux qu’il y avait envoyé par sa hargne"
Source : http://sans-detour.blog4ever.com/chronique-de-campagne-ii

11 novembre, 17:42, https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10207816553041862

vendredi 6 novembre 2015

LE COLLECTIF BALAI CITOYEN DE BOBO EST INVITÉ PAR LE MINISTÈRE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE A CHANGER DE NOM



Par Courrier N° 2015 - 351 / MATD / SG / DGLPAP / DOASOC du 5 novembre 2015, le ministre de l'administration territoriale informe le Balai Citoyen que sa requête visant à dénoncer l'usurpation de ses éléments d'identification (dénomination et devise) et empêcher la tromperie du public par le "collectif Balai Citoyen" est jugé fondée.
Par conséquent, le MATD, dans un souci de protection des citoyens et de prévention des difficultés d'ordre pratique qui pourraient survenir du fait de la quasi similitude entre les éléments d'identification, invite le "collectif Balai Citoyen" à se trouver une autre dénomination.

6 novembre,  https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10207783909465793&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3

jeudi 5 novembre 2015

DJIBRIL BASSOLE EST UN PRISONNIER POLITIQUE SELON SON AVOCAT



Un des avocats de Djibril Bassole prétend sur France 24 que son client est victime de persecution de la part des autorités Burkinabe qui cherchent à l'écarter de la course électorale.
Il affirme avoir déposé une requête à la cour de justice de la CEDEAO en vue d'invalider le processus électoral en cours sous prétexte que l'article 135 de la loi électorale est contre les droits de l'homme.

5 novembre, https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10207782079580047&set=a.10201565207842139.1073741834.1535855658&type=3

mardi 3 novembre 2015

DÉBOIRES JUDICIAIRES



30 OCTOBRE

Juliette Bonkoungou, ancienne ambassadrice du Burkina au Canada et l’une des personnalités les plus influentes du CDP a été entendue par la Commission nationale d’enquête indépendante sur le coup d’État du 16 septembre dernier mené par le général Gilbert Diendéré. Elle aurait regagné son domicile à l'issue de l'audience et été invitée à rester à la disposition de la justice.

31 OCTOBRE

Malamine Ouedraogo, 33 ans, fils de Alizeta Ouedraogo, la richissime femme d’affaires sous le régime Compaoré, risque 20 ans de prison pour avoir détourné plus de 12 millions de dollars destinés à l'achat de plus de 2 millions de moustiquaires. Au lieu de se fournir auprès du fabricant thaïlandais recommandé par l’OMS, Malamine a trouvé des moustiquaires bien moins chères chez un vendeur chinois. Des modèles, qui n’étaient recouverts que de très peu d’insecticide voire pas du tout, avaient été emballés pour laisser croire qu’ils venaient de Thaïlande.

2 NOVEMBRE

Les membres du conseil de gestion de l’Union nationale des producteurs du Burkina (UNPC/B) demandent la libération de leur président écroué à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso depuis le 30 octobre dernier pour détournement de 84 millions FCFA et d’abus de confiance. Le président de l’UNPC/B a été arrêté après avoir refusé, ainsi que son avocat, de répondre deux fois de suite à la convocation du juge .
Yacouba Koura, premier-vice-président de l’Union entouré du deuxième vice-président, Ali Fofana, du secrétaire général, Célestin Kala, et la coordinatrice Delphine Zoungrana croient en l'innocence de Karim et sont prêts à apporter toute preuve pour le blanchir.
« Karim Traoré, président n’a pas commis un crime. Il doit par conséquent être libéré »
Les supporteurs de Karim mettent les autorités en garde contre "les gros risques de troubles à l’ordre publique" qui pourraient découler si sa détention perdure.

3 novembre, https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10207769570267322&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3

jeudi 29 octobre 2015

LA POLITIQUE POLITICIENNE ... BIENTÔT LE GRAND RETOUR !


"La légitimité c'est les urnes, c'est universel!"
voilà ce qu'un homme politique, membre du Bureau exécutif national d'un parti en lice pour les prochaines élections a écrit en réaction au discours du président Kafando devant le CNT, lorsque celui-ci a affirmé : "Honorables membres du Conseil National de la Transition, il n’y a pas plus légitime que vous, parce que vous êtes l’émanation directe et spontanée de la volonté populaire, telle qu’elle s’est exprimée les 30 et 31 octobre 2014."
Certes dans un système démocratique, "la légitimité c'est les urnes" et on ne va pas ergoter longtemps là dessus. Mais lorsque qu'un homme politique prend clairement position pour contester les propos que le chef de l'Etat en exercice a prononcé dans un contexte précis, du même coup, cet homme politique veut nous faire comprendre plusieurs choses :
• Cet homme politique veut dire que le président, n'étant pas élu par suffrage universel, n'est pas légitime.
• Les membres du CNT ne sont pas légitimes non plus.
• Les ministres nommés par le président ne sont pas légitimes.
• Le président du conseil constitutionnel nommé par le président n'est pas légitime.
Donc en toute logique, cet homme politique ne devrait pas reconnaitre par exemple la nouvelle loi électorale adopté par le CNT et qui exclue tous les artisans de la modification de l'article 37, ni les listes électorales validées par le conseil constitutionnel, encore moins le processus électoral.
Allons plus loin et demandons à cet homme politique ce que font les représentants de son parti au CNT et au gouvernement? Que font-ils dans ces instances illégitimes? De la figuration? de la diversion?
Souvenez-vous il y a peu, au moment où le CNT allait adopter le nouveau code électoral, l'ex majorité affirmait que le CNT n'était pas légitime tandis que l'ex CFOP soutenait le contraire.
Aujourd'hui ce sont les ex CFOP qui affirment que la transition n'est pas légitime pour adopter une nouvelle constitution en se cachant derrière le prétexte qu'il ne faut pas y aller dans la précipitation.
• Ces gens se voient déjà au pouvoir.
• Ces gens veulent s'aménager des marges de manœuvres pour tripatouiller encore les textes à leur profit lorsqu'ils seront au pouvoir.
• Ces gens ont la mémoire courte et ne tirent jamais des leçons de l'histoire récente.
• Ces gens croient qu'ils pourront continuer à diriger comme sous l'ère Compaoré et mener le peuple par le bout du nez?
"la légitimité c'est les urnes ?"
Allez donc vous faire élire et revenez nous trouver en travers de votre chemin parce que si votre dessein est de servir vos intérêts partisans et égoïstes et de récupérer l'argent investi dans la campagne électorale, nous ne cesserons pas d'en découdre.

29 octobre,  https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10207741514565947&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3

lundi 26 octobre 2015

UN COMITÉ DE "LOUANGES" A DJIBRIL BASSOLÉ DEMANDE SA LIBÉRATION ET CELLE DE TOUS LES "PRISONNIERS POLITIQUES"

Les membres du Comité des structures et réseaux de soutien à la candidature de Djibrill Bassolé (CSDB) disent ne pas concevoir la détention du général Djibrill Bassolé. Leur champion a en effet été arrêté et mis en détention à la Maison d’arrêt et de correction de l’armée parce qu’il aurait soutenu le coup de force manqué des putschistes du 16 septembre 2015.

Les membres du CSDB restent convaincus de l’innocence et de la non-implication de ce dernier à une quelconque tentative de déstabilisation du pays :

- «En tant que partisans et sympathisants, nous sommes obligés de croire à l’innocence de Djibill Bassolé, car nous avons toujours chanté ses LOUANGES et ses vertus pour la paix dans plusieurs pays de l’Afrique».

- « Le CSDB souhaite la relaxe des prisonniers politiques dont aucun élément probant n’est venu étayer leurs culpabilités, notamment celle de son Excellence Djibrill Y. Bassolé ».

http://lepays.bf/jean-bado-sg-du-csdb-a-propos-de-la-detention-de-djibrill-bassole-nous-restons-convaincus-que-notre-champion-djibril-bassole-est-innocent/


26 octobre,  https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10207726607593282&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3

mercredi 21 octobre 2015

PUTSCH AU BURKINA : FAURE Y EST ALLE TRES FORT DANS SON SOUTIEN AUX AVENTURIERS MUS PAR LES FORCES DU MAL


Le 24 septembre 2015, M’ba Michel venait de faire sa déclaration au ministère des Affaires étrangères pour annoncer la remise en place des institutions de la Transition. Pendant ce temps, le général putschiste se trouvait à l’aéroport pour accueillir les chefs d’État de la CEDEAO qui venaient continuer les négociations.
Huit d’entre eux étaient annoncés mais Ouagadougou n’en accueillera que trois, à savoir ceux du Niger, du Ghana et du Bénin. Le président togolais, Faure Gnassingbé, a quitté Lomé pour Ouaga mais n’atterrira pas.
A l’approche de Ouagadougou, son pilote aurait annoncé que l’avion présidentiel, qui transporterait 18 personnes, est suivi par un second avion de transport avec 23 personnes à son bord. La tour de contrôle aurait répondu au pilote qu’elle n’a pas reçu de consignes pour laisser atterrir le second avion.
Faure aurait piqué une colère noire et se serait saisi de la radio pour menacer l’agent de la tour de contrôle. Ce dernier est resté stoïque, opposant un NON catégorique à l’atterrissage. Les deux avions togolais auraient donc rebroussé chemin.
Alors, que cherchait le second avion togolais au-dessus de Ouagadougou?
Cet avion transportait vraisemblablement des troupes venant du Togo pour aider le RSP en position de faiblesse dans le combat contre l’armée nationale qui l’encerclait. Aussi, il devait permettre l’exfiltration de Fatou Diendéré, épouse du général, vers le Togo.


  
21 octobre, https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10207698878780079&set=a.10201565207842139.1073741834.1535855658&type=3

jeudi 15 octobre 2015

SPÉCIAL 15-OCTOBRE – MARIAM SANKARA : « J’EN APPELLE A L’INSURRECTION ÉLECTORALE »



Chers compatriotes, mesdames, mesdemoiselles, messieurs
Je vous remercie encore une fois de votre mobilisation à l’occasion de cette date anniversaire de l’assassinat du Président Sankara et de ses compagnons. Ce 28e anniversaire de la Commémoration de l’assassinat du Président Sankara a des allures particulières. Il intervient quelques mois après le début des enquêtes sur son assassinat et une année après que le peuple burkinabè a décidé de chasser du pouvoir le dictateur Compaoré.
Comme vous le savez, les partisans de Compaoré, en la personne de Diendéré et ses acolytes ont voulu reprendre le pouvoir afin de mettre fin à la transition du Burkina à la démocratie. Malgré leurs tueries et les violences exercées sur les populations, le vaillant peuple burkinabè et son armée en ont décidé autrement.
En effet, la défaite de ces forces rétrogrades et anti-démocratiques a une signification qui dépasse le simple cadre du Burkina Faso. La jeunesse burkinabè et africaine en général veut définitivement tourner la page des dictatures néocoloniales pour s’attaquer elle-même à l’amélioration de son bien-être et sa pérennisation pour les générations futures.
Ces défis reposent sur la définition et le respect des règles du vivre ensemble, la satisfaction de nos besoins par le travail, la créativité individuelle et collective, la protection des plus faibles et du bien commun, l’amélioration des relations humaines qui est le socle des valeurs éthiques.
Le Président Sankara a, inlassablement, posé les jalons de ce travail pendant la révolution du 4 août 1983. Le peuple burkinabè, qui tient au respect des valeurs essentielles (intégrité, honnêteté, solidarité), s’est imprégné de ce message dont la jeune génération s’arme pour ses combats actuels et futurs.
Au lieu de comprendre les aspirations profondes de notre peuple ainsi que les changements qualitatifs qui s’opèrent au sein de notre jeunesse en termes de conscience politique et d’attitudes face à toute forme de domination, les partisans du régime de Compaoré pensent qu’un retour à l’ordre dictatorial et néocolonial est encore possible.
A la veille des échéances électorales décisives pour le Burkina, le peuple burkinabè dans son immense majorité, aura l’opportunité de leur tourner définitivement le dos en leur disant non. C’est pour moi la meilleure façon que nous avons de célébrer l’œuvre du Président Thomas Sankara. Dans les prochains jours, l’occasion sera donnée à tous les progressistes, sankaristes en l’occurrence, de proposer une réelle alternative au peuple du Burkina Faso.
Nous ne devons pas nous contenter du changement qui vient de commencer au Burkina avec la chute de Compaoré et l’échec du coup d’Etat de ses fidèles (Diendéré et ses acolytes). L’heure est aujourd’hui à la consolidation de l’alternance et à la proposition d’une véritable alternative de développement au peuple burkinabè. Je ne doute pas un seul instant que le peuple burkinabè saura définir et orienter son avenir dans le sens de ses intérêts.
En ce qui concerne la lutte contre l’impunité, l’affaire Sankara a été remise à l’ordre du jour par la justice. Les échos de l’enquête sur la mort de Sankara et de ses camarades permettent de mesurer la cruauté de la dictature de Compaoré. Ceux qui pouvaient encore espérer leur repentance ont vu qu’il n’en était rien avec le coup de force de Diendéré.
Nous osons croire que justice sera rendue à Sankara et à toutes les victimes de Compaoré. Nous ne devons pas oublier que sans notre détermination, rien ne sera possible.
Pour terminer, j’en appelle encore à l’insurrection électorale pour un vrai changement !
Avec le peuple, la victoire.
La patrie ou la mort, nous vaincrons.
Montpellier le 15 octobre 2015
Mariam Sankara

15 octobre, https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10207664770367390

mercredi 14 octobre 2015

QUAND NEWTON AHMED BARRY RÉCLAME L'ARRESTATION DE BASIC SOUL QU'IL COMPARE A PASCAL ZAIDA


Dans un article intitulé "L’injustice m’insupporte !" et publié sur son blog (http://sans-detour.blog4ever.com/linjustice-minsupporte ), le journaliste Newton Ahmed Barry (NAB) affirme que "Basic Soul, devenu opportunément le porte-parole du Balai Citoyen s’octroie des droits et se croit tout permis. Il désigne à la vindicte populaire qui il veut. Il aiguillonne les vandales vers les domiciles de ceux qu’il désigne comme « ennemi de la transition ou en train de comploter contre la transition » ; Enfin il est aussi l’auxiliaire de l’instruction en cours. Il y a quelques jours il se délectait d’une interpellation, d’un certain naaba, qui s’est révélé fausse."

- Non seulement Newton dit des choses inexactes parce que Basic Soul (Souleymane Ouedraogo) n'est pas porte parole mais chargé de communication du Balai Citoyen. Les deux portes paroles etant Smockey et Guy Hervé Kam.

- Ensuite la "fausse" interpellation du Balkuy Naaba a été publiée puis démentie le lendemain par le quotidien Le Pays.

- Et si NAB a des preuves que Basic Soul "aiguillonne les vandales vers les domiciles", ce serait bien de les fournir à la police ou à la gendarmerie. En espérant que ce ne soit pas les même éléments mensongers sur les millions servis aux députés du CNT juste avant le putsch de son ancien "employeur" dont il était selon toute vraisemblance "l'attaché de presse".

NAB accable également la hiérarchie de la gendarmerie de mettre trop de zèle dans la traque des pro putschistes :"Nous aurions été très heureux que Serge Alain Ouédraogo (chef de la gendarmerie) , dans la situation présente réserve à ceux qu’on soupçonne l’exacte contraire de ce qu’ils avaient l’habitude de faire aux autres."

" la hiérarchie de la gendarmerie, sous la férule d’un certain colonel Serge Alain Ouédraogo, me rappelle avec frayeur, les années Bassolé et de Madou Bandit. Ceux qui étaient du bon côté avaient tous les droits et les autres rien du tout."

Pour finir NAB sollicite des poursuites contre Basic Soul :

" Basic Soul a une attitude et un comportement inacceptable et qu’on ne peut pas tolérer au risque « d’entériner sous la transition aussi des privilèges de l’ancien régime ".
" Ce que Basic Soul fait, si Pascal Zaida faisait ne serait-ce que le tiers, les pandores de Serges Alain Ouédraogo, le patron adjoint de la gendarmerie, l’auraient depuis embastillé."
"Le colonel de gendarmerie Serge Alain Ouédraogo doit tout aussi équitablement traiter les protagonistes de la situation actuelle. Pas plus de droit à Basic Soul qu’il ne peut tolérer à Pascal Zaida.

Après le PM Zida, le président du Faso Kafando, le président du CNT Cherif Sy, Monseigneur Paul Ouédraogo ...

Chacun à son tour chez NAB ...
14 octobre 2015, https://web.facebook.com/photo.php?fbid=10207659439594124&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3&theater