dimanche 14 juin 2015

VIVE LES JOURNALISTES !

Le mercredi 10 juin 2015 au siège du CDP/Houet à Bobo-Dioulasso un journaliste a été expulsé par le militant Abou Alifata Teguera, ex-coordonnateur régional de l’ex-CRAC. Son crime ? Avoir relayé dans la presse des propos de nature à troubler l’ordre public tenus par l'ex député CDP des Banwa Aboubacar Sanou. Consécutivement, ce dernier avait  été interpellé par la gendarmerie de Bobo-Dioulasso.

Pourtant le journaliste n'avait fait que son boulot : dénicher des informations qui relèvent de l’intérêt public, les vérifier, les recouper, les mettre dans le contexte et les publier. Mais pour ça, il a manqué de se faire agresser.

Nul doute que sans le travail fait par les journalistes précisément dans cette affaire et dans celles concernant Ablassé Ouédraogo et Malick Yamba Sawadogo, l'opinion publique n'aurait pas eu accès à des informations capitales sur l'état d'esprit de certains hommes politiques dont le référentiel en matière de communication politique est resté bloqué dans les années 90.

Dans cette période pré électorale sensible, les journalistes vont être vus soit comme des mouchards dont il faut se méfier ou des auxiliaires qu'il faut avoir à sa solde et orienter la plume.

C'est donc le lieu de féliciter et d'encourager tous les hommes de médias, reporters, photographes cameramen, présentateurs, bloggeurs pour la contribution immense à la couverture de l'actualité politique malgré les conditions de travail proches du bénévolat.

Il faut continuer à tout relayer sans auto censure en évitant autant que peut se faire de devenir le porte parole de politiciens en panne d'inspiration et en manque de programme. La démocratie burkinabè a besoin d'être éclairée par tous les faits que vous mettez en évidence chaque jour.

Sans vous, je n'aurais pas pu écrire le centième de ce que je publie sur Facebook.
Sans vous, Moumouni Dieguimde serait toujours ministre.
Que dis-je? Sans vous, Blaise Compaoré serait toujours président.

Juste une suggestion pour finir, et là je m'adresse aux cameraman et photographes.

On a parfois l'impression que vous vous alignez comme pour un coup franc direct lorsqu'il est question de capturer une scène au cours d'un événement quelconque. J'ai pu le constater à maintes reprises. Cela a pour conséquence que les participants à la cérémonie ne voient plus rien et se contentent d'écouter.

Serait-il possible de vous munir d'appareils à téléobjectif et de micros sans fil pour pouvoir ainsi rester à distance raisonnable?

Qu'en pensez-vous?


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