lundi 30 mars 2015

POLLUTION ET INTOXICATION A GRANDE ÉCHELLE

Une désinfection effectuée le 30 janvier 2015 au niveau du canal situé le long du mur arrière du CHUYO avait entrainé la mort de centaines de poissons et rendu malades plusieurs oiseaux. C’est par un article publié dans le quotidien L’Observateur Paalga N° 8803 du 5 février 2015 et intitulé « Poissons intoxiqués à Tanghin », que l'information avait été rendue publique.
Le canal en question serait le réceptacle de toutes les eaux usées rejetées par l’hôpital Yalgado et serait pollué quotidiennement par les pesticides utilisés par les jardiniers et autres pépiniéristes situés en amont du plan d’eau. La cause de nombreux morts de poisson pourrait provenir de ces diverses pollutions.
Selon le directeur provincial de l'environnement, ce sont les services du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) qui avaient procédé à la désinfection avec de la Cypermethine, un pesticide qui agit par contact et ingestion sur un grand nombre d’insectes. Ce produit serait sans danger pour l’environnement puisqu’il aurait été utilisé auparavant à ce même endroit sans causer de dommages et de plus, le canal situé du côté de l'université à Zogona aurait également été traité au cours de la même opération sans entrainer la mort de poissons.
Pourtant, la semaine dernière au niveau du canal de l’université du sud vers le nord pour rejoindre le barrage N°1 de Ouagadougou, une catastrophe écologique s'est de nouveau produite: des milliers de poissons et d’alevins morts ou agonisants flottaient sur la surface de l'eau saumâtre avec une odeur de décomposition indescriptible.
Selon les témoignages de certains étudiants, cela a commencé apparemment après que le canal ait reçu les eaux de ruissellement de la pluie du lundi 23 mars dernier. Sans doute des substances toxiques entraînées par le ruissellement.
Des enfants ramassent les poissons mort ou agonisants dans ce canal et de plus, cette eau hautement polluée est utilisée pour le maraîchage.
Ainsi, ces poissons risquent de se trouver dans nos assiettes et des légumes pollués risquent également de se retrouver dans nos assiettes si ce n'est déjà fait.
Pire encore, cette eau polluée dont on ignore le type de polluant, risque d’affecter la nappe phréatique et même les eaux des barrages de Ouagadougou que l’ONEA utilise pour l'adduction de la ville de Ouaga.

30 mars 2015
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