vendredi 18 avril 2014

EVIDENCES





*** Mao Zedong disait: « La révolution n'est pas un dîner de gala ; elle ne se fait pas comme une œuvre littéraire, un dessin ou une broderie ; elle ne peut s'accomplir avec autant d'élégance, de tranquillité et de délicatesse, ou avec autant de douceur, d'amabilité, de courtoisie, de retenue et de générosité d'âme. La révolution, c'est un soulèvement, un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre. »

Fort heureusement, au Burkina Faso, nous n’en sommes pas à la lutte des classes (dans le sens communiste) et il n’y a pour le moment nul besoin de faire appel à la violence.

Par contre, la dernière sortie du « front républicain » à Bobo-Dioulasso avec prise de parole de l’épouse du chef de l’Etat pour demander la modification de l’article 37 doit nous faire comprendre que la lutte qui nous attend « ne sera pas un dîner de gala ; elle ne se fera pas comme une œuvre littéraire, un dessin ou une broderie ; elle ne pourra s'accomplir avec autant d'élégance, de tranquillité et de délicatesse ».  

Il va falloir aller au charbon sans « autant de douceur, d'amabilité, de courtoisie, de retenue et de générosité d'âme » que nous l’aurions souhaité.

 *** Steve Biko disait « L’arme la plus puissante entre les mains de l’oppresseur est l’esprit de l’opprimé. »

Si l’opprimé laisse son esprit et son intelligence paralysés par la peur, ses actions seront inspirées par le souci de « ne rien faire pour aggraver la situation ». Tel est le pivot central de la propagande portée par les éminences grises du « front républicain » qui n’oublie pas au passage de revendiquer toute la puissance du monde et d’usurper toute la vertu du Ciel.

La solution finale est connue: « Il vaut mieux régner sur des ruines plutôt que de ne pas régner du tout ».

 *** Victor Hugo  disait : « Les souvenirs sont nos forces. Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates, comme on allume des flambeaux. »

Rappelons-nous une grande date, le 03 janvier 1966. « Premier soulèvement populaire contre un régime en Afrique ».

Rappelons-nous que ce jour-là, le sang n’a pas coulé à flot, bien qu’un régime soit tombé.

Rappelons-nous que ce régime n’était certes pas aussi farouche.

 *** Denis de Rougemont disait : «  La décadence d'une société commence lorsque l'homme se demande « Que va-t-il arriver? » au lieu de « Que puis-je faire? ».

Fort heureusement, nous savons ce que nous avons à faire …

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