mercredi 22 octobre 2014

ENFIN UNE BONNE NOUVELLE !



« Le Conseil Extraordinaire des ministres du mardi 21 octobre 2014 a marqué son accord pour la transmission à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant révision de la Constitution en vue de la convocation d’un référendum. »
Voici venue la fin des mensonges. Des faux-semblants.
Certains, hâtivement et écœurés par la nouvelle ont écrit « j’ai honte d’être Burkinabè. » parce qu’ils n’arrivent pas à comprendre qu’aucun ministre n’ait pu exprimer sa désapprobation en démissionnant. C’est parce qu'ils ne connaissent pas la vraie nature de ce régime, de cette bande de malfaiteurs malfaisants au pouvoir, au mieux des arrivistes lâches et égoïstes.
La réalité est là en face de nous.
L’implacable réalité, c’est un président du Faso qui a perdu tout sens de la mesure et toute lucidité. Compaoré a choisi d’aller droit dans le mur à la manière de Tandja. C’est la première fois que Compaoré affronte ainsi son peuple, à visage découvert. Il est vrai que de nos jours, les braqueurs ne s’encombrent plus de cagoule.
Nous avons à présent la preuve que celui qui dirige le Burkina Faso depuis le 15 octobre 1987 n’a jamais aimé ce pays. Son pouvoir et sa famille passent avant tout. Compaoré se prend pour le propriétaire de l’air que nous respirons. Comme un joueur de poker, Blaise Compaoré a abattu sa dernière carte. Un joker qui s’appelle « référendum ». Compaoré ne se rend pas compte de ce qui l’attend. La patience du peuple a des limites.
Compaoré rêve d’un pouvoir à vie. Peut-être aussi rêve-t-il de rejoindre Taylor et Gbagbo, d’être le premier burkinabè à être condamné à vie par la CPI. Mais pour cela, il faut que des innocents meurent. Ne lui donnons pas ce plaisir.
Fuites massives de capitaux, inflation galopante, pénurie de carburants, entreprises en faillite, année scolaire et universitaire perturbée, affrontements entre manifestants et forces de l’ordre : Voilà ce qui nous attend à très brève échéance.
SIAO, Forum National des Jeunes, SITHO, Tour du Faso … reportés pour cause d’Ebola. Mais référendum organisé malgré Ebola !
Référendum=Ebola. C’est simple à comprendre !
Des milliers de malades crèvent déjà chaque année dans nos hôpitaux par manque de moyens, des milliers d’enfants entassés dans des écoles sous paillote. Des milliers de burkinabè dorment d’un œil ou voyagent la peur au ventre inquiets en raison de la criminalité. Les rayons des boutiques et des alimentations sont remplis de produits dangereux pour la santé.
Aucun conseil des ministres extraordinaire n’a été convoqué pour remédier à cela.

VOICI VENU LE DEBUT DE LA FIN !

Le chef de l’Etat est un être extraordinaire, qui organise un conseil des ministres extraordinaire pour prendre des décisions extraordinaires qui, de manière extraordinaire, ne profitent qu’à lui seul.
Alors notre réaction doit être extraordinaire.
- Un Burkina sans référendum est possible.
- Un Burkina débarrassé de Compaoré est possible.
La communauté internationale ? Ne comptez pas trop sur elle. Les expatriés occidentaux et les fonctionnaires internationaux se sont construit des lieux hyper sécurisés (j’en ai visité un il n’y a pas longtemps) pour se mettre à l’abri parce qu’ils ont vu venir. Les plans d’évacuation ont été réactivés.
Nous aussi nous sommes nombreux à avoir vu venir. Nous avons dit depuis des mois que le référendum allait être lancé en octobre parce que c’était la seule fenêtre de tir convenable pour le régime. Si les analyses et les pronostics jusqu’à présent se sont révélés exacts, c’est aussi parce que nous connaissons parfaitement la psychologie de l’homme qui nous dirige depuis 27 ans. C’est aussi une raison pour laquelle, nous avons prédit qu’un soulèvement populaire emporterait Blaise Compaoré à l’image de celui du 3 janvier1966 qui a emporté Maurice Yameogo.
Ce n’est ni de la prophétie, ni un art divinatoire, encore moins de la science infuse. Je peux me tromper.
Si Compaoré réussi son coup, si le référendum a lieu et si je suis toujours de ce monde, j’abandonne la lutte … définitivement.
J’espère que je n’aurai jamais à prononcer cette phrase maudite :« J’ai honte d’être Burkinabè ».

22 octobre, 08:07
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10204934510152591:1 

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