mardi 4 novembre 2014

LA NOUVELLE DONNE


NOUS avons mené une insurrection populaire le 30 et le 31 octobre 2014. NOUS, jeunes, femmes, hommes, personnes âgées. NOUS, élèves, chômeurs, étudiants, fonctionnaires, travailleurs du privé, commerçants, mécaniciens, paysans, artisans ET MILITAIRES !
Personne n’a le droit de s’approprier cette victoire collective. Alors, rétablissons les faits : Les soldats ont bel et bien refusé de tirer sur les populations, leurs commandants ont bel et bien demandé de retirer tous les engins lourds et toutes les barricades favorisant ainsi la progression des manifestants. J’étais sur le front. J’ai vu des soldats mitrailler en l’air à l’approche de l’assemblée Nationale. J’étais sur plusieurs fronts, y compris celui de Kosyam. J’ai vu, entendu et j’ai compris que Blaise Compaoré avait été lâché par tous, y compris l’armée. N’empêche, des personnes ont bel et bien été touchées, notamment par la milice au service de François Compaoré, mais ce ne fut pas le carnage annoncé. Des enquêtes doivent être diligentées pour situer toutes les responsabilités. Il y a ceux qui ont parlé abusivement de 30 morts. Aujourd’hui, même l’ex CFOP avance 8 morts à l’hôpital Yalgado et tous n’ont pas été touchés par balles. Les média occidentaux assoiffés de sensationnel ne sont pas contents de la tournure des événements.
Depuis hier, boutiques, magasins, marchés, établissements financiers, stations d’essence, restaurants, administrations fonctionnent normalement. Les écoles ont rouvert. La circulation routière est pareille qu’avant les évènements.
La foutaise du jour est venue de Assimi Kouanda qui continue dans la provocation sans aucune auto critique et remise en question. « La majorité (qui n’existe plus) tient à saluer l’esprit civique et empreint d’une très grande retenue de nombreux militants, qui malgré les agressions et la perte totale de leurs biens, ont su se dominer et garder leur maitrise. Ils ont ainsi conjuré la guerre civile dont certains n’ont cessé de professer la survenue ». Ce monsieur est dans le déni total.
Le MBDHP, Les syndicats, l’ODJ, le PCRV, tous essaient plus ou moins maladroitement de se positionner à travers des déclarations hostiles à l’armée.
L’ex CFOP a mis de l’eau dans son vin et admet que « le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida dit son entière disponibilité pour des concertations avec toutes les forces vives de la nation, en vue de trouver la formule appropriée, inclusive et consensuelle, d’une transition politique ». L’ex opposition dit « saluer cette prédisposition » de l’armée (qu’elle considère d’ailleurs comme « membre à part entière de la communauté nationale » et « une composante essentielle de la vie de la nation ») et sa décision de « ne rien décider sans consulter les forces vives de la nation ».
Malgré tout, l’indécrottable Ablasse Ouedraogo de "Le Faso Autrement" persiste dans sa campagne de dénigrement Anti Balai Citoyen.
L’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo a été désigné pour représenter l’UA et pour accompagner le Burkina dans le rétablissement de l’ordre constitutionnel. L’UA qui, par ailleurs, a lancé un ultimatum de 15 jours à l’armée pour remettre le pouvoir aux civils. Le président ghanéen, John Dramani Mahama, président en exercice de la CEDEAO est attendu dans notre pays demain 5 novembre 2014.
J’affirme que le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida ne travaille pas pour Blaise Compaoré et je l’assume. A quelles fins ferait-il cela? Qu’est-ce qu’il a à y gagner vu les larges pouvoir qu'il détient actuellement? Compaoré est fini. Arrêtons de voir son ombre ou son fantôme partout.
Un régime civil va assurer la transition. Qu’il en soit ainsi.

4 novembre, 09:27
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