jeudi 16 janvier 2014

BURKINA FASO: ECONOMIE MENACEE



Je suis l’un de ceux qui sont convaincus que la fin du régime de Blaise Compaoré au Burkina Faso ne va pas créer de troubles sociaux graves du type Côte d’Ivoire ou Centrafrique. Voir ce lien : http://demain2015.blogspot.com/2013/12/le-burkina-faso-ne-va-pas-prendre-feu.html

Par contre le risque majeur réside sur l’économie c'est-à-dire de manière basique sur la possibilité pour vous et moi de voir augmenter notre pouvoir d’achat, d’échapper à la vie chère et à l’inaccessibilité des produits de première nécessité.

Le taux de croissance annuel en 2010 a été de 7,9%% après une contraction en 2011 où la croissance a été de 4,2%. C’est la grave crise liée aux mutineries de l’armée qui explique ce net recul. Ça veut donc dire que les performances économiques d’un pays sont liées à la stabilité. D’ailleurs l’une des phrases préférées de Alizeta Gando est : « L’argent n’aime pas le bruit ».

Pour rappel : nous étions 16,46 millions en 2012, 46,7% d’entre nous vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 2009 et nous avons un taux de croissance démographique de 3,1 %, l’un des plus élevés de la sous-région. L’or est le premier produit d’exportation et contribue pour environ 20,1 % au PIB. Mais la production d'or a connu une forte décélération en 2012 (0.7 %) contre une forte croissance de 39.4 % en 2011. On sait que depuis 2013, des licenciements massifs ont lieu au sein des mines d’or dont la dernière en date, Iamgold Essakane avec 250 licenciements.

Dans le contexte politique actuel qui est incertain  et volatile, le premier reflexe est de réduire les dépenses et de geler les investissements. Les plus riches ont déjà mis leur argent et leur famille "à l’abri" à l’extérieur du Burkina. On peut prédire que la croissance en 2014 va encore baisser et que cet état de fait risque de condamner davantage les burkinabè à une vie de misère et de privations.

C’est Blaise Compaoré qui une fois de plus détient la clé. L’issue essentielle viendrait du président du Faso sous forme d’une prochaine adresse à la Nation. Il doit déclarer qu’il renonce à son projet de briguer un autre mandat en 2015. Cela détendrait l’atmosphère et contribuerait à redonner confiance aux ménages, aux investisseurs et aux partenaires extérieurs.
Sinon, nos bailleurs risquent de courir longtemps pour le loyer!

Liens utiles :
http://www.banquemondiale.org/fr/country/burkinafaso
http://www.afdb.org/fr/countries/west-africa/burkina-faso/burkina-faso-economic-outlook/
http://www.lefaso.net/spip.php?article52754
http://burkina24.com/news/2013/04/30/scadd-bilan-contraste-pour-2012-la-croissance-a-deux-chiffres-dans-un-avenir-proche/

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