mardi 17 février 2015

L'ANCIENNE OPPOSITION SE RÉORGANISE POUR FAIRE FACE AUX DANGERS ET SOUTENIR LA TRANSITION

Deja, les hommes politiques de l'ex CFOP avaient raté le virage de la gestion de la transition après la fuite de Blaise Compaoré. On les a retrouvé au moment de designer les membres du CNT et du gouvernement. Ensuite, ils sont partis en campagne électorale abandonnant les débats autour des questions sociales, sécuritaires et institutionnelles. A l’exception de quelques rares sorties timides, rien sur les ministres contestés, rien sur les revendications corporatistes, rien sur le scandale lié aux émoluments des membres du CNT, rien sur les troubles à l'ordre public, rien sur la justice pour les martyrs, rien sur le sort des dignitaires de l'ancien régime. ...

Les OSC étaient pratiquement les seuls interlocuteurs des organes de la transition et les seuls tirer la sonnette d'alarme sur les dérives depuis la fermeture précipitée du siège de l’ex-CFOP le 17 novembre 2014 juste après la designation de Michel Kafando en tant que président de la transition.

Et puis le CDP est revenu, les anciens dignitaires sont sortis de leur trous, des partis politiques se sont créés, le RSP est entré dans la danse ... et l'ex CFOP mis sous pression par les OSC s'est réveillé. "Ne l’oublions pas, les villes font les révolutions, et les campagnes font les élections, en particulier à coup de feuilles. Voilà pourquoi Compaoré est en réserve du Faso, et avec tous ses relais militaires et financiers, tient une partie des rouages de la Transition, dans l’espoir de faire reculer les élections et de créer une situation nationale propice à son retour."

Un texte formalisant un cadre de suivi de la transition par 26 partis membres de l’ex-CFOP a été ainsi signé hier 16 février 2015 et a mis en place une instance dénommée « Cadre de concertation des partis politiques » pour « accompagner la transition », en travaillant non seulement à mettre les autorités de la transition à l’abri de « déviations », mais aussi et surtout à les aider à « organiser des élections transparentes et crédibles ». Ce Cadre veut « être aux côtés de la transition pour qu’elle se déroule dans de meilleures conditions ». Toute chose qui passe nécessairement des soutiens multiformes aux autorités de la transition. ce cadre devrait exister jusqu’au 30 octobre 2015, peut-être même un peu plus après, jusqu’à ce que le nouveau président élu prenne fonction.
http://www.lefaso.net/spip.php?article63293


17 février 2015
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