samedi 28 février 2015

COMMENT LES POLITICIENS SE MOQUENT DE NOUS

La Nouvelle alliance pour le Faso ( NAFA), est un parti politique qui a été créé le 31 janvier 2015 par des anciens responsables du CDP de Blaise Compaoré et de l'ADF de Noël Gilbert Ouedraogo. NAF a désigné l’ancien ministre des Affaires étrangères, le Général de Gendarmerie Djibril Bassolé, un des plus proches collaborateurs de l’ancien président Blaise Compaoré, pour les représenter à la présidentielle du 11 octobre prochain.
Selon Mamoudou H. Dicko, l'un des leaders de ce nouveau parti, il n’y aurait "jamais eu de relations privées entre El Hadj Djibril Bassolé et moi. La première fois que je l’ai rencontré dans ma vie, c’est le samedi 17 janvier 2015 vers 12h. J’ai échangé avec lui personnellement pour voir quelles sont ses ambitions dans le futur, quelles sont ses ambitions pour le Burkina. Il m’a convaincu lorsqu’on a échangé. J’ai vu en lui le futur candidat crédible pour la présidentielle de 2015. C’est quelqu’un qui doit accepter d’être candidat." http://www.lefaso.net/spip.php?article63454
C'est une preuve flagrante que ce parti a été crée uniquement pour porter la candidature de Bassolé.
Sinon, comment peut-on rencontrer quelqu'un pour la première fois et deux semaines seulement après on positionne cette personne pour être président?
N'y a t-il donc personne de responsable, de compétent et de courageux au sein du parti pour se porter candidat?.

28 février 2015
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10205933381243744&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1&theater

mercredi 25 février 2015

LA DÉMAGOGIE



La démagogie est une notion politique et rhétorique qui désigne la manière dont les dirigeants mènent le peuple en le manipulant pour s'attirer ses faveurs, notamment par un discours flatteur ou appelant aux passions.
Le discours du démagogue sort du champ du rationnel pour s'adresser aux pulsions, aux frustrations du peuple et recourt à la satisfaction immédiate des souhaits ou des attentes du public ciblé, sans recherche de l'intérêt général mais dans le but de s'attirer la sympathie et de gagner le soutien.
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9magogie


25 février 2015
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mardi 24 février 2015

DIVAGATION ROYALE

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10205908422739797&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1&theater

lundi 23 février 2015

PRODUITS ALIMENTAIRES DANGEREUX POUR LA CONSOMMATION : QUE DIT LE CNT ?

Après le scandale OBOUF, on s'attendait à ce que le gouvernement réagisse vigoureusement. En dehors du brave policier qui a été reçu sur le plateau de la RTB, nous n'avons vu ni entendu aucun ministre, aucun haut responsable des autorités de veille sanitaire. Aucun médecin ne nous a expliqué les dangers probables de la consommation de tels produits avariés. Aucune association de consommateur n'a alerté l'opinion publique.

Ce crime contre le peuple burkinabè du groupe OBOUF qui voulait empoisonner en masse les populations avec une quarantaine de camions de canettes de boissons périmées ainsi que des milliers de boites de tomates aurait du pousser le gouvernement à rendre des mesures pour rappeler tous les produits suspects. Mais rien du tout. Même Le PDG OUEDRAOGO Boureima n'a pas été inquiété alors qu'il exerce ce deal criminel depuis au moins 10 ans. Nous n'avons que faire de l'arrestation de son petit frère parce que cette affaire peut se terminer comme celle de KOSSOUKA qui coule aujourd'hui des jours paisibles loin du Burkina malgré ces crimes.

Pire, ne sommes-nous pas en droit d'être inquiets quant à la qualité de l'huile, du lait, du yaourt, des biscuits, bonbons etc. qui s'entassent dans les rayons de nos boutiques et alimentations de quartiers et qui sont sans doute consommés par nos enfants dans les maternelles?

Qui peut nous rassurer que les dates de péremption de toutes ces marchandises n'ont pas été falsifiées? Combien de consommateurs sont déjà morts ou atteints de maladies liées à la consommation de ces produits toxiques?

C'est en voulant modifier la date de péremption de son mandat présidentiel que Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir et que son pouvoir a été démantelé. Ainsi, tout comme nous exigeons le démantèlement du RSP, le groupe OBOF doit être démantelé et la vente de ses actifs doit servir à équiper nos hôpitaux.

Il faut que le CNT mette en place en urgence une commission d'enquête parlementaire sur tous les produits alimentaires importés ou fabriqués sur le sol du Burkina. Il faut que le peuple sache depuis quand on l'empoisonne, qui l'empoisonne (avec la complicité des services de la douane et de la justice) et quelles sont les conséquences de ces empoisonnements.


23 février 2015
https://www.facebook.com/CitoyenBalayeur/photos/a.198791496943379.1073741828.198778723611323/440166432805883/?type=1

jeudi 19 février 2015

LE VRAI ET LE FAUX


Il y avait trois prétendants pour diriger le Burkina après la fuite de Blaise Compaoré : Lougué, Naberé Traoré et Zida. Zida l’a emporté parce que le Général Diendéré l’a imposé. Vrai ou faux ?

ZIDA s’est émancipé du général Diendéré et ce dernier lui a collé le RSP au train. Vrai ou faux ?

Le Général Diendéré a planifié l’exfiltration de Blaise Compaoré le 31 octobre 2014. Vrai ou faux ?

Le Général Diendéré a fait libérer les dignitaires du régime (Assimi Koanda, Jean Christophe ilboudo, François Compaoré...) arrêtés en marge de l’insurrection populaire. Vrai ou faux ?

Le Général Diendéré à fait lever la suspension du CDP et de l'ADF/RDA. Vrai ou faux ?

Le Général Diendéré a mis son veto au traitement des dossiers Sankara, Zongo, Nebie, martyrs du 30 octobre … Vrai ou faux ?

Le Général Diendéré a été chargé de planifier l’exécution de Thomas Sankara le 15 octobre 1987. Vrai ou faux ?

Le General Diendéré a organisé l’assaut et le massacre des militaires du BIA à Koudougou le 27 octobre en 1987. Vrai ou faux ?

Le Général Diendéré a livré Jean Baptiste Lingani et Henri Zongo le 18 septembre 1989 pour être fusillés. Vrai ou faux ?

Le Général Diendéré est le seul officier supérieur à avoir conservé son poste après les mutineries de 2011. Vrai ou faux ?

Le Général Diendéré entretient de bonnes relations avec les dangereux terroristes preneurs d’otages occidentaux en zone sahélienne. Vrai ou faux ?

Le Général Diendéré est trempé dans des trafics en tout genre dans les zones de guerre (Sierra Leone, Liberia, Angola, Côte d’Ivoire …). Vrai ou faux ?

Le Général Diendéré s'est imposé comme le président de la commission créée par Kafando et qui doit faire des propositions sur l'avenir du RSP. Le colonel Kéré Boureima a pris la place de vice-président. Vrai ou faux ?

Le Général Diendéré refuse la dissolution du RSP. Vrai ou faux ?

Le Général Diendéré est le véritable métronome de la transition qu’il fait marcher au pas. Vrai ou faux ?

19 février 2015
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mardi 17 février 2015

L'ANCIENNE OPPOSITION SE RÉORGANISE POUR FAIRE FACE AUX DANGERS ET SOUTENIR LA TRANSITION

Deja, les hommes politiques de l'ex CFOP avaient raté le virage de la gestion de la transition après la fuite de Blaise Compaoré. On les a retrouvé au moment de designer les membres du CNT et du gouvernement. Ensuite, ils sont partis en campagne électorale abandonnant les débats autour des questions sociales, sécuritaires et institutionnelles. A l’exception de quelques rares sorties timides, rien sur les ministres contestés, rien sur les revendications corporatistes, rien sur le scandale lié aux émoluments des membres du CNT, rien sur les troubles à l'ordre public, rien sur la justice pour les martyrs, rien sur le sort des dignitaires de l'ancien régime. ...

Les OSC étaient pratiquement les seuls interlocuteurs des organes de la transition et les seuls tirer la sonnette d'alarme sur les dérives depuis la fermeture précipitée du siège de l’ex-CFOP le 17 novembre 2014 juste après la designation de Michel Kafando en tant que président de la transition.

Et puis le CDP est revenu, les anciens dignitaires sont sortis de leur trous, des partis politiques se sont créés, le RSP est entré dans la danse ... et l'ex CFOP mis sous pression par les OSC s'est réveillé. "Ne l’oublions pas, les villes font les révolutions, et les campagnes font les élections, en particulier à coup de feuilles. Voilà pourquoi Compaoré est en réserve du Faso, et avec tous ses relais militaires et financiers, tient une partie des rouages de la Transition, dans l’espoir de faire reculer les élections et de créer une situation nationale propice à son retour."

Un texte formalisant un cadre de suivi de la transition par 26 partis membres de l’ex-CFOP a été ainsi signé hier 16 février 2015 et a mis en place une instance dénommée « Cadre de concertation des partis politiques » pour « accompagner la transition », en travaillant non seulement à mettre les autorités de la transition à l’abri de « déviations », mais aussi et surtout à les aider à « organiser des élections transparentes et crédibles ». Ce Cadre veut « être aux côtés de la transition pour qu’elle se déroule dans de meilleures conditions ». Toute chose qui passe nécessairement des soutiens multiformes aux autorités de la transition. ce cadre devrait exister jusqu’au 30 octobre 2015, peut-être même un peu plus après, jusqu’à ce que le nouveau président élu prenne fonction.
http://www.lefaso.net/spip.php?article63293


17 février 2015
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10205855736742680&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1&theater

vendredi 13 février 2015

BURKINA : A QUAND LA FIN DE "LA LOI DU FEU"?

Après les incendies du siège du CDP, de l'assemblée nationale, des résidences de plusieurs dignitaires du CDP le 30 octobre 2014 et l'incendie criminel dans la nuit du jeudi 5 février 2015 du domicile au quartier patte d'Oie d'un membre du bureau du MPP, Lassané Tapsoba, c'est au tour du siège de l’UNIR/PS d'être attaqué au petit matin du 13 février 2015 au cocktail molotov. Le gardien a pu éteindre le feu avant qu’il ne se propage. C’est la seconde fois que le siège du parti est pris pour cible, la première tentative remontant en 2011 date à laquelle le siège a été « attaqué à la bonbonne de gaz.
http://burkina24.com/2015/02/13/ouaga-tentative-dincendie-du-siege-de-lunirps/

Assiste-t-on au prolongement d'une gouvernance pyrocratique débutée par le bûcher de Norbert Zongo en 1998 ?

RAPPELS:

- Le mardi 9 décembre 2014, la salle de ciné de la Patte d’Oie a été incendiée par des usagers en colère venus assister à un concert de Floby qui ne s’y est pas présenté.

- Le 14 janvier 2015, des manifestants en colère ont incendié les installations de l’entreprise minière Truegold dans la commune de Namissiguima.

- Le lundi 2 février 2015, aux environs de 19 heures, des jeunes du quartier Patte d’oie ont incendié « l’auberge de la gare routière » à usage de chambres de passe en raison de sa proximité avec la mosquée.

- Le même 2 février 2015, les élèves d'un établissement secondaire de Niangoloko. ont saccagé le domicile du proviseur et incendié son véhicule.


 - ADDEDUM : dans la journée du 19 février dernier, des commerçants, furieux suite à la mort d’un des leurs, ont mis le feu aux domiciles de deux douaniers."

13 février 2015
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10205827666480941&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1&theater

mardi 10 février 2015

ADAMA KIEMA, LE PUITS PERDU DE DJIBRIL BASSOLE



J'ai entendu parler de dama Kiema la première fois en novembre 2005, en marge de la campagne électorale pour la présidentielle. Il avait pris de l'argent avec les gars du CDP et avait recruté des étudiants pour faire une animation musicale devant l'Alimentation la Surface à Zogona.
Il n'a jamais payé les 5000 fr par jour qu'il avait promis à ces pauvres étudiants qui ne cherchaient que de l'argent pour payer des tickets de R.U.

Le fait est que Adama Kiema est un homme essentiellement guidé par l'appât du gain facile. Le natif de Dabou en Côte d'Ivoire aurait été formé par Salif Dolobzanga de l'association des Amis de Blaise Compaoré (ABC) pour être délégué du Zinda puis a son tour aurait formé Alpha Yago.
Ce n'est donc pas par hasard qu'il s'est retrouvé précédemment coordonnateur du CAADO (Cercle des Amis des Alassane Dramane Ouattara). C'est de la même manière qu'il s'est retrouvé 2 semaines seulement après l'insurrection populaire à recruter des jeunes pour battre campagne pour Djibril Bassolé. Des témoins affirment que depuis ce temps, des anciens gourous du système déchu défilent auprès de Adama Kiema pour lui remettre des enveloppes remplies d'argent.
Adama Kiema a osé déclarer dans les colonnes du journal l'Observateur que "Djibril Bassolé n'a jamais soutenu en public ou en privé la modification de la constitution".
Adama est ainsi donc en train de "bouffer cadeau" l'argent de Djibril en attendant que la transition décide de l’inéligibilité du général de gendarmerie.
Photos : Adama Kiema et son équipe du comité de soutien en meeting à Nabi Yaar devant des femmes pour les amener au "choix idéal sur son excellence Djibril BASSOLE , le seul et l'unique Homme de la situation." https://www.facebook.com/profile.php…

10 février 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10205807146567956

lundi 9 février 2015

PRISE D'OTAGE A KOSYAM


Le mercredi 04 février 2015, le conseil des ministres a été annulé en raison d’une mutinerie d’une partie du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui aurait contraint le Premier ministre à se réfugier chez le Mogho Naaba. Le RSP exigeait la démission de Yacouba Isaac Zida ainsi que des ministres militaires. Le communiqué officiel de la présidence faisait état de «  divergences … ayant essentiellement trait à des questions de redéploiements et à des affectations».

Dans une déclaration publiée dans la presse, un groupe dénommé le « Mouvement Soyons Sérieux » (MSS) considère que les leaders de formations politiques et d’organisations de la société civile qui souhaitent la dissolution du RSP sont en réalité les « bénéficiaires de la partialité de la transition » et des agités qui jouent leur va-tout. Le MSS juge que « la question de la dissolution du RSP n’est ni une prérogative, ni une priorité de la transition. Toute action de quelque ordre que ce soit qui tendrait à manifester pour la dissolution du RSP est contreproductive ». Le MSS estime ainsi que « LES MILITAIRES DU RSP SONT DANS LEUR DROIT DE MANIFESTER ET DE REVENDIQUER EN TOUTE LEGITIMITE LA DÉMISSION DU PREMIER MINISTRE ». http://www.lefaso.net/spip.php?article63160

Le MSS oublie de mentionner que la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), a exigé elle aussi la dissolution pure et simple du RSP. La même CCVC qui manifestait le même jour « contre  le régime».

Dans tout pays sérieux, ceux qui ont signé la déclaration du MSS aurait immédiatement été arrêtés pour appel à la subversion en vue de renverser un gouvernement légitime. 

Bien. 

Le MSS se remémore-t-il le 31 octobre 2014 ? La fuite de Blaise Compaoré pour échapper aux dizaines de milliers de jeunes qui avaient décidé de prendre Kosyam d’assaut ?

Le MSS sait-il que le président déchu avait déjà été contraint de fuir son palais, chassé dehors par ses propres soldats du RSP ? C’était le 14 avril 2011.

Le MSS se souvient-il que les soldats avaient incendié le domicile du Chef d’état-major général des Armées de l’époque, le général Dominique Djendjéré ? Que le ministre de la Défense avait pris le mur ? Que le ministre de la Sécurité s’était terré comme un rat ?

Le MSS se rappelle-t-il des éléments du RSP mettant le feu au domicile du chef d’état-major particulier de la présidence du Faso, Gilbert Diendéré ?

Le MSS aura-t-il l’honnêteté intellectuelle de reconnaitre qu’en 2011, en dépit de toute l’humiliation subie, Blaise Compaoré avait accepté de payer les primes et autres bonifications exigées par les mutins du RSP ? Et changé tous les chefs militaires (sauf curieusement le général Gilbert Diendéré) ? Et dissout le gouvernement ?

Bref. Oublions ce MSS qui a la « Mélancolie des SS ». Concentrons-nous sur nos chers RSP.

Tout le monde sait que, sous le long règne de Blaise Compaoré, des éléments du RSP ont été impliqués dans de nombreux assassinats. On peut citer les affaires David Ouedraogo et Norbert Zongo ainsi que le meurtre de nombreux manifestants les 30 et 31 octobre 2014.

Des citoyens ordinaires ont également été assassinés dont deux cas emblématiques :

Aïcha Tassembedo une élève de 14 ans en classe de 5ème au complexe scolaire le Rônier tuée d’une balle dans la tête par un militaire du Régiment de sécurité présidentielle le 6 juin 2012. http://www.lefaso.net/spip.php?article48645

Bernadette Tiendrébéogo, criblée de balles dans la maison de ses parents et sous leurs yeux  par le caporal Bahanla Lompo du RSP dans la nuit du 9 mars 2013. 

Citons également le soldat Romuald Tuina du RSP qui après avoir tiré sur un gérant de bar et braqué l’agence BCB de la Patte d’Oie a été tué le 30 aout 2013 par ses camarades à Kosyam.

Un vrai film d’horreur.

Le 6 février 2015, le Général Pingrénoma Zagré, Chef d'état-major général des armées affirmait : «  Au regard du changement de régime que notre pays a connu, depuis la fin du mois d'octobre, il y'a nécessité de réorienter l'emploi opérationnel du régiment de sécurité présidentielle afin de l'orienter vers des missions de défense et de sécurité du territoire national. »

En clair, Le RSP sera au moins reformé. Mais quand ? En attendant Godot ?

Mais d’ici là, le général Diendéré tisse sa toile. Il vient d’imposer le lieutenant-colonel Céleste Moussa Coulibaly, aide-de camp du président Compaoré et qui l’avait accompagné dans son exil ivoirien et jusqu’au Maroc, comme chef de corps du RSP.  Céleste Moussa Coulibaly aura à ses côtés le capitaine Dao, porte-parole du RSP qui a lu la déclaration du 6 février et qui lui aussi faisait partie de l’opération d’exfiltration de Blaise Compaoré le 31 octobre.

Ces deux personnes dont les pouvoirs viennent d’être renforcés à Kosyam ont clairement comploté avec les forces françaises quand il a fallu évacuer l’ex-dirigeant. La France dispose de forces spéciales à Ouagadougou, dont le nombre varierait entre 200 et 300 hommes. François Hollande a avoué que lors de l’opération, « Il y a eu des attaques, il y a eu des réponses ». Ces deux officiers ont donc trahi leur pays en s’associant à des forces étrangères contre d’autres soldats burkinabè. http://www.liberation.fr/monde/2014/11/04/l-ombre-bienveillante-de-paris-sur-la-fuite-de-compaore_1135808

Soyons sérieux. RSP, faut pas nous prendre pour des idiots. Vous avez échoué dans votre coup d’Etat contre Zida que vous avez transformé en prise d’otage de Kafando.

Vous dites quoi ? Que Zida est lui aussi RSP ? Ah, bon ?

Allez-vous plaindre chez Kafando. C’est le président Kafando qui a nommé Zida. Sinon, allez-vous plaindre  chez le Collège de désignation de 23 membres qui a désigné Kafando le 16 novembre. Ils étaient 5 membres représentant les partis politiques, 5 membres représentant les organisations de la société civile, 5 membres représentant les forces de défense et de sécurité et 8 membres représentant les autorités religieuses et coutumières.

Étaient-ils tous corrompus ? À vous de nous le dire.

9 février 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10205797751693090:0




samedi 7 février 2015

VIDEOS : MANIFESTATION ANTI RSP DU 7 FEVRIER 2015

https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/videos/10205785855195685/

https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/videos/10205787319832300/

lundi 2 février 2015

CE N’EST PAS LE MOMENT DE JOUER AVEC LE FEU


PETIT RAPPEL HISTORIQUE 

Tandja a été renversé le 18 février 2010 après avoir opérer un coup d’Etat constitutionnel pour se maintenir au pouvoir. Quelques temps après, plusieurs dignitaires de son régime (ex-ministres, acteurs politiques et directeurs généraux) ont été arrêtés à l’issue d’investigations policières parce que soupçonnés de mener des ''activités subversives'' visant à ''déstabiliser le régime de la transition''. Ils ont été au total plus d'une quinzaine gardés à la Compagnie nationale de sécurité avant d'être présentés à un juge.

Le ministre de l'Intérieur avait publié un communiqué pour mettre en garde ''certains individus'' qui ''sous couvert d'associations ou groupes d'intérêts, s'évertuent à transformer les podiums des médias et autres en tribunes d'expression, d'opinions et d'idées qui ne visent que la promotion d'intérêts égoïstes, sans aucune considération des aspirations profondes de l'écrasante majorité des populations nigériennes''…. ''L'Etat ne saurait dorénavant tolérer que ces pratiques viennent saper les efforts que déploie le CSRD pour réconcilier les Nigériens entre eux et poser les jalons d'une nouvelle ère pour les laborieuses populations du Niger. (…) que sous couvert d'apporter leur contribution dans le débat qui préoccupe la nation, des individus s'acharnent à perpétuer par leurs dires, leurs écrits et leurs comportements les dérives qui ont plongé le pays dans la situation de tension bien connue, cela ne saurait perdurer'' … ''Tout acte, toute opinion de nature à perturber la tranquillité et le bon ordre public seront à compter de ce jour punis conformément aux lois et règlements de la République''.

Au Burkina Faso, cela semble être le contraire. Les autorités de la transition ne paraissent pas avoir le courage nécessaire de voir au-delà de « l’activisme d’individus au nom de partis politiques qui, en réalité, n’ont aucune existence officielle ». Cet attentisme a fait en sorte que des gens ont tôt fait d’enjamber des cadavres pour parler de démocratie sans justice! Des gens qui ont ordonné de tirer sur le peuple se promènent impunément ! Nous sommes un pays exceptionnel qui donne aux pires criminels le droit de se présenter aux élections. C’est vrai que nous avions déjà eu un Ousmane Guiro conseiller municipal, un Hyacinthe Kafando député et un Blaise Compaoré président.
Ainsi donc personne ne respecte les morts dans ce pays ? On aurait pu s’en douter au vu de nos cimetières qui ressemblent plus à dépotoirs. Des gens sont morts pour défendre notre constitution et nous nous montrons incapables d’honorer leur mémoire en empêchant leurs bourreaux de les narguer ? Ce qu’il se passe n’est plus ni moins que du cynisme politique parce que nous renions une valeur africaine qui est le respect des morts.

AUTRE RAPPEL HISTORIQUE

Élie Domota, descendant d’esclave guadeloupéen et porte parole du LKP a adressé une lettre ouverte à François Hollande le 21 janvier 2015 : « Nous sommes dans la même situation, après l’abolition de l’esclavage, qui a guidé à la promulgation de la loi d’indemnisation des colons de 1849. Rappelez-vous : ce sont les esclavagistes « spoliés » pour avoir perdu leur cheptel de nègres qui ont été indemnisés et non les esclaves. Au regard de ces textes, l’esclavage était donc une bonne chose. Pas étonnant que notre « droit à réparation » soit cantonnée à la mémoire (genre Mémorial Acte) et les indemnisations, les terres et les autres richesses dévolues aux esclavagistes et à leurs descendants. »

Serait-ce la même chose au Burkina Faso après l’insurrection ? Les dignitaires du régime Compaoré seront-ils dédommagés pour avoir échoué à modifier la constitution? Vont-ils conserver leurs biens mal acquis ? 

Allons-nous tomber dans le piège du CDP et ses alliés dont la stratégie actuelle est de faire en sorte de banaliser ce qu’il s’est passé le 30 et le 31 octobre ? Bientôt nous les entendrons raconter que « le CDP a été victime d’injustice. La constitution permettait de modifier la constitution, ce sont plutôt les voyous de la société civile et de l’opposition qui ont réalisé un coup d’État, fait suspendre la constitution, fabriqué une charte sur mesure et maintenant ils veulent exclure une partie de la population ».

LE TRAQUENARD

Beaucoup d’entre vous se sont moqués de Soumane Touré lorsque le 23 décembre 2014, il affirmait :  « Depuis le coup d’Etat du 1er novembre 2014, le Lt colonel ZIDA et toute sa clique toute la haute hiérarchie de l’Armée qui a accepté leur coup d’Etat qui a dissout l’Assemblée Nationale et suspendu la constitution, ont commis le grave crime d’atteinte à la constitution et doivent être jugés et punis. » … « Doivent être jugés et punis également leurs complices … tous les dirigeants des partis politiques affiliés au CFOP, … tous les dirigeants des organisations de la société civile … tous les membres des organes de la transition y compris tout le gouvernement … les membres du CNT… » http://www.lefaso.net/spip.php?article62444

Non, Soumane Touré n’est pas fou, il annonçait simplement le plan de riposte du régime Compaoré. Sachons lier entre les lignes. La première phase du plan consiste à consacrer l’impunité. La stratégie est de faire accepter la candidature des anciens compagnons de Blaise Compaoré surtout ceux qui sont fortement impliqués dans le projet de révision de l’article 37 et qui sont liés aux ordres qui ont été donnés de réprimer la population et qui ont abouti à la mort de plusieurs personnes. Ils travaillent à ce que les gens acceptent le principe de ne pas s’opposer, que les gens pardonnent et donnent leur "chance" à tout le monde aux prochaines élections.

Et beaucoup, naïvement confiants se disent : « la jeunesse est devenue consciente … les gars du CDP sont finis … nous allons les battre démocratiquement dans les urnes … ils ne peuvent pas gagner donc laissons-les se présenter » !

C’est ça le piège ! Vous êtes tellement sûr de gagner que vous voulez tenter le diable ? L’orgueil vous perdra. Il ne s’agit pas ici d’être fair play. De la même manière que vous ne conseilleriez pas à votre meilleur ami de tester sa femme en laissant tout le quartier lui faire la cour simplement parce qu’il lui fait confiance, évitez de tels paris risqués avec des gens qui ont géré un pays pendant 27 ans. Ce serait une grave erreur.

Ceux qui voudraient aller aux élections à tout prix et dans n’importe quelle condition, gardez à l’esprit cette mise en garde de Noam Chomsky : "Elections are run by the Public Relations industry, which markets candidates much as it markets commodities in TV ads. The goal of marketing is to create uninformed consumers making irrational choices, thus to undermine the markets we are taught to revere, in which informed consumers make rational choices. The same techniques are used to undermine democracy. "

Non, vous en croyez rien ? Ce serait de l’exclusion ?

DISCRIMINATION POSITIVE

Alors que l’on m’explique pourquoi, selon la charte, tout candidat aux fonctions de Président de la transition devrait remplir jusqu’à 12 conditions dont celui de n’avoir pas soutenu le projet de révision de l’article 37 de la Constitution ainsi que les membres du gouvernement et les membres du CNT. Ce n’est pas de l’exclusion ça ?

Aux Etats-Unis, tout candidat à l’élection présidentielle doit être âgé de plus de 35 ans, être citoyen des États-Unis à la naissance, avoir résidé aux États-Unis pendant au moins 14 ans. Ce n’est pas de l’exclusion ça ?

En Côte d’Ivoire, tout candidat à l’élection présidentielle doit être âgé de quarante ans au moins et de soixante-quinze ans au plus. Il doit être Ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine. Il doit avoir résidé en Côte d’Ivoire de façon continue pendant les cinq années précédant la date des élections et avoir totalisé dix ans de présence effective. Ce n’est pas de l’exclusion ça ?

Au Burkina, tout candidat aux fonctions de Président du Faso doit être âgé de trente-cinq ans au moins et de soixante-quinze ans au plus. N’avoir jamais été condamné pour fraude électorale ou emprisonné plus de 3 mois, déposer une caution de dix millions de francs. Ce n’est pas de l’exclusion ça ?

Tout ce que nous demandons, puisque que les partisans du régime déchu n’ont pas l´honnêteté intellectuelle de laisser la place à d´autres et de se mettre en retrait, c’est l’interdiction à toute personne concernée par une procédure judiciaire pour « atteinte à la constitution » de participer aux prochaines compétitions électorales.

C’est discriminatoire ? Oui. Mais c’est légitime et moralement soutenable.

TANT QU’A FAIRE, BANALISONS

Ceux qui considèrent que nous sommes entrés dans une phase de normalisation et qu’il faut tourner la page, qu’ils m’expliquent ce qui a changé : y a-t-il eu des poursuites ? Des procès ? Des excuses publiques sincères, des repentirs ? Tant que nous y sommes et puisque rien ne semblent s’être passé le 30 octobre 2014, contestons la charte de la transition. Rétablissons les conseils municipaux. Annulons tous les changements à la tête des ministères, des directions, des régions …

Si Assimi Kouanda, Norbert Gilbert Ouedraogo, Hermann Yameogo, Toussaint Abel Coulibaly, Maxime kaboré … ne sont pas candidats le 11 octobre 2015, ça fait quoi ? Le monde va s’arrêter de tourner ?

J’entends d’ici des gens rétorquer que le MPP, oui et le MPP ? Pourquoi bloquer les gens du CDP et laisser les gens du MPP ? Ils sont même chose ! Autant de manœuvres dilatoires …

Je dis simplement que Blaise Compaoré et ses ministres ont décidé de modifier la constitution par tous les moyens le 21 octobre 2014. Ils étaient prêts à tuer les nombreux burkinabè qui se mettraient en travers de leur chemin. Beaucoup de nos frères et sœurs sont morts. Parce que ce crime-là était flagrant et ignoble, parce que c’est ce crime qui justifie en grande partie le régime de la transition, ce crime-là ne doit pas et ne peut pas rester impuni. Blaise Compaoré veut reprendre le pouvoir d'une manière ou d’une autre à travers ceux qui lui sont restés loyaux. S’ils reviennent au pouvoir, notre sécurité ne sera pas garantie nous qui avons été en première ligne de la contestation. 

Si l’un quelconque des proches de Blaise Compaoré concerné par la répression des manifestants et le soutien affiché à la modification de l’article 37 est autorisé, sans un début de justice, à présenter sa candidature pour les élections à venir, je mettrai le feu à ma carte d’électeur. Je ne risque rien à le faire puisque le vote n’est pas obligatoire au Burkina Faso.