lundi 15 septembre 2014

VIVE LA LIBERTÉ D’OPINION AU FASO!


Depuis le début de l’année 2014, il règne dans nos cités une effervescence socio politique extraordinaire. Des nouveaux partis politiques, associations et mouvements se sont créés. La presse s’est enrichie de nouveaux titres. Des émissions radio et télé interactives font la part belle aux joutes verbales. Les débats fleurissent sur les forums des internautes, les réseaux sociaux, les blogs….
Il y a des gigantesques rassemblements dans les rues et les stades. Des marches, des meetings, des sit in… 
Des audiences et des rencontres sont organisés avec les leaders coutumiers et religieux, avec les ambassadeurs.

Un vrai printemps de liberté d’opinion, d’expression et d’association. La parole et les écrits sont définitivement débarrassés de leurs entraves.

Les artistes musiciens ne sont pas en reste. On les voit se déhancher et s’égosiller tantôt sur les podiums du parti au pouvoir et ses alliés, tantôt sur les podiums des opposants.

Et jusque-là, aucun affrontement majeur. Aucune répression policière brutale. Sans doute parce que le Burkina est peuplé en majorité de gens tolérants, patients et extrêmement prudents pour ne pas dire attentistes.

Alors j’ai du mal à croire que du jour au lendemain, tout cet esprit de dialogue, de concertation et de consensus aboutisse à un conflit fratricide meurtrier.

Bien sûr, il y a quelques tentatives de censure, d’intimidation, de sabotage, de manipulation, d’achat de conscience…. On a quelques fois entendu des propos maladroits de tribuns inexpérimentés.
La politique politicienne quoi !

Au cœur de ce nouvel écosystème en bouillonnement, quelques opportunistes font leur beurre:

• Citons l’association « les amis d’IMANI JAMILA COMPAORE » avec un bureau de 11 membres dont l’un des objectifs est de « témoigner notre amitié et notre solidarité à IMANI JAMILA COMPAORE ». (Photo)
• Le CDP qui a eu l’idée lumineuse (à la Mobutu) de commander une chanson diffusée actuellement sur les radios et télé (Photo). Le texte est très explicite :
« Papa Blaiso c’est toi le meilleur de tous. Papa Blaiso doit rester !
Dans tous les cas, Papa Blaiso doit rester !
Tu veux, tu veux pas, Papa Blaiso doit rester ! »

Heureusement que ce chanteur ne vit pas au Benin.
Car au Benin, le 19 août dernier, la cour constitutionnelle a jugé que Fatoumata Amadou Djibril, ancienne ministre de l’Agriculture avait violé la constitution en appelant à un mandat supplémentaire pour le président Yayi Boni. http://actubenin.com/?Appel-a-un-troisieme-mandat-pour
http://actubenin.com/?Appel-a-un-troisieme-mandat-pour-51689

Mais le Burkina est un pays de liberté d’opinion où on a le droit de tout dire. N’est-ce pas ?

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