dimanche 2 novembre 2014

A QUOI JOUE LA CLASSE POLITIQUE ?

Pour commencer deux questions essentielles :
• Pourquoi les hommes politiques n’ont-t-ils pas cherché à négocier tout de suite avec l’armée pour imposer un civil à la tête de transition au lieu de lancer des manifestations? Pourquoi faire les choses à l’envers ?
• Pourquoi les hommes politiques n’ont-t-ils pas saisi le conseil constitutionnel pour constater la vacance du pouvoir exécutif et législatif ?
De manière factuelle, nous n’avons plus d’opposition au Burkina Faso. Nous n’avons plus d’assemblée Nationale. Nous n’avons plus de gouvernement.
Nous avons juste une classe politique, une société civile et un officier de l’armée, le lieutenant-colonel Zida, adoubé par la hiérarchie militaire y compris le chef d’état-major.
Souvenons-nous qu’après le 3 janvier 1966 la même situation s’est plus ou moins présentée. Face à un officier Lamizana tremblotant et peu confiant en ses capacités intrinsèques, nous avions une classe politique et des syndicats sans vision et divisés. Lamizana a donc repris confiance et confisqué le pouvoir. Le risque existe que si la classe politique actuelle échoue à mobiliser autour de ses exigences, cela ne fasse l’affaire de l’armée qui verra qu’elle a les coudées franches.
Je voyais hier deux leaders d’un même parti politique se contredire sur le choix d’un militaire pour conduire la transition. Salif Diallo était pour tandis que Roch kaboré était contre. Cela révèle toutes les dissensions qui peuvent exister au sein de la classe politique. Celle-ci fait mine d’arborer une unité de vue alors que nous savons tous que dans peu de temps, cette alliance de façade va voler en éclat.
Trois éléments importants pour finir :
• Le Lieutenant-colonel Zida n’a posé aucun acte tendant à faire croire qu’il y a une réelle rupture avec le régime Compaoré en déroute. Aucune annonce d’arrestation d’anciens caciques. Aucune mesure pour empêcher la fuite des capitaux.
• L’UA et la CDEAO sont disqualifiées parce qu’elles ont attendu patiemment que l’armée prenne ses responsabilités avant de venir semer le trouble en demandant une transition civile. Cette exigence aurait pu être formulée bien plus tôt.
• Les funérailles de nos martyrs. Qui coordonne ? Quand ? Comment ? Depêchons-nous, les familles doivent faire leur deuil.

2 novembre, 12:35
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