mercredi 26 novembre 2014

OSC : ATTENTION A LA RESURGENCE DU SYSTEME COMPAORE

Au début Blaise Compaoré a fait croire que Sankara voulait sa peau, lui n’a fait que se défendre. Il s’est fait passer pour une victime, alors que c’était lui le bourreau.

Ensuite il s’est fait passer pour un démocrate alors qu’en réalité, il était un dictateur.

Il s’est fait passer pour un bâtisseur alors qu’en réalité, il avait offert le Burkina à l’appétit vorace de son clan et de sa famille.

Blaise Compaoré s’est fait passer pour un pacifiste, un médiateur alors qu’en réalité il était le pompier pyromane, un vrai seigneur de guerre, trafiquant d’armes et d’otages.

Aujourd’hui des individus se prétendant de la société civile sont en fait des politiciens camouflés. Ils sont en mission d’infiltration pour noyauter la société civile et servir l’agenda des partis politiques.

Des patriotes dénoncent cet état de fait. Ces patriotes sont attaqués de toutes parts :
- On trouve qu’ils veulent saboter le processus de la transition.
- On leur demande d’éviter de diviser le peuple burkinabé avec des histoires de « faux » intrus.
- On leur demande de faire preuve de maturité politique et de cesser de mettre certaines personnes à l’index.
- On demande de « pardonner et de cultiver l’esprit de réconciliation et ..... d’attendre des élections transparentes ».

Ce qui est bizarre, c’est que nous n’avons vu personne tenir ce même discours et défendre Adama Sagnon pour qu’il reste au gouvernement.

Plus grave, ceux qui défendent les intrus prétendent que c’est un jeu dangereux de dénoncer tous azimuts parce que personne n’est « clean » dans ce pays. Qu’à cette allure nous allons récuser tous les membres du gouvernement et du CNT.
C’est faux. C’est un fantasme. Il y a pleins de gens très « clean dans ce pays. ET S’IL LE FAUT, nous allons récuser tout le monde.

Ces gens veulent que nous laissions faire, que nous participions à la compromission. Que nous célébrions le retour du système de tromperie et de mystification qui a permis à Compaoré de faire 27 ans et deux semaines au pouvoir.

Sur les questions de principes, il ne faut pas tergiverser. La loi est la loi. Elle doit être la même pour tout le monde et elle doit être appliquée dans toute sa rigueur.

Alors les intrus, où qu’ils se trouvent doivent être dénoncés et extirpés. Nous avons besoin d’hommes et de femmes irréprochables pour le Burkina Nouveau que nous sommes en train de construire. Tant pis si c’est utopique.

Extrait des conditions de candidature établies par la Société Civile:
« Tout candidat aux fonctions de membre du Conseil National de Transition (CNT) au titre de la société civile doit être un civil qui n’est pas affilié à un parti politique (concerne toute personne occupant une quelconque responsabilité au sein d’un parti ou formation politique). »


26 Novembre 2014
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10205173923817783&set=pb.1535855658.-2207520000.1418646290.&type=3&src=https%3A%2F%2Ffbcdn-sphotos-h-a.akamaihd.net%2Fhphotos-ak-xpa1%2Fv%2Ft35.0-12%2F10819544_10205173910177442_1027222742_o.jpg%3Foh%3Df216d7fde572a8ed8f202dfdbeb5c1e9%26oe%3D54913796%26__gda__%3D1418777595_dda9684819bad1861ae4601b0ed7e535&smallsrc=https%3A%2F%2Ffbcdn-sphotos-h-a.akamaihd.net%2Fhphotos-ak-xpa1%2Fv%2Ft34.0-12%2F10822367_10205173910177442_1027222742_n.jpg%3Foh%3D7ed38bd8f3017435a938f22be02a1954%26oe%3D54912CA0%26__gda__%3D1418797325_5ff38750e57de3786eed3e4d02e6afe8&size=1688%2C959

samedi 22 novembre 2014

SAFIATOU ZONGO LOPEZ ENTRE SECTEUR PRIVE, ORGANISATION DE LA SOCIETE CIVILE ET PARTI POLITIQUE


Safiatou LOPEZ FAFIE/ZONGO, née le 08 janvier 1976, est une femme d’affaire. Elle est la Présidente directrice générale de l’entreprise Afrique Construction SA, créée en Mars 2004 et spécialisée dans le Bâtiments et les travaux publics. Afrique Construction SA a son siège à Ouaga sis Avenue Kwame Krumah à côté du Paradis des meilleurs vins et à Abidjan, Marcory, avenue TSF. http://burkinapmepmi.com/spip.php?article10742, http://business.abidjan.net/AL/a/25991.asp, http://fr.netlog.com/lopezfafiezongo, http://www.cci.bf/?q=en%2Fafrique-construction

Safiatou LOPEZ FAFIE/ZONGO a reçu en 2010 une décoration au titre de chevalier de l’ORDRE NATIONAL sous le numéro 2010-A-227.
Elle a été membre d'honneur de la FEDAP/BC représentant le Kadiogo et a démissionné de l’association de Adama Zongo au début d’année 2014.
http://bayiri.com/politique/meeting-fedap-bc-de-bobo-ce-samedi-blaise-verra-des-gens-qui-lui-sont-reconnaissants.html

Safiatou LOPEZ FAFIE/ZONGO est également présidente de l’Association pour la promotion de la démocratie et la participation citoyenne (APDC) qui a tenu officiellement sa première activité le 1er mai dernier : une campagne pour l’inscription sur les listes électorales au profit des populations de marchéyaar, de Fada, de Sabou, de Tenkodogo et bien d’autres localités.

En tant que présidente de l’APDC, elle fut porte-parole adjointe de la commission en charge de la rédaction de la charte de la transition. Elle siège comme membre de la coordination des OSC et elle a été membre du collège de désignation qui a choisi Michel Kafando comme président de la transition.

Paradoxalement, Safiatou LOPEZ FAFIE/ZONGO est membre du bureau politique national du MPP. Et à ce titre, elle a initié un meeting en août dernier ans le village de Zempasgo, une localité du Ganzourgou au compte des dirigeants du MPP. Elle a déclaré à cette occasion que : « cette rencontre constitue un acte de solidarité et une manière de les rassurer que nous sommes toujours avec eux. Ils étaient avec nous quand nous étions de l’autre côté et maintenant que nous avons changé de bord, nous venons leur dire que nous sommes toujours avec eux ». http://netafrique.net/mpp-roch-reaffirme-les-positions-du-parti-depuis-son-fief/

De même, Safiatou Lopez/Zongo était le samedi 26 avril 2014, la marraine d’une conférence publique organisée par l’Association des jeunes leaders pour l'alternance avec le MPP tenue dans la cour royale du Larlé Naba Tigré à Ouagadougou.
http://fr.allafrica.com/stories/201404291210.html

En vertu de tout ce qui précède, on se demande bien comment Safiatou Lopez/Zongo a pu siéger dans le collège de désignation pour le compte des OSC ? Devra-t-on s’étonner de la voir siéger au CNT ou être nommée ministre ?

22 novembre  2014
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10205145925397840&set=a.10201565207842139.1073741834.1535855658&type=1

mardi 18 novembre 2014

LE GRAND SCANDALE POST-INSURRECTION : LE SPECTACLE PITOYABLE DES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE AU BURKINA


Le 12 novembre, j’écrivais: « Les mots sont à double tranchant, j’ai eu l’occasion de m’en rendre compte lorsque j’ai naïvement pris la parole le dimanche dernier pour émettre une inquiétude lorsqu’il était question d’amender la charte OSC-Politique. J'ai reçu à l'occasion une volée de bois verts».
Ce 9 novembre, je mettais premièrement en garde contre la marginalisation de certaines organisations et l’absence d’un mécanisme d’arbitrage pour s’assurer que tout le monde était pris en compte et éviter les infiltrations. Je souhaitais deuxièmement que l’on envisage de reprendre le processus de désignation des trois personnalités proposées par la société civile. On m’a dit : « ferme ta gueule ! »
- Sur le second point, il s’est avéré que le favori des OSC était non partant officiel.
- Sur le premier point, le constat est accablant : les OSC sont remplies de gens opportunistes et égoïstes.
Illustration : le lundi 17 novembre au soir, Plus de 600 personnes ont pris d’assaut le centre de presse Norbert Zongo. Une fois de plus, les OSC ont déçu par des magouilles insensées pour se positionner et décrocher des strapontins au CNT.
La chute du régime Compaoré a en effet libéré de la place à Kosyam, au gouvernement et à l’Assemblée Nationale. Le poste vacant de président a été pourvu. La ruée vers les honneurs, les privilèges et l’argent commence pour le Conseil national de transition. Les Organisations de la société civile y ont droit à 25 représentants selon la répartition suivante :
• Organisation et mouvement spécifiques = 6 sièges.
• Organisations de défense des droits humains = 5 sièges
• Organisations de défense de la démocratie et de promotion du civisme = 7 sièges
• Organisations de développement économique et social = 3 sièges
• Organisation de personnes vivant avec un handicap = 2 sièges
• Organisation de la presse = 2 sièges.
Il se trouvait même une centaine de commerçants à qui on a du expliquer que leur place n’était pas ici et qu’il fallait qu’ils aillent voir du côté des opérateurs économique et du secteur informel.
Bref, parmi tout ce beau monde, très peu étaient présents aux moments difficiles. Très peu étaient visibles sur le terrain au moment des réunions stratégiques, des téléphones sur écoutes, des nuits blanches, des cotisations pour contribuer à la lutte…
Aujourd’hui, ceux qui cherchent à s’accaparer indument les places au CNT ont la même moralité que les pillards, les voleurs de sac de riz et les ex réfugiés du camp de Paspanga. Le régime Compaoré a chuté mais l’incivisme demeure. La courte échelle et les calculs mesquins ont toujours la peau dure.
Le Balai Citoyen a décidé de siffler la fin de la recréation. Nous n’avons pas chassé Blaise Compaoré pour laisser le Burkina à la merci des charognards et des hyènes. Le nettoyage doit se faire à tous les niveaux.

18 novembre 2014
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10205121235020596

dimanche 9 novembre 2014

LE DIFFICILE CHEMIN VERS LA TRANSITION




Dix jours pratiquement après la chute de Blaise Compaoré, beaucoup se demandent pourquoi nous n’avons toujours pas entamé la transition civile telle qu’exigée par les conventions internationales. L’Union Africaine nous a même donné un ultimatum de 15 jours et la CEDEAO est venue maladroitement et à la hâte superviser un casting pour désigner un président intérimaire. La charrue avant les bœufs.
Les burkinabè ont fait leur révolution tout seul. Ils sont en train de s’organiser entre eux pour mettre en place les instruments juridiques en vue d’encadrer la transition. La société civile, l’armée et l’ancienne opposition sont en train de plancher sur les termes d’un accord politique global appelé « charte de la transition ».
La constitution a été suspendue parce que le président du Faso a démissionné et que le premier ministre, le gouvernement ainsi qu'une grande partie des députés sont portés disparus. Un certain nombre d’institutions de la IV république n’étant plus opérationnels, l’armée a pris sur elle la responsabilité d’assurer la continuité de l’État. Il a été convenu de rétablir la constitution dès que les organes de la transition seront mis en place. Vous imaginez qu’il faut un minimum de temps et de concertation pour que toutes les composantes arrivent à un consensus.
La société civile (mouvements informels ayant porté l’insurrection populaire, associations, ONG, musulmans, catholiques, protestants, coutumiers …) doit d’abord s’entendre sur un contenu. L’ancienne opposition (UPC, MPP, AJIR, PDS, UNIR, RDS …) doit elle aussi s’entendre sur un contenu. L’armée doit également proposer un contenu.
Ensuite, tout le monde doit se mettre autour d’une table pour valider un document unique qui ferait la synthèse des préoccupations de l’ensemble des parties prenantes. Ce processus prend du temps. Ce processus fait des mécontents parce que des entités contestent la représentativité et la crédibilité de certaines organisations et le mode de désignation des participants à l’écriture de la charte.
QUESTIONS FONDAMENTALES
• Le président de la transition civil:
Quelles seront ses fonctions ? Ses pouvoirs et prérogatives ? Comment sera-t-il désigné ?
• Le gouvernement de transition:
Combien de membres ? Critère de désignation des ministres? Doit-on faire une répartition selon les différentes entités (OSC, Politiques, Armée)?
• L’assemblée nationale de transition:
Quelles sont ses prérogatives ? Combien de membres ? Comment est-elle constituée ? L’ex majorité doit-elle en faire partie ?
• Comment faire en sorte que la charte s’aligne avec à la constitution en certaines de ces dispositions ? Quel rôle donner au conseil constitutionnel ?
Sans doute d’ici le milieu de la semaine, la machine de la transition qui va durer un an pourrait se mettre en branle avec un président civil installé dans ses fonctions.
Qui sera l’oiseau rare ?

9 novembre 2014
 https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10205063436055658

vendredi 7 novembre 2014

REALPOLITIK


Depuis la chute et la fuite du président blaise Compaoré il y a une semaine, plusieurs Organisations de la Société Civile (OSC) sortent du bois et revendiquent de figurer au rang des interlocuteurs pour une transition civile. Beaucoup étaient complètement aphones au plus fort de la crise de défiance vis-à-vis du régime Compaoré. Beaucoup sont noyautées par les partis politiques. Beaucoup ne sont pas représentatives et se limitent tout au plus à une poignée de militants. Beaucoup étaient des francs-tireurs de l’ancien régime. Autant dire que la plupart sont des opportunistes. Osons dire les choses comme elles sont.

La lutte de positionnement a commencé. Des partis politiques travaillent à noyauter le comité de transition qui sera mis en place en vue de se donner toutes les chances pour les élections présidentielles et législatives de 2015. C’est de bonne guerre, c’est de la politique politicienne pure souche. Déjà certains partis politiques ont cartographié l’environnement et savent déjà quelles organisations il faut impérativement combattre et affaiblir dès maintenant pour ne pas les retrouver en travers du chemin une fois aux affaires.

Blaise est parti mais les pratiques de l’ancien régime risquent de perdurer si, courageusement, nous ne mettons pas en place dès maintenant les mécanismes pour neutraliser un certain nombre d’acteurs potentiellement enclins aux manigances et aux combines les plus sordides.

Pendant des mois, j’ai dû bloquer des utilisateurs facebook essentiellement parce que c’était des trolls. Je vais lever tous les blocages en faisant table rase du passé avec toutefois quelque reserves. Je ne ferai pas comme certains que j’ai rencontré récemment, anciennement des faucons de l’ancien régime qui subitement sont les plus virulents contre leurs anciens camarades et qui leur dénient tout droit à être entendu au titre des débats autour de la transition.

En espérant que les alliés d’hier ne se transformeront pas en ennemi demain.

Peace and Love.


7 novembre, 08:44
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10205049057496203&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1

jeudi 6 novembre 2014

UNE SEMAINE APRÈS L’INSURRECTION POPULAIRE, NOUVELLES DU PAYS


Les présidents Macky Sall du Sénégal, Goodluck Jonathan du Nigéria et John Dramani du Ghana ont débarqué hier à Ouagadougou dans le cadre du sommet de haut niveau initié par la CEDEAO pour aider le Burkina Faso à renouer avec l’ordre constitutionnel. Intervention plutôt tardive parce que l’UA et la CEDEAO auraient pu, à temps, dans une déclaration, rappeler le président déchu Blaise Compaoré à l’ordre quant à son projet de pouvoir à vie. Elles auraient été plus crédibles dans l’exercice qu’elles mènent aujourd’hui.
Bref, les concertations autour des trois chefs de l’État et du président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo ainsi que d’Edem Kodjo, ancien chef de gouvernement du Togo ont abouti sur la nécessité de la levée de la suspension de la Constitution en vue de permettre au Conseil constitutionnel de déclarer une double vacance du pouvoir législatif et exécutif et de demander l’installation d’un conseil de transition. Il a été convenu de l’urgence de désigner un personnage civil consensuel pour présider la transition et du principe d’une transition d’un an avec des élections couplées organisées au plus tard en novembre 2015.
Dans ce cadre, l’ex opposition politique, la société civile, les communautés religieuses, le président du conseil constitutionnel, l’ex majorité et finalement le Lt-colonel Isaac Zida, accompagné de son staff sont passés successivement devant les facilitateurs.
L’ex opposition n’aurait pas proposé de personnalités consensuelles tandis que la société civile s’est entendue sur trois noms dont un religieux et deux journalistes.
La rencontre a failli tourner court lorsque l’ex opposition politique et la société civile ont quitté la salle pour protester contre la présence de l’ex majorité.
Retenez que nous n’avons toujours pas le nom d’un président consensuel pour conduire la transition, la classe politique souhaitant privilégier la mise en place d’un Comité National de Transition au sein duquel la désignation de cette personnalité se ferait.
AUTRES INFOS :
La résidence de Blaise Compaoré à Ziniaré n’a pas été pillée mais son accès est interdit. Les deux toutes puissantes sœurs de l'ancien president, l’une à Ziniaré et l’autre à Somgandé à Ouaga sont portées disparues.
Le Secrétaire exécutif national du CDP, Assimi Kouanda et le président de la FEDAP/BC, Adama Zongo, ont été mis aux arrêts le 5 novembre 2014 par la gendarmerie en raison de propos tenus en fin octobre susceptible de troubler l’ordre public.
Issaka Lingani, DP de l'Opinion a informé être libre de ses mouvements et même que son journal paraîtrait comme tous les mercredis.
Les deux D.J. de Blaise Compaoré, Gnama Paco Drabo et Ambroise Tapsoba sont eux aussi libres de leur mouvements et n’ont à aucun moment été inquiétés.
EXFILTRATIONS :
Inutile de revenir pour le moment sur les circonstances de la fuite de Compaoré. Il sera toujours temps de porter plainte contre la France de François Hollande.
Par contre, des députés exfiltrés de l’Assemblée nationale ont été déposés en hélico jeudi 30 octobre vers midi devant le gouvernorat du Plateau Central à Ziniaré. Des véhicules 4x4 sont ensuite venus conduire quelque part les «députés fugitifs». Zitenga, Manéga ou encore Guiloungou, village situé à la périphérie de Ziniaré ?
Selon ‘’La lettre du continent’’, ce sont deux avions Falcon appartenant respectivement à la famille Kanazoé et à l’entrepreneur Mahamadi Bonkoungou, PDG du groupe EBOMAF, qui ont multiplié les allers et retours à partir de l’aéroport de Ouagadougou pour évacuer les collaborateurs, parents et amis du régime déchu. Parmi les personnalités citées, on a : Alizéta Ouédraogo, belle-mère, sa fille Sala Compaoré, épouse de François Compaoré, momentanément retenu à l’aéroport et libéré grâce à l’intervention de Guillaume Soro.
Quant à Moustapha Chaffi, conseiller du président Compaoré, il a été sorti à l’aide de l’avion présidentiel ivoirien vers Abidjan où il a été accueilli par le frère cadet du président Alassane Ouattara, dit « Photocopie ».
Pour finir ce communiqué du Comité de Pilotage du Centre National de Presse Norbert Zongo :
Suite aux événements qui se sont déroulés dans notre pays les 30 et 31 octobre 2014, certains domiciles ont été mis à sac. D’importants documents concernant un pan de l’histoire officielle et officieuse de la IVème République, sont dispatchés dans tous les sens.
Aussi, afin de capitaliser ces informations, le Comité de Pilotage du Centre National de Presse Norbert Zongo invite toutes les personnes ayant en leur possession quel que document que ce soit (support papier, cassettes ou CD) à rentrer en contact avec le CNP-NZ, sis à Petit Paris, Quartier Gounghin – Tél. : 50344189/50343745. http://www.cnpress-zongo.org/spip.php?article270

6 novembre, 08:37
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10205042503372354:0 

mercredi 5 novembre 2014

A RESPONSABILITE, RESPONSABILITE ET DEMI


Après avoir exfiltré l'ex Président Blaise Compaoré vers la Côte d'ivoire, la France donne l’image fidèle d’un pays néo colonisateur décomplexé. De quel droit se permet-elle de soustraire l’ex chef de l’Etat à la justice de son pays ? François Hollande sait-il que le Burkina Faso n’est plus une colonie de la France depuis 1960?
Gilbert Noël OUÉDRAOGO a fait une déclaration dans laquelle il ne s’excuse pas, il ne demande pas pardon et à la fin, il se permet de signer « Commandeur de l’Ordre national ». C'est un titre ronflant que les autorités de transition devront lui retirer prioritairement.
Assimi Kouanda a refusé de reconnaitre ses torts personnels, (lui qui a appelé à brûler les maisons de ses adversaires comme mesure de represaille) et ceux de son parti. Sur les ondes d’une radio, Alpha Yago, visiblement à l’étroit au camp de Paspanga a demandé pardon au peuple burkinabè pour les fautes que son parti a pu commettre . Malheureusement, peu de gens croient en la sincérité d’une telle sortie médiatique.
Le Front républicain a été reçu par le lieutenant-colonel Zida. La délégation lui a fait savoir les préoccupations des membres de l’ancienne majorité : « Beaucoup de nos responsables sont menacés. Les domiciles de certains ont été saccagés. Certains ont quitté le pays. Nous lui avons fait savoir que des mesures soient prises pour la protection de l’ensemble des Burkinabè ». J’espère de tout cœur que le dédommagement des anciens Blaisites pro referendum sera la dernière des dernières actions à entreprendre. Ce serait plutôt à eux de dédommager le peuple et de s’engager à reconstruite l’Assemblée Nationale.

5 novembre, 10:12
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mardi 4 novembre 2014

LA NOUVELLE DONNE


NOUS avons mené une insurrection populaire le 30 et le 31 octobre 2014. NOUS, jeunes, femmes, hommes, personnes âgées. NOUS, élèves, chômeurs, étudiants, fonctionnaires, travailleurs du privé, commerçants, mécaniciens, paysans, artisans ET MILITAIRES !
Personne n’a le droit de s’approprier cette victoire collective. Alors, rétablissons les faits : Les soldats ont bel et bien refusé de tirer sur les populations, leurs commandants ont bel et bien demandé de retirer tous les engins lourds et toutes les barricades favorisant ainsi la progression des manifestants. J’étais sur le front. J’ai vu des soldats mitrailler en l’air à l’approche de l’assemblée Nationale. J’étais sur plusieurs fronts, y compris celui de Kosyam. J’ai vu, entendu et j’ai compris que Blaise Compaoré avait été lâché par tous, y compris l’armée. N’empêche, des personnes ont bel et bien été touchées, notamment par la milice au service de François Compaoré, mais ce ne fut pas le carnage annoncé. Des enquêtes doivent être diligentées pour situer toutes les responsabilités. Il y a ceux qui ont parlé abusivement de 30 morts. Aujourd’hui, même l’ex CFOP avance 8 morts à l’hôpital Yalgado et tous n’ont pas été touchés par balles. Les média occidentaux assoiffés de sensationnel ne sont pas contents de la tournure des événements.
Depuis hier, boutiques, magasins, marchés, établissements financiers, stations d’essence, restaurants, administrations fonctionnent normalement. Les écoles ont rouvert. La circulation routière est pareille qu’avant les évènements.
La foutaise du jour est venue de Assimi Kouanda qui continue dans la provocation sans aucune auto critique et remise en question. « La majorité (qui n’existe plus) tient à saluer l’esprit civique et empreint d’une très grande retenue de nombreux militants, qui malgré les agressions et la perte totale de leurs biens, ont su se dominer et garder leur maitrise. Ils ont ainsi conjuré la guerre civile dont certains n’ont cessé de professer la survenue ». Ce monsieur est dans le déni total.
Le MBDHP, Les syndicats, l’ODJ, le PCRV, tous essaient plus ou moins maladroitement de se positionner à travers des déclarations hostiles à l’armée.
L’ex CFOP a mis de l’eau dans son vin et admet que « le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida dit son entière disponibilité pour des concertations avec toutes les forces vives de la nation, en vue de trouver la formule appropriée, inclusive et consensuelle, d’une transition politique ». L’ex opposition dit « saluer cette prédisposition » de l’armée (qu’elle considère d’ailleurs comme « membre à part entière de la communauté nationale » et « une composante essentielle de la vie de la nation ») et sa décision de « ne rien décider sans consulter les forces vives de la nation ».
Malgré tout, l’indécrottable Ablasse Ouedraogo de "Le Faso Autrement" persiste dans sa campagne de dénigrement Anti Balai Citoyen.
L’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo a été désigné pour représenter l’UA et pour accompagner le Burkina dans le rétablissement de l’ordre constitutionnel. L’UA qui, par ailleurs, a lancé un ultimatum de 15 jours à l’armée pour remettre le pouvoir aux civils. Le président ghanéen, John Dramani Mahama, président en exercice de la CEDEAO est attendu dans notre pays demain 5 novembre 2014.
J’affirme que le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida ne travaille pas pour Blaise Compaoré et je l’assume. A quelles fins ferait-il cela? Qu’est-ce qu’il a à y gagner vu les larges pouvoir qu'il détient actuellement? Compaoré est fini. Arrêtons de voir son ombre ou son fantôme partout.
Un régime civil va assurer la transition. Qu’il en soit ainsi.

4 novembre, 09:27
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10205030788839498 

dimanche 2 novembre 2014

A QUOI JOUE LA CLASSE POLITIQUE ?

Pour commencer deux questions essentielles :
• Pourquoi les hommes politiques n’ont-t-ils pas cherché à négocier tout de suite avec l’armée pour imposer un civil à la tête de transition au lieu de lancer des manifestations? Pourquoi faire les choses à l’envers ?
• Pourquoi les hommes politiques n’ont-t-ils pas saisi le conseil constitutionnel pour constater la vacance du pouvoir exécutif et législatif ?
De manière factuelle, nous n’avons plus d’opposition au Burkina Faso. Nous n’avons plus d’assemblée Nationale. Nous n’avons plus de gouvernement.
Nous avons juste une classe politique, une société civile et un officier de l’armée, le lieutenant-colonel Zida, adoubé par la hiérarchie militaire y compris le chef d’état-major.
Souvenons-nous qu’après le 3 janvier 1966 la même situation s’est plus ou moins présentée. Face à un officier Lamizana tremblotant et peu confiant en ses capacités intrinsèques, nous avions une classe politique et des syndicats sans vision et divisés. Lamizana a donc repris confiance et confisqué le pouvoir. Le risque existe que si la classe politique actuelle échoue à mobiliser autour de ses exigences, cela ne fasse l’affaire de l’armée qui verra qu’elle a les coudées franches.
Je voyais hier deux leaders d’un même parti politique se contredire sur le choix d’un militaire pour conduire la transition. Salif Diallo était pour tandis que Roch kaboré était contre. Cela révèle toutes les dissensions qui peuvent exister au sein de la classe politique. Celle-ci fait mine d’arborer une unité de vue alors que nous savons tous que dans peu de temps, cette alliance de façade va voler en éclat.
Trois éléments importants pour finir :
• Le Lieutenant-colonel Zida n’a posé aucun acte tendant à faire croire qu’il y a une réelle rupture avec le régime Compaoré en déroute. Aucune annonce d’arrestation d’anciens caciques. Aucune mesure pour empêcher la fuite des capitaux.
• L’UA et la CDEAO sont disqualifiées parce qu’elles ont attendu patiemment que l’armée prenne ses responsabilités avant de venir semer le trouble en demandant une transition civile. Cette exigence aurait pu être formulée bien plus tôt.
• Les funérailles de nos martyrs. Qui coordonne ? Quand ? Comment ? Depêchons-nous, les familles doivent faire leur deuil.

2 novembre, 12:35
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samedi 1 novembre 2014

LE BALAI CITOYEN A-T-IL VENDU LA LUTTE ?


Plusieurs voix s’élèvent pour accuser le Balai Citoyen d’avoir tissé une alliance avec le Lieutenant-Colonel Zida pour confisquer la victoire historique du peuple sur le régime Compaoré. Les voix les plus virulentes proviennent d’organisations ou de groupes de personnes qui n’ont pas une réelle capacité d’organisation et de mobilisation sur le terrain. Ces entités n’ont par ailleurs jamais appelé ouvertement à manifester contre le projet de pouvoir à vie du président Compaoré. On comprend alors mal pourquoi ces gens cherchent à nuire tant à l’image du Balai Citoyen.
Si vous voulez bien, je m’en vais vous faire le récit plus ou moins fidèle de 24h de péripéties qui ont fait basculer le pouvoir de la quatrième république aux mains d’un lieutenant-colonel pratiquement inconnu jusque-là:
Après l’assaut décisif des populations de Ouagadougou contre l’Assemblée Nationale le 30 octobre 2014 pour empêcher le vote des députés, plusieurs morts ont été enregistrés ainsi qu’une centaine de blessés graves et des destructions à grande échelle d’édifices public et privés. Une foule hyper motivée avait même essayé de prendre le palais présidentiel. Elle a été tenue en respect par les armes du régiment présidentiel de sécurité avec semble-t-il plusieurs personnes touchées par balle.
Le président Compaoré, principal commanditaire des troubles ne pouvait plus rester au pouvoir. Il fallait que très rapidement l’armée prenne ses responsabilités et le destitue. Le chef d’Etat-major Honoré Nabéré Traoré a refusé de renier son allégeance au chef de l’Etat. Il s’est juste contenté de lire une déclaration téléguidée depuis Kosyam. Le général Lougué, lui non plus, n’a pas eu le cran de s’auto-saisir malgré les appels désespérés venant de la rue.
Le lendemain 31 octobre 2014, les populations sont redescendues dans la rue pour exiger la démission inconditionnelle et sans délai du président. Elles se sont massées devant le siège de l’Etat-major pour réclamer que l’armée régulière fasse son travail de neutralisation de l’ex chef de l’Etat et de sécurisation des biens et des personnes car le risque de chaos n’était pas négligeable.
Face à une situation explosive où des dizaines de milliers de personnes ruaient sur les soldats devant l’entrée et avec la crainte de débordements prévisibles, un groupe de personnes, volontairement se sont proposées de rencontrer les officiers de l’Etat-major confinés à l’intérieur. C’est ainsi que Me Kam Hervé et Smockey du Balai Citoyen, le Pr. Ibriga du Focal, Ouattara Hervé du Collectif Anti Référendum et le Pr Loada du CGD se sont retrouvés en face des militaires pour leur expliquer l’urgence de prendre des mesures vigoureuse en vue de la satisfaction des demandes du peuple. Après une concertation interne, les militaires ont répondu favorablement et désigné en leur sein le Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac Zida en vue de s’adresser à la foule et la rassurer. Il était pratiquement 11H lorsque monté sur un char posté devant l’état-major en compagnie des représentants de la société civile, celui-ci confirma que l’armée allait prendre ses responsabilités. Cette position sera réitérée plus tard à la Place de la révolution devant les dizaines de milliers de personnes sorties manifester.
Voilà, le balai citoyen et les autres structures de la société civile n’ont fait que servir de facilitateurs pour que la situation se décante. Pour ce qui est de la désignation du Colonel major Zida pour conduire le processus de transition, cela s’est décidé au sein du corps militaire. D’ailleurs le 1er novembre, dans une déclaration lue par le Général de brigade, Zagré Pingreneoma chef d'Etat major général adjoint et signé par le Chef d'Etat-major général des armées Naberé Honoré Traoré, les forces armées nationales ont informé l'opinion nationale et internationale que le Lieutenant-colonel Zida a été retenu à l'unanimité pour conduire la période de transition ouverte.
Le Balai Citoyen a même incité le CFOP à faire une déclaration lue par Zephirin Diabré devant l’Etat-major et ensuite à la Place de la Révolution. Cela semblait nécessaire vu le silence assourdissant qu’observait les opposants politiques qui semblent-ils avaient même décliné une première invitation des militaires.
Ce qu'il s’est passé le 30 et le 31 octobre n’était pas un coup d’État, c’était un soulèvement populaire équivalent à celui de janvier 1966.
le Lieutenant-colonel Zida, l’homme chargé d’assurer la transition aurait deja eu des entretiens avec le président sénégalais Macki sall, le président malien IBK et le président de l’Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire Soro Guillaume.
Il ne me revient pas d’appeler à le soutenir pour la difficile période de transition qui s’annonce. Il m’appartient juste de signaler que Blaise Compaoré Out, il nous fallait bien quelqu’un pour coordonner le processus de transfert de pouvoir au civil qui sera élu démocratiquement dans un délai raisonnablement court que nous allons définir ensemble.
Cette publication est le fruit de mes observations et analyses personnelles et ne reflète pas la position officielle du Mouvement le Balai Citoyen. Toutefois une chose est sure, le Balai Citoyen ne participera pas à la gestion exécutive du pouvoir de transition. Soyez rassurés.

1 novembre, 16:11
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LE BALAI CITOYEN CELEBRE LA CHUTE DU DICTATEUR BLAISE COMPAORE

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