mardi 7 juin 2016

LE SERPENT QUI SE MORD LA QUEUE



Regardez vivre les gens; Observez leurs comportements et vous vous rendrez compte que chacun à l'air de se chercher et pour cela, sans doute les verrez vous agir de façon bizarre. Vous pourriez les trouver hypocrites, égoïstes, méchants, inconscients, orgueilleux.

Les gens ont honte de la vie qu'ils mènent, honte de leur famille, honte de leur travail. Les gens ont honte d'être démunis matériellement ou du moins d'être confrontés à plus nanti qu'eux. Ils refusent de regarder leur réalité en face. Ils ne veulent pas être différents de la masse envieuse, jalouse et cupide, prête à vendre son âme au diable pour garder sa place dans la grande marche. Vers quoi? Les illusions de la réussite sociale qui les éloigneraient des humiliations et de la marginalisation.

Alors ils restent dans l'enclos à tourner en rond et vivent dans le mensonge. C'est tellement plus facile de croire aux idées fausses mais claires et précises plutôt qu'aux idées vraies mais complexes.

lundi 6 juin 2016

LES CHOSES SÉRIEUSES (RE)COMMENCENT



D'abord, sachez que le "journaliste" Issaka Lingani a été reconnu coupable de diffamation sur la personne de Guy Hervé Kam par le tribunal de Grande instance de Ouagadougou. Il a été sommé de payer une poignée de millions en guise d' indemnisations, de dommages et réparations ainsi que les frais de tribunal.

Ensuite, Moriba Traoré, le secrétaire général du Syndicat Burkinabè des Magistrats (SBM) dénonce "une stratégie souterraine afin de pouvoir justifier une remise en cause de l’indépendance de la justice".
Selon lui, cette stratégie s’est aujourd’hui débarrassée de son caractère souterrain pour s’inviter sur la place publique à travers une sortie téléguidée (manifestation organisée par Safiatou Zongo Lopez) et des déclarations des premiers dirigeants (le président de l'Assemblée Nationale qui traite les juges d'affairistes et le président du Faso qui veut revenir à la tête du Conseil supérieur de la magistrature).

LE PRÉSIDENT DU FASO VEUT REPRENDRE LE CONTRÔLE DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE


Ce qu'il a dit :
« Sur le plan de l’application de ce que nous avons appelé l’indépendance de la justice, je crois qu’aujourd’hui, chaque Burkinabè comprend pourquoi il est nécessaire que le Président du Faso et le ministre de la justice soient au Conseil supérieur de la magistrature.
Parce que si vous avez un État où la magistrature est son propre patron, cela peut créer beaucoup de problèmes.
Et je crois que lors des discussions constitutionnelles pour le passage à la 5e République, ce seront des questions qui seront revues, au regard de la réalité et l’applicabilité sur le terrain. ».
Source : Quotidien Le Pays N° 6114, page 2, rubrique "Le fait du Jour"
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10209365086554232&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3&theater

mercredi 1 juin 2016

LE MONDE SELON LA MECANIQUE DU POUVOIR


Isaac Newton fondateur de la mécanique classique a énoncé des lois dont la première est :
« Tout corps persévère dans l'état de repos ou de mouvement uniforme en ligne droite dans lequel il se trouve, à moins que quelque force n'agisse sur lui, et ne le contraigne à changer d'état. »

Pendant 27 ans, la mécanique du système Compaoré a fonctionné à merveille, procédant de temps en temps à des maintenances mortifères, jusqu'à ce qu'une force brusque n'agisse sur lui le 30 octobre 2014.

mardi 31 mai 2016

LAISSER LA JUSTICE TRAVAILLER ?

Le président du CDP, Eddie KOMBOÏGO, a bénéficié d'une liberté provisoire ce lundi 30 mai 2016.
Avant lui certains anciens ministres avaient été libéré de la même manière : Jérôme Bougouma, colonel Yacouba Ouédraogo, Alain Edouard Traoré, Jean Bertin Ouédraogo, Arthur Kafando, Salif Kaboré (en liberté provisoire depuis le 29 avril 2015!).
Certains anciens maires également : Salia Sanou, Zakaria Sawadogo, Joanny Ouedraogo, Basile Kaboré, Séraphine Ouédraogo ...

samedi 28 mai 2016

LE MANDAT CONTRE SORO NE SERA PAS RELANCE

28 avril 2016 - 28 mai 2016, cela fait un mois que les mandats d’arrêt émis dans l’affaire du putsch du 16 septembre 2015 ont été annulés.

En trois mois d'estocade, ils sont parvenus à "effacer" le mandat d'arrêt contre le président de l'assemblée nationale de Cote d'Ivoire.

Les hommes de pouvoir ont ainsi réussi à mettre en œuvre (directement ou indirectement) leur règlement diplomatique.

vendredi 27 mai 2016

57 VÉHICULES VOLATILISÉS, SIMON A MENTI


Le quotidien L'Observateur Paalga N° 9125 de ce jour 27 mai 2016 nous donne une version sur la disparition des 57 véhicules de la présidence autre que celle servie par le ministre Simon Compaoré qui disait dans un communiqué que "A LA FAVEUR DE LA FIN DE LA TRANSITION, plusieurs véhicules ONT ÉTÉ SORTIS du parc automobile de la présidence du Faso."
Selon le journal, c'est plutôt la transition qui dès sa mise en place avait fait le constat de la disparition des véhicules. Plusieurs véhicules sont ainsi partis en Cote d'Ivoire avec Blaise Compaoré à la faveur de l'insurrection populaire et de plus à l'époque "une foire d'empoignade s'est installée à la présidence, chacun prenant ce qu'il pouvait prendre".

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10209290943300697&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3&theater

lundi 23 mai 2016

MAFIA ÉLECTORALE AU FASO


Politiciens de tous bords, si les suffrages exprimés lors des municipales vous donnent vainqueurs, il serait bienséant d'avoir le triomphe modeste. Laissez-vous habiter par l'humilité car le taux de participation est sans appel : le peuple n'a pas plus confiance en vous qu'il n'avait confiance aux élections organisées sous Blaise Compaoré.

mercredi 18 mai 2016

SIMON COMPAORÉ EST-IL A LA HAUTEUR ?


Simon Compaoré, ministre de l'administration territoriale et de la sécurité intérieure a déclaré au sujet de l'agression d'enseignants par leurs élèves : « Ces cas d’incivisme doivent être traités avec vigueur et sans complaisance. ... Ce n’est pas acceptable. C’est une gangrène. Il faut étouffer la chose dès maintenant. ... C’est pourquoi je pense que des sanctions doivent tomber. ... Et je ne doute pas que ça le sera parce que, qui que tu sois, en entendant et en voyant ce qui se passe, on ne peut pas ne pas être révolté.

samedi 7 mai 2016

VOUS AVEZ DIT JUSTICE INDÉPENDANTE? VOUS AVEZ DIT PAYS INDÉPENDANT?


Le Président du Faso, également ministre de la Défense a retiré par décret signé également par le Premier Ministre et par le ministre de la justice les dossiers judiciaires sur le putsch et le dossier Sankara au commissaire du gouvernement Norbert Koudougou et à Sébastien Rapadnaaba, seul juge d'instruction civil.
Le problème est que le décret pris est totalement illégal car les juges civils sont nommés au tribunal militaire pour un an et doivent conduire jusqu'à leur terme les affaires dont ils sont saisis.
On se rend bien compte à travers cet acte que la justice est un pouvoir totalement dépendant de l’exécutif.

mercredi 4 mai 2016

VOLER PETIT OU VOLER BEAUCOUP, TELLE EST LA QUESTION ...

LEVÉE DES MANDATS D’ARRÊT : TRIPATOUILLAGE A LA COUR DE CASSATION



Le bimensuel Le Reporter dans sa livraison N° 189 du 1er au 14 mai 2016 nous révèle que le 28 avril 2016, lorsque la cour de cassation a annulé tous les mandats dans le cadre de l'instruction du dossier relatif au coup d'Etat du 16 septembre 2015, cela s'est fait dans le cadre d'un tripatouillage extravagant.

mardi 3 mai 2016

COMMENT ILS SONT EN TRAIN DE PRÉPARER L'OPINION PUBLIQUE A ACCEPTER LA LEVÉE DES MANDATS D’ARRÊT


Il y a des signes qui ne trompent pas. Ce matin un certain Lengha Fils annonce sur Facebook qu'Interpol refuse d'exécuter le mandat d'arrêt contre Soro. Et ce soir, la radio-Scoopeuse Omega donne une information allant dans ce sens.
Omega ajoute même que "La décision d'Interpol de se désister a été notifiée le 25 avril, 3 jours avant la décision d'annulation de la Cour de Cassation." Tiens, tiens, ça en fait beaucoup de coïncidences.
Mais de quoi s'agit-il exactement? De quelle décision parle-t-on?

3 QUESTIONS



Première question :
Puisqu'aucune voix mieux autorisée ne pose le débat, j'aimerais savoir pourquoi les partis politiques de la majorité et de l'opposition actuelle (MPP, l'UPC, le PAREN et l'UNIR) qui était au cœur de la gestion de la transition avec des postes de ministres et de députés (et donc qui ne peuvent pas dire qu'ils n'étaient pas au courant), n'ont dénoncé à aucun moment les graves dérives qu'on reproche actuellement à la transition?

Deuxième question à deux volets :
Pourquoi un puissant chef d’État comme Alassane Dramane Ouattara, président de Côte d'Ivoire, peut-il s'adresser à ses compatriotes et affirmer qu'il n'était en rien au courant de leurs problèmes quotidiens (créés soit dit en passant par la politique gouvernementale et des décrets pris en conseils des ministres)?

lundi 2 mai 2016

A CŒUR OUVERT AVEC LE PRÉSIDENT DU FASO


Il y a ceux qui sont désillusionnés parce qu'ils croyaient à tort que l'arrivée d'un nouveau pouvoir démocratiquement élu serait aussi le signe de l'avènement immédiat de l’État providence avec le plein l'emploi, l'argent qui circule, les prix qui baissent, l'insécurité qui recule ...
Il y a ceux qui ne s'attendaient à rien de bon et qui se réjouissent des difficultés auxquelles les nouvelles autorités sont confrontées pour rétablir l'autorité de l’État, pour expliquer et mettre en œuvre une politique de développement volontariste et cohérente. Pour eux le régime actuel et le régime déchu, c'est même pipe, même tabac.
Il y a ceux qui soutiennent et applaudissent toutes les initiatives du gouvernement même quand ça semble faire désordre. Ils demandent de faire confiance, de patienter en attendant des jours meilleurs qui ne sauraient tarder.
Et puis il y a ceux qui, comme moi, sont restés pragmatiques. Ceux qui avaient appelé à voter et à rester vigilants, ceux qui savaient bien avant le jour du scrutin que "le nouveau président élu ne pourra pas répondre à toutes les sollicitations et résoudre immédiatement les multiples problèmes auxquels les burkinabè sont confrontés.

vendredi 29 avril 2016

IL FAUT VITE RAPPELER AU PRÉSIDENT D’OÙ IL VIENT



Sur requête du commissaire du gouvernement, la cour de cassation a annulé ce jeudi 28 avril, le mandat d’arrêt contre Guillaume Soro, le président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire émis le 8 janvier dernier ainsi que tous les autres mandats d’arrêt internationaux émis dont ceux contre Blaise Compaoré et Fatoumata Diendéré pour vice de procédure. Le commissaire du gouvernement reprochait au juge d’instruction de n’avoir pas été saisi dans l’émission du mandat. Voilà les faits.
Le président Kaboré avait formulé la même critique contre les mêmes juges.

jeudi 28 avril 2016

PLUSIEURS CENTAINES DE MILLIONS DISSIPÉS AU PREMIER MINISTÈRE SOUS LA TRANSITION



L'ancien premier ministre Isaac Zida avait personnellement demandé un audit de la gestion de la transition. Mais voila que dans sa livraison N° 106 du 25 avril 2016, le journal le Courrier Confidentiel, reprenant le rapport d'audit de l'ASCE-LC, fait des révélations à couper le souffle sur des pratiques peu orthodoxes au premier ministère sous la transition.

jeudi 21 avril 2016

ROCH N'ARRIVE PAS A FAIRE LA RUPTURE


J'ai lu un certain nombre de journaux d'analyses parus cette semaine et l'impression qui s'en dégage est qu'on se demande si la presse s'est liguée contre le nouveau régime? Y a-t-il un complot media pour le déstabiliser ou est-ce simplement un signe que la gouvernance actuelle inquiète au delà des débats de cabaret, de grin de thé ou d'émissions radio interactives?

Je vous ai fait une petite synthèse avec l'angle général qui penche toujours et encore vers le péril que court notre pays du fait d'une justice toujours engluée dans la compromission avec l'exécutif :

dimanche 17 avril 2016

CHRONIQUE D'UNE RÉCONCILIATION MAL INSPIRÉE

Le constat accablant est que l'illusionnisme politique est de retour au Faso. La politique politicienne a repris ses droits et les méthodes n'ont pas évolué. Le round d'observation est terminé, la refondation au sein des différents camps tourne à plein régime et il n'est pas question de lésiner sur les coups tordus.

mercredi 6 avril 2016

QUE CHERCHE ROCH KABORÉ EN FRANCE?


Selon Romain Auguste Bambara, attaché de presse de l'ambassade du Burkina en France, 4 axes peuvent être dégagés dans la visite du Président Roch Marc Christian Kaboré en France. Nous osons nous baser sur son analyse de fonctionnaire au cœur de la diplomatie burkinabè dans l'hexagone :

mardi 5 avril 2016

SELON DES EXPERTS DE L’ONU, GUILLAUME SORO ET LES FN ONT VIOLÉ L’EMBARGO SUR LES ARMES AVEC LA COMPLICITÉ DU BURKINA FASO

Dans leur dernier rapport remis au Conseil de sécurité le 15 mars mais rendu public hier 4 avril 2016, les experts des Nations unies sur la Côte d’Ivoire déclarent que les Forces nouvelles ont acquis « une quantité importantes d’armes et de munitions (300 tonnes selon les estimations) au lendemain de la crise postélectorale » de 2010-2011.

Ils affirment que l’actuel président de l’Assemblée nationale « Guillaume Soro s’est lui-même chargé de l’acquisition du matériel, de son transport jusqu’à Bouaké et Korhogo et de sa répartition entre membres de Forces nouvelles ».

lundi 4 avril 2016

RÉVÉLATIONS PRÉSIDENTIELLES


Le président Roch Marc Christian Kaboré, en fin de séjour à Bobo pour la SNC, a fait une intéressante communication gouvernementale hier 3 avril pour marquer ses 100 jours à Kosyam qui seront atteints le mercredi 6 avril 2016.

Quelques révélations ont émaillé cette communication où on comprend dès lors que parfois le PF a appris certaines nouvelles comme tout le monde, par la presse. Cela concerne non seulement le déploiement du GIGN au Burkina Faso mais aussi le mandat contre le PAN de la RCI Guillaume Soro. Roch dit ne pas être concerné par le déploiement du GIGN et que cela n’engage que ceux qui ont fait la déclaration. Il a d'ailleurs le même jour, dit à l’ambassadeur de France tout son mécontentement sur cette procédure.

jeudi 24 mars 2016

L'OR DU TOGO EST BURKINABÉ TOUT COMME LE CACAO DU BURKINA ÉTAIT IVOIRIEN.


Selon une étude de l'ONG helvétique, La Déclaration de Berne, la Suisse a importé en 2014 au moins 7 tonnes d’or venues du Togo alors que ce pays n'en produit pas de façon industrielle. Le Togo avait ainsi exporté 21,000 kg d'or en 2013 contre 32,527 tonnes pour le Burkina Faso.

C'est notamment la Société minière SOMIKA qui aurait facilité le passage de la frontière togolaise. Deux sociétés Wafex et MM Multitrade, deux filiales du négociant libanais Ammar Group, installées respectivement à Lomé et à Genève, ont réceptionné l’or.
Selon l’ONG suisse, ce trafic passant par le Togo entraînerait une perte fiscale de près de 3,5 milliards de F CFA pour l’État burkinabè.

lundi 21 mars 2016

LES PAS LOURDS DU GOUVERNEMENT THIEBA

Le gouvernement Thieba inquiète. On nous avait annoncé un exécutif de combat, immédiatement opérationnel. Malheureusement, il a fallu attendre pratiquement deux mois, le 29 février 2016, un Conseil des ministres extraordinaire pour l’adoption des organigrammes des ministères. Nous en sommes à présent aux dossiers budgétaires qui doivent être finalisés ce 21 mars. Autant dire que jusqu'à présent, le gouvernement n'a pas fini de fourbir ses armes.

samedi 19 mars 2016

LEÇON DU JOUR : COMMENT DISCRÉDITER QUELQU'UN SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX


Premièrement, il faut accuser la personne d'avoir fait quelque chose de détestable (trahison, traitrise, corruption, attentat aux bonnes mœurs ...). N'hésitez pas à inventez le truc le plus compromettant possible. Plus c'est compromettant et plus vous pourrez intéresser l'opinion publique. L'idéal est d'inventer des connivences avec un ou des personnages peu recommandables. Par exemple : "le gars se fait passer pour un militant intègre de la société civile alors qu'il va régulièrement prendre des dessous-de-table chez des hommes politiques dealeurs de parcelles".

mercredi 16 mars 2016

LE CHANTAGE DU TERRORISME

Dans le cadre des opérations Barkhane, des éléments de la gendarmerie française (on ne sait pas combien) seront prochainement déployés à Ouagadougou pour faire face à toute "crise de terrorisme" dans la région Ouest Africaine et vont intervenir en cas d'attaque terroriste.

De façon basique, cela signifie trois choses :
1. Les attaques terroristes en Afrique constituent une opportunité pour la France de renforcer sa présence militaire en Afrique
2. Il n'y a aucun débat démocratique au Burkina sur les règles d'engagement des forces militaires étrangères
3. Le Burkina Faso sera encore plus exposé aux attaques terroristes.

lundi 14 mars 2016

MUET COMME UNE CARPE ...


- Des milices Koglweogo menacent à Leo, Sapouy et à Fada pour exiger que la justice ne s'applique pas à leurs membres, le gouvernement ne condamne pas ;
- Des élèves attaquent un palais de justice et une maison d'arrêt pour obtenir la libération de camarades présumés délinquants, le gouvernement ne se prononce pas ;
- Des militants du parti politique au pouvoir bloquent une route nationale à cause de querelles internes à leur parti, le gouvernement regarde ailleurs ;
- Des populations incendient une brigade de gendarmerie et tuent une personne, aucune réaction vigoureuse du gouvernement ;
L'assemblée nationale ne dit rien.
Les partis politiques d'opposition esquivent.
Les magistrats s'apprêtent à aller en grève pour un mois.
Il ne reste plus aux policiers et aux gendarmes qu'à rétrocéder leurs locaux et leurs matériels aux populations ....

mardi 8 mars 2016

GRAND RETOUR DE L'INTOX


Le quotidien l’Observateur Paalga dans sa rubrique '' Une lettre pour Laye'' du 19 février 2016 affirmait que l’audit de la Transition par l’Autorité supérieure de contrôle d’État avait permis de mettre en évidence des deals de parcelles de la part d'autorités et de leaders d'OSC. Il était question de l'accaparement d'un espace situé en face de l’ambassade des USA et d'un autre terrain en face de la salle de conférences de Ouaga 2000.

Suite à cette annonce, le "Courrier confidentiel" avait fait une enquête révélant que contrairement aux allégations de l'Observateur Paalga, aucun membre de l'ASCE n’est venu effectuer des contrôles à ce sujet au niveau de la SONATUR et l'espace jouxtant la salle de conférences de Ouaga 2000 n’a jamais été vendu selon la chargée des questions juridiques et la responsable clientèle de la SONATUR.

lundi 7 mars 2016

TRANSFORMATION



Demain 8 mars, il est attendu des femmes qu'elles s'habillent de préférence en Faso Danfani pour contribuer à promouvoir et valoriser le travail des artisans locaux.
Le président du Faso a adopté le Faso Danfani comme tenue officielle semble-t-il. Il ne s'en sépare jamais lorsqu'il s'agit des grandes occasions.

samedi 5 mars 2016

SOYONS BONS EN TOUTE CIRCONSTANCE - LISEZ CETTE ANECDOTE DE SANKARA




«Toute ma famille était restée à Gaoua. En arrivant (à Bobo-Dioulasso), je ne connaissais personne. Or, le jour de la rentrée des classes, on nous dit que pour des raisons d’intendance, le lycée ne serait ouvert que le lendemain. L’internat étant lui aussi fermé, il a fallu nous débrouiller pour nous loger. Ma valise sur la tête j’étais trop petit pour la porter d’une autre manière j’ai erré dans cette ville trop grande pour moi. J’étais de plus en plus fatigué et j’ai fini par me retrouver devant une maison bourgeoise.

jeudi 3 mars 2016

Dr SALIF DIALLO, LE MÉDECIN APRÈS LA MORT



Lors de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale qui a eu lieu ce mercredi 2 mars, le Président, Salifou Diallo a promis la mise en place d'une commission d’enquête parlementaire sur le foncier et qu'une loi serait votée pour retirer la gestion du foncier des mains des maires.
C'est en 1995 que le Burkina avait renoué avec le processus de décentralisation qui a fait échoir les prérogatives des lotissements aux municipalités. Celles-ci se sont lancées dans une course effrénée pour le lotissement spéculatif et accapareur.

mercredi 24 février 2016

LE RÈGNE DU NÉPOTISME EN AFRIQUE



Le népotisme est la tendance de certains dirigeants à favoriser l'ascension de membres de leur famille ou de leur entourage dans la hiérarchie, indépendamment de leur compétences et au détriment du mérite et de l'intérêt général.
Le régime déchu en 2014 au Burkina avait fait la part belle à plusieurs des proches, petit-frère, épouse, belle-mère du petit-frère, cousins ... de l'ancien président Blaise Compaoré. Ce clan s'étaient ainsi accaparés plusieurs postes politiques et plusieurs pans de l'économie.

vendredi 19 février 2016

LA LOGIQUE DES KOGLWEOGO



L’État de droit a ses exigences qui ne sont pas partagées par la majorité des burkinabè si l'on s'en tient au résultat d'un sondage réalisé sur la page Facebook de Lefaso : 82.88 % sont favorables aux Koglweogo et seulement 14.82 % sont contre.

Cela signifie que ceux qui sont pour cautionnent du même coup les milices privées armées, la justice populaire, les tortures et les exécutions publiques de voleurs de bétails comme cela a été le cas à Sapouy.

jeudi 18 février 2016

ARMÉES DE KOGLWEOGO A SAPOUY



Abdou Kocty, commissaire divisionnaire de police et directeur régional de la police nationale du centre ouest a effectué le déplacement à Sapouy. Il nous relate les faits.
« Concernant les évènements qui se sont passés à Sapouy, il s’agit d’une affaire de vol de bœuf qui a été portée devant les Koglweogo de Sapouy, lesquels ont eu à interpellés deux personnes. Dans le traitement de cette affaire, malheureusement, une personne a perdu la vie.

mercredi 17 février 2016

LE GOUVERNEMENT VA AGIR POUR EMPÊCHER LES KOGLWEOGO DE DEVENIR DES MILICES INCONTRÔLABLES, FOI DE SIMON COMPAORÉ

Hier 16 février, le ministre Simon Compaoré a affirmé qu'au sujet des Koglweogo, la position du gouvernement est « claire comme de l’eau de roche » :
Les Koglwéogo sont ainsi tenus de respecter la loi et la première recommandation est de leur indiquer la nécessité d’une reconnaissance légale, notamment à travers la délivrance d’un récépissé.
Ensuite, il leur a signifié qu’ils n'ont AUCUNE COMPÉTENCE POUR MAINTENIR EN DÉTENTION OU JUGER DES PERSONNES SUSPECTÉES.

vendredi 12 février 2016

COMMUNIQUÉ DU GOUVERNEMENT SUR LES KOGLWEOGO


Extraits :
"Cependant, de graves dérives ont aussi été notées quant aux atteintes aux droits humains et à la pratique d’actes illégaux de police judiciaire. ...
Les participants réaffirment la responsabilité exclusive de l’État à assurer la sécurité des populations."

lundi 8 février 2016

LE PHÉNOMÈNE KOGLWEOGO



Face à la criminalité grandissante surtout en zone rurale, des milices se sont constituées pour l'auto défense et ont pris le nom de Koglweogo.
Pour les partisans des Koglweogo, ces regroupements ont montré leur efficacité face au banditisme alors il faut les légaliser, les encadrer, voir les employer pour créer des emplois à la manière des CDR. Certains Koglweogo ont même des profils Facebook où on voit les scènes d'exhibition de prétendus délinquants: https://www.facebook.com/photo.php?fbid=141550566228437&set=a.112651525785008.1073741825.100011204825709&type=3&theater
Pour les détracteurs, les Koglweogo ont institué une justice privée, une justice parallèle qui fait de la police judiciaire, des poursuites, des jugements et des détentions pénitentiaires, le tout sur la base de lois inventées pour la circonstance. De telles structures sont illégales par nature et leur action violent la constitution, les lois et règlements.

LE BALAI CITOYEN DIT NON AUX PRESSIONS SUR LES JUGES D’INSTRUCTION.



Dans le cadre de l’enquête sur le coup d’Etat de Gilbert Diendéré et de l’ex-Régiment de Sécurité présidentielle (RSP), le juge d’instruction du Tribunal militaire de Ouagadougou a lancé un mandat d’arrêt international le 8 janvier dernier contre monsieur Guillaume Soro, citoyen ivoirien. Ce mandat d’arrêt s’inscrit donc dans une procédure judiciaire en cours. Il concerne une affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de crime contre l’humanité, d’assassinats de Burkinabè et de destructions aggravées de biens publics et privés. Le Juge souhaite entendre Guillaume Soro sur son implication présumée dans cette entreprise funeste de déstabilisation du Burkina Faso. Depuis lors, c’est un incompréhensible branle-bas au sommet de l’Etat ivoirien avec le président Alassane Ouattara en personne à la manœuvre.

LES SYNDICATS DES MAGISTRATS EXIGENT LE DEMANTELEMENT DES KOGLWEOGO


Le comité intersyndical des magistrats a suivi avec une attention particulière l’actualité de ces derniers temps et deux éléments majeurs appellent une certaine analyse de sa part :
- la volonté de l’exécutif de régler par voie diplomatique une affaire pendante devant la justice ;
- la naissance de structures parallèles de justice dénommées « Kolgweogo » et le souhait du politique de les reconnaître.

samedi 6 février 2016

AFFAIRE SORO : L'ÉTAT DE DROIT EN ÉCHEC DE TÉLÉCHARGEMENT AU BURKINA ?



Le journaliste-reporter, rédacteur en Chef à Le Reporter nous apprend que les nouvelles autorités du Burkina Faso essaient de faire lever le mandat d'arrêt contre l'ex chef rebelle ivoirien Soro Guillaume et que "face au refus du juge d'instruction, c'est le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire qui est passé a la manœuvre à présent.

Le commissaire du gouvernement aurait saisi la Chambre de contrôle du Tribunal d'une requête aux fins de la levée du mandat d'arrêt. Mais la chambre lui aurait signifié une fin de non recevoir.
Toutefois, l'homme ne s'est pas arrêté la. Il aurait saisi la Cour de cassation d'un pourvoi. Cette haute juridiction cautionnera-t-elle la forfaiture?"


Avec l'affaire des Koglweogo, on veut nous convaincre que les forces de sécurité ne suffisent pas et que des milices sont nécessaires.

A présent avec cette immixtion de l’exécutif dans le judiciaire, on va finir par nous convaincre que la justice ne se suffit pas à elle-même et que c'est la loi du plus fort qui prime.
Est-ce une démocratie de façade qu'on est en train de nous construire au Burkina?

https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10208374554431548

jeudi 4 février 2016

LES MILICES KOGLWEOGO BIENTÔT LÉGALISÉES AU BURKINA : L’ÉTAT DE DROIT VA DEVOIR PATIENTER ...

Simon Compaoré, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure a rencontré les journalistes pour échanger sur les questions sécuritaires ce jeudi 4 février 2016.

A propos des milices Koglweogo, le ministre a estimé que ce sont des « initiatives intéressantes, mais qu’il faut canaliser, contrôler, former, suivre etc. ». « il faut que ces associations soient reconnues ». Après leur reconnaissance, précise Simon Compaoré, il faut leur assigner des droits et des devoirs et dans cette lancée, une rencontre est prévue avec ces associations.

http://www.burkina24.com/2016/02/04/securite-simon-compaore-pour-la-reconnaissance-des-koglweogo/


https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10208362330525958&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3&theater

samedi 23 janvier 2016

INTOX ! DÉSINFORMATION !

Comme sous la transition et comme pendant le putsch du général Diendéré, des individus travaillent à la propagande pour semer la confusion au sein de l'opinion publique.

Le document ci-joint circule sur les réseaux sociaux comme étant un mandat d'arrêt officiel lancé par les autorités burkinabè contre le chef d'Etat major Ivoirien.

Ce document est un faux qui vise à faire monter la tension entre populations de deux pays frères et amis.

Merci a tous de rester sereins, vigilants et de collaborer étroitement avec les forces de défense et de sécurité pour que les ennemis du Burkina soient mis hors d’état de nuire rapidement.


https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10208278282744816&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3&theater

mercredi 20 janvier 2016

SORTIES MÉDIATIQUES DE NOSTALGIQUES DU RSP

Après Juliette Bonkoungou, 3ème Vice-président du bureau de l'Assemblée nationale sur Radio Omega, après le professeur Abdoulaye Soma, conseiller politique du Premier ministre de transition Isaac Zida et actuel conseiller du nouveau Premier ministre Paul Kaba Thieba qui a affirmé sur RFI que « le démantèlement du régiment de sécurité présidentiel (RSP) a affaibli notre dispositif sécuritaire », c'est au tour du général de corps d'armée Emmanuel Beth, ancien Ambassadeur de France au Burkina de regretter la dissolution du RSP dans une interview sur RFI aujourd’hui 20 Janvier 2016:

«Du temps du président Compaoré, il y avait en place un système de renseignement, d'information et de sécurité qui permettait d'anticiper sur ce genre d'événements (les attaques terroristes) ... il y avait de fait d'une part une bonne surveillance du territoire notamment des frontières et puis également une bonne coopération avec la France dans ce domaine, très efficace. »

«Dans la suite de la transition, on a assisté à des règlements de compte, des limogeages d'autorités militaires et ceci a pu provoquer une perte de capacités et le démantèlement du RSP a pu contribuer à ce qu'on a pu constater sur le terrain dans la nuit de vendredi à samedi. »

«... il est dommage d'avoir sacrifié des compétences et les capacités de cette unité de manière brutale. »

L'ancien ambassadeur confiera avoir eu un contact après les attentats avec Blaise Compaoré (sous le coup d’un mandat d’arrêt international) pour lui exprimer toute ses pensées.


https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10208257387022436&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3&theater

mardi 19 janvier 2016

JE DOIS CHANGER (1)


Ils ont réussi à me convaincre que mon pays est tellement pauvre qu'il n'est pas envisageable de vivre sans l'aide extérieur. Ce qui fait que si on arrive à survivre plus ou moins c'est grâce au Fonds Mondial, banque mondiale, FMI, Qatar Charity ... Comme si le Burkinabè était une charge pour l'humanité.
Malgré cela, je n'ai pas intérêt à tomber sérieusement malade parce que je risque soit de trépasser dans un couloir d'hôpital soit de m'en sortir complètement ruiné par les frais médicaux.
Malheureusement je n'ai pas réussi à éviter à mes enfants l'école publique sous paillote au milieu du quartier non loti avec des enseignants démotivés.
On ne peut pas dire que je suis un misérable mais quelques fois quand c'est dur, je vais m'aligner pour prendre les vivres du CONAGES.
Je mène ma petite vie loin des problèmes, je ne suis pas sorti le jour de l'insurrection (sauf pour aller ramasser un sac de riz), je suis resté chez moi durant le coup d’État du RSP, je n'ai pas voté le 29 novembre.
Les jours fastes, je ne peux m'empêcher d'aller m'asseoir au maquis savourer une bière, la musique à fond malgré le deuil national et le couvre feu qui me surprend toujours avant que je ne conclue avec la serveuse.
La vie est trop dure, l'argent est rare alors il faut le chercher en permanence et je suis pressé; Alors pas de temps à perdre à s'arrêter au feu rouge. Et là, téléphone au guidon de ma moto sans plaque qui fume, je n'ai plus peur, je me sens libre, fort, rapide, puissant. Gare au policier qui va me siffler.
Le 31 décembre à minuit, j'ai fait sauter des pétards juste pour me défouler. Histoire de bien commencer l'année. Quel mal y a-t-il à cela? C'est pas l'argent de quelqu'un.
Mais depuis que trois gamins pseudo djihadistes ont attaqué une avenue de Ouagadougou causant mort et désolation, je suis de plus en plus inquiet.
Je suis préoccupé parce que les perspectives économiques sont mauvaises. C'est en tout cas, ce qu'on ne cesse de raconter à la radio : les investisseurs étrangers risquent de plier bagage et les projets vont fermer, les mines vont licencier alors que je voulais justement déposer un dossier là bas.
Je m'inquiète, j'ai encore plus peur du lendemain. Déjà qu'avant je n'étais pas tranquille à cause de l'insécurité ambiante. J'avais peur de me faire braquer en rentrant tard chez moi, peur de voyager à cause des coupeurs de route, peur des cambrioleurs la nuit venue ...
Alors je prie pour ne pas me retrouver au mauvais moment au mauvais endroit et de prendre une balle perdue, je prie pour que les gangsters visitent la maison de mon voisin plutôt que la mienne ...
Ce n'est pas simple de vivre dans cette insécurité sociale permanente, cette peur de manquer à tout moment d'argent, de nourriture, de carburant ...
Mais les choses changent, le président a changé, le gouvernement a changé.
Ma vie va-t-elle changer? en mieux, en pire?
D'ailleurs les choses peuvent-elles être pire?
(A suivre ...)

https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10208250376127168

MANDAT D’ARRÊT CONTRE SORO GUILLAUME : LE PRESIDENT IVOIRIEN DRAMANE OUATTARA SOUHAITE RÉGLER L'AFFAIRE A L'AMIABLE

Communiqué de la présidence de la république de cote d'ivoire :

" La République de Côte d'Ivoire a reçu, d'Interpol Côte d'Ivoire, un mandat d’arrêt international, transmis par Interpol Burkina Faso, à l’encontre de Monsieur Guillaume Kigbafori Soro, Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire.

La Présidence de la République de Côte d'Ivoire s'étonne que ce document, qui vise le Président de la deuxième Institution de la République de Côte d'Ivoire, ait été émis au mépris des règles et des us et coutumes en la matière.

Au regard des liens séculaires d'amitié et de fraternité qui unissent nos deux pays et nos deux peuples, la République de Côte d'Ivoire, tient à réaffirmer sa ferme volonté de régler cette question par la voie diplomatique dans le respect des accords qui nous lient, afin d'éviter tout différend entre nos deux États. "

Fait à Abidjan, le 18 janvier 2016


https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10208248322155820&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3&theater

dimanche 3 janvier 2016

NAB, NATAMA ET MOI

Le 14 octobre 2015, dans un article publié sur son blog, le journaliste Newton Ahmed Barry (NAB) affirmait que "Basic Soul s’octroie des droits et se croit tout permis. Il désigne à la vindicte populaire qui il veut. Il aiguillonne les vandales vers les domiciles de ceux qu’il désigne comme « ennemi de la transition ou en train de comploter contre la transition » ; " Basic Soul a une attitude et un comportement inacceptable et qu’on ne peut pas tolérer au risque « d’entériner sous la transition aussi des privilèges de l’ancien régime ". Partant de là, NAB sollicitait des poursuites contre moi.

Chose qu'il réaffirmera le 12 décembre 2015 dans une sous-chronique intitulée "les décorations « coura-coura » du Faso".
Le journaliste de l'hebdomadaire l'Evènement assurait que je n'ai fait qu’animer une page de haine contre tous ceux qui ne pensaient pas comme moi et que je me suis particulièrement illustré par un "appel au crime contre Jean Baptiste Natama, dont une partie de la maison a été incendiée"

NAB s'indignait du fait que la république m'ait attribuée une médaille "surtout quand il est sous le coup d’une procédure de justice. Il n’est pas possible de laisser Basic Soul impuni. Ce qu’il a fait est très grave. Il ne peut pas y échapper. La justice ne peut pas laisser faire sans se décrédibiliser."

Voici les sérieuses accusations auxquelles je fais face de la part de NAB et de quelques autres partisans de Jean Baptiste Natama, candidat malheureux à la présidentielle de 2015. Je n'y avais jamais répondu publiquement pour me disculper parce que :

1 - Je croyais qu'une telle procédure judiciaire était effectivement en cours et j'attendais donc d'être interpellé d'un moment à l'autre;

2 - Je voulais éviter une escalade inutile et des déballages qui n'auraient pu être que préjudiciables à la bonne tenue de la campagne électorale de Natama;

3 - Je me doutais qu'y répondre sous la transition pouvait laisser croire que je bénéficiais effectivement d'une protection et d'une impunité de la part des autorités de la transition.

A présent que la transition est derrière nous et que les soutiens que l'on me prêtent ne sont plus aux affaires, je m'en vais rétablir un certain nombre de vérités. Mais avant, j'aimerais signifier que j'ai été réellement peiné du vandalisme perpétré contre le domicile de Natama et que je désapprouverai en tout temps et tout lieu ce genre d'acte attentatoire à la sécurité des biens et des personnes.

Ceci dit, je me permets un certain nombre de rappels nécessaires pour édifier le lecteur avant d'en venir aux "charges retenues contre moi" par mes contempteurs. 

Jean-Baptiste Natama, né le 30 août 1964, est un officier de l'armée burkinabè qui, pour des raisons obscures, a été radié de l’armée en 1990. Par la suite en 2008, le président Compaoré a signé un décret n°2008-141/PRES/PM/DEF reconstituant sa carrière et il est passé ainsi de sous-lieutenant directement à Lieutenant-colonel. Il continuera d'exercer  dans l'armée jusqu'à obtenir le grade de Colonel.

Actif dans l'administration civile, il assure de 2002 à 2004 la fonction de conseiller technique au  Ministère  des  Affaires Étrangères puis de 2006 à 2013, il dirige le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) rattaché à la présidence du Faso. Le 15 octobre 2012, le colonel Natama est nommé Directeur de cabinet de la Présidence de la Commission de l’Union africaine à Addis-Abeba.

Ce parcours professionnel certes brillant est toutefois en porte-à-faux avec les propos que le colonel Natama a tenu d'une part le 23 juin 2015 : "Blaise Compaoré a été victime d’un aveuglement que j’ai toujours combattu. ... Mon opposition et ma résistance ont commencé dès le 15 octobre 1987". 
http://lepays.bf/jean-baptiste-natama-candidat-a-la-presidentielle-blaise-compaore-a-ete-victime-dun-aveuglement-que-jai-toujours-combattu/

Et d'autre part le 18 août 2015 : "Aucun de ceux qui promettent monts et merveilles au peuple aujourd'hui n'a démissionné pour protester contre les crimes politiques et économiques qui étaient commis." 
http://www.natama2015.com/pour-le-changement-et-la-renaissance-du-faso/ 

Par ailleurs, quelques incohérences sont notables dans sa biographie officielle lorsque par exemple il apparait qu'il a été, à 19 ans, membre du Conseil national de la révolution dirigé par Thomas Sankara. 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Natama

Anticipant l'après 2015, le colonel Natama a suscité la création de la Convergence citoyenne pour la renaissance du Faso (CCR-Faso) née le 27 avril 2014 avec comme coordonnateur national Ben Youssouf Minoungou. 
http://www.burkina24.com/2014/05/17/la-convergence-citoyenne-pour-la-renaissance-du-faso-a-la-reconquete-des-valeurs-morales/

Dans la même lancée un groupe de jeunes actifs sur les réseaux sociaux créé une page Facebook  «2015: Jean-Baptiste Toubo Tanam Natama, ton peuple te réclame». Faussement surpris par l’ampleur de l’engouement suscité autour de sa personne Natama dira être en attente de faire connaissance avec les initiateurs de cet appel. 
http://www.burkina24.com/2014/01/08/jean-baptiste-natama-candidat-en-2015-jen-ai-le-dr

Puis vint l'insurrection. Quelques temps après la chute de l'Assemblée Nationale le 30 octobre 2014, certains insurgés sur place à Ouaga, reçurent des appels téléphoniques de Natama désirant s'enquérir de la situation et informer de sa volonté de rentrer au pays. Une attitude que beaucoup ont jugée opportuniste d'autant plus que Natama s'inscrivait d'office dans une logique de prendre la tête de la transition et avait engagé d'ores et déjà des démarches dans ce sens.

Il a ainsi rencontré un colonel du cercle de Zida pour plaider sa cause auprès des militaires. Ce dernier lui aurait opposé une fin de non recevoir de même qu'un jeune président de parti politique qu'il a rencontré pour plaider au niveau de l'ex CFOP. La classe politique pouvait difficilement adouber quelqu'un qui n'avait jusque là montré le moindre signe de soutien à la vague de contestation contre la mise en place du sénat et ensuite contre le projet de modification de l'article 37. Pendant son exercice à la présidence de l'Union Africaine, plusieurs leaders de l'opposition se souviennent que Natama n'a pas été particulièrement coopératif quant aux demandes d'audience du CFOP et ses louvoiements sur le dossier du changement anticonstitutionnel en préparation par Blaise Compaoré.

Natama a donc revu sa stratégie en suscitant la création d'un parti politique pour porter sa candidature à l’élection présidentielle de 2015. C'est ainsi que la Convergence patriotique pour la renaissance / Mouvement progressiste (CRP/MP) a été créée le 17 janvier 2015 et a obtenu son récépissé le 16 avril. alheureusement, environ deux semaines plus tard, le 4 mai 2015, 7 militants dont le secrétaire national, Amadou Tapsoba ont démissionné du parti pour protester, selon eux, contre ses accointances avec l’ex-majorité et l’ambition de vouloir perturber la transition. 

« Nous avons quitté le parti parce qu’il est de connivence avec l’ancien régime. (…). « Notre Secrétariat exécutif national est une poubelle qui a accueilli des gens du régime déchu.» Les démissionnaires reprochaient au parti d'entretenir une accointance avec la NAFA, le CDP, l’ADF/RDA et des réseaux de Blaise Compaoré. Pour eux, il est inconcevable qu’un parti d’obédience sankariste entretienne de tels liens. 
http://lefaso.net/spip.php?article64550

La situation se serait détériorée davantage au moment des discussions sur le projet de loi portant modification du Code électoral et selon le secrétaire national : « Certaines personnes de notre parti se sont associées à des jeunes de la NAFA et du CDP, le 7 avril, jour du vote pour dire non au vote. » Ces jeunes de la CRP/MP auraient notamment distribué des tracts et manifesté devant le Conseil national de la transition.
http://www.burkina24.com/2015/05/04/burkina-jean-baptiste-natama-perd-du-soutien/

La CRP/MP fera parler d'elle de nouveau lorsqu'elle se retirera de la convention des sankaristes le jour même du démarrage des travaux le 16 mai 2015 parce que Natama n'avait pas été désigné candidat unique pour la présidentielle. Selon Palé Suzanne, deuxième secrétaire, « Quand on allait à cette convention, il était convenu dans les coulisses que c’était notre candidat Jean-Baptiste Natama qui allait être retenu.» 
http://www.burkina24.com/2015/05/17/convention-des-partis-sankaristes-la-cprmp-de-natama-fait-defection/

N'empêche, le colonel Natama se repliera sur la CRP/MP en répondant à l'appel du parti au cours de la rentrée politique du Collectif Natama 2015 le 6 juin 2015 : «Oui, me voici avec vous, à vos côtés! Et je vous affirme mon engagement ferme et sans faille».
Pourtant Natama fera cavalier seul pour les élections en se déclarant candidat indépendant. Les prétendants du parti pour les législatives connaitront alors une cuisante débâcle électorale.

Le décor ainsi planté, venons-en à mon apparition dans tout cet imbroglio.

Le 16 septembre 2015, jour du putsch du général Diendéré, le colonel Natama publie ce message fort intrigant : «Les autorités de la transition par leur compromission et tricherie face aux principes de justice et de neutralité ont mis en péril le Burkina Faso ... une fraude électorale était en préparation dans les état-major de certains partis politiques». 
http://ouaga24.com/crise-au-burkina-les-autorites-de-la-transition-ont-mis-en-peril-le-burkina-faso-natama/

M'étant personnellement inscrit dans la résistance contre le coup de force, mon sang n'a fait qu'un tour surtout que ce que je lisais ressemblait fortement au contenu des communiqués du Conseil National pour la Démocratie (CND): « Le régime de transition s’est progressivement écarté des objectifs de refondation d’une démocratie consensuelle » ...  « La récente découverte d’une tentative de fraude ... nous amène à avoir des doutes sérieux sur la fiabilité du fichier électoral de notre pays. » 
http://www.fasozine.com/cnd-13-partis-en-soutien/

Je me souvins également de la déclaration du colonel Natama le 23 juillet 2015 : «Le RSP est un corps d'élite comme il en existe dans tous les pays du monde. ... Dans l'intérêt de la paix, de la sécurité et de la stabilité nationale, il convient donc de maintenir ce corps .... ». 
http://mutationsbf.net/index.php/interviews/310-je-ne-suis-pas-candidat-des-multinationales-jean-baptiste-natama-candidat-a-la-presidentielle-de-2015

Et c'est en ce moment sans doute que je commis un impair en relayant sur ma page facebook une information faisant état de connivence entre le colonel Natama et le général Diendéré au point que ce dernier l'aurait retenu pour faire partie de son gouvernement de putschistes. J'ai partagé l'information de bonne foi pensant contribuer à éclairer l'opinion quant aux soutiens réels sur lesquels nous pouvions compter dans un contexte ou les balles assassines de l'ex RSP fauchaient régulièrement les résistants.

Mon alerte sur le colonel Natama n'avait nullement pour objectif d'appeler au saccage de son domicile et je défie quiconque d'exhiber un document allant dans ce sens. D'ailleurs plusieurs autres attaques ont visé les domiciles de Diendéré, Salif Diallo, Léonce Koné, Simon Compaoré, le studio de Smockey ... Le colonel Natama a été la seule personne qui a vu des éléments du RSP aller sécuriser les accès à son domicile afin de limiter la propagation du feu selon ses propres propos rapportés dans L'Observateur Paalga.

Le rapport d'enquête sur le putsch a mis en cause des complices tapis un peu partout y compris au gouvernement (colonel Sidi Paré), dans la presse (Damiss de l'Observateur et Caroline de BF1), l'armée (général Bassolé, colonel Bamba), le milieu des affaires (Kone Sangoussi, PCA de Atlantique Banque et Karim Traoré de Perfectum Afrique), le milieu judiciaire (Mamadou Traoré, bâtonnier de l'ordre des avocats), et évidemment le milieu politique avec le contingent le plus élevé. Le colonel Natama n'a fort heureusement pas  été cité dans ce rapport et c'est tout à son honneur.

Pour finir, j'aimerais rassurer tout un chacun que contrairement aux allégations de Newton Ahmed Barry, je n'ai jamais désigné quiconque à la vindicte populaire. Je n'ai jamais aiguillonné des vandales vers le domicile de personne. Je n'ai jamais animé une page de haine.

Par conséquent, je ne fais l'objet d'aucune procédure judiciaire; Peu importe les invectives de NAB qui estime qu'il n'est pas possible de me laisser impuni et que je ne saurais échapper à la justice au risque que celle-ci se décrédibilise. 
Voilà, point barre.

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