lundi 17 août 2015

OPTIMISTE



Depuis l'insurrection populaire et l'avènement de la transition, un nouveau Burkina se reconfigure pratiquement sous nos yeux. Nous en sommes pour certains les acteurs et pour d'autres les témoins privilégiés.
En dépit des tentatives de restauration de l'ancien système, le changement est en marche et il est irréversible. Le changement sera réel à l'issue des élections du 11 octobre 2015 même si certains oiseaux de mauvais augure, apprentis tripatouilleurs, menacent d’empêcher les élections en cas d'exclusion.
La parole est libérée définitivement dans tous les sens du terme. Il y a de la liberté d'expression dans l'air, mais également des procès d'intention, de la diffamation et des affabulations grotesques.
Pour le temps qu'il lui reste, le gouvernement continuera d'être le souffre-douleur de certains et continuera d'être sollicité comme aucun autre gouvernement avant lui.
Le CNT, notre assemblée nationale de la transition n'a jamais été autant en phase avec les aspirations populaires malgré le couacs que la machine a connu à l'allumage et quelques erreurs d'aiguillage par la suite.
Jamais un conseil constitutionnel n'a été autant au centre de toutes les expectatives concernant la validation ou non de candidatures. Le droit sera dit et ceux qui doivent être exclus seront exclus. Et ils auront tout intérêt à prendre acte et à s'y conformer.
Le droit reprendra ainsi petit à petit ses droits et il n'est pas interdit d'espérer que très rapidement cela fera tâche d'huile au niveau de nos palais de justice qui demeurent encore des nids de corruption et des terreaux fertiles aux interprétation et application absurdes et partisanes de la loi.
Il est urgent de prendre à bras le corps le problème de la sécurité des personnes et des biens. On ne peut pas attendre le retour de l’ordre constitutionnel normal.
Il est faux de croire que la transition est entièrement responsable de la morosité actuelle de l'activité économique. L'économie burkinabè a commencé à être malmenée sous l'ère Compaoré depuis la crise militaire de 2011 et pendant les velléités de mise en place du sénat et de modification de l'article 37.
L'UEMOA est présentement prise en otage par un petit commis de l'impérialisme qui tyrannise ses collaborateurs et ce n'est certainement pas dans ce contexte que nous pourrions porter le combat pour une réelle souveraineté monétaire qui est plus que jamais d'actualité. Un ministre togolais vient de se faire débarquer du gouvernement pour avoir assené ses vérités sur le francs CFA, un instrument post colonial de monitoring de nos économies.
La résistance pourrait partir de Ouaga comme est parti le vent nouveau de mise en échec des projets de règnes présidentiels interminables.
Mais sur le long chemin pour la libération politique et économique complète de l'Afrique, il y a la bataille décisive à remporter sur l'aliénation mentale des masses africaines.
Le futur président burkinabè doit incarner cette rupture, ce courage politique et doit être engagé à défendre pleinement l'héritage idéologique des insurgés du 30 et du 31 octobre 2014 qui dépasse nos simples considérations nationales.
Qui qu'il soit, nous serons toujours là, présents, pour le lui rappeler constamment.

17 août, https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10207222193663249:0

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