Fort heureusement, au Burkina Faso, nous n’en sommes pas
à la lutte des classes (dans le sens communiste) et il n’y a pour le moment nul
besoin de faire appel à la violence.
Par contre, la dernière sortie du « front républicain »
à Bobo-Dioulasso avec prise de parole de l’épouse du chef de l’Etat pour demander
la modification de l’article 37 doit nous faire comprendre que la lutte qui
nous attend « ne sera pas un dîner de gala ; elle ne se fera pas comme une
œuvre littéraire, un dessin ou une broderie ; elle ne pourra s'accomplir avec
autant d'élégance, de tranquillité et de délicatesse ».
Il va falloir aller au charbon sans « autant de
douceur, d'amabilité, de courtoisie, de retenue et de générosité d'âme » que
nous l’aurions souhaité.
Si l’opprimé laisse son esprit et son intelligence paralysés
par la peur, ses actions seront inspirées par le souci de « ne rien faire
pour aggraver la situation ». Tel est le pivot central de la propagande
portée par les éminences grises du « front républicain » qui n’oublie
pas au passage de revendiquer toute la puissance du monde et d’usurper toute la
vertu du Ciel.
La solution finale est connue: « Il vaut mieux
régner sur des ruines plutôt que de ne pas régner du tout ».
*** Victor Hugo disait : « Les souvenirs sont nos
forces. Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates,
comme on allume des flambeaux. »
Rappelons-nous une grande date, le 03 janvier 1966. « Premier soulèvement populaire contre un régime en Afrique ».
Rappelons-nous que ce jour-là, le sang n’a pas coulé à
flot, bien qu’un régime soit tombé.
Rappelons-nous que ce régime n’était certes pas aussi
farouche.
*** Denis de Rougemont disait : « La décadence d'une
société commence lorsque l'homme se demande « Que va-t-il arriver? »
au lieu de « Que puis-je faire? ».
Fort
heureusement, nous savons ce que nous avons à faire …
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