samedi 4 juillet 2015

MICHEL KAFANDO NE PEUT PAS DISSOUDRE LE GOUVERNEMENT


Le président du Faso est pris entre le marteau du RSP et l'enclume du respect du calendrier électoral.
Des forces propagandistes ont entrepris un lobbying pour contraindre Michel Kafando à dissoudre le gouvernement. Ces forces ont fabriqué des tonnes de documents compromettant le premier ministre dans des affaires de corruption, détournement d'argent et volonté de prolonger la transition.
Le président est ébranlé dans ses convictions et pourrait ainsi demander à Zida de présenter sa démission. (Article 69 de la constitution : Toute vacance de poste du premier ministre met fin automatiquement aux fonctions des autres membres du gouvernement.)
Mais le président de Transition Michel Kafando n'a pas la possibilité de faire tomber son gouvernement aujourd'hui 4 juillet parce que simplement lui et le premier ministre Yacouba Isaac Zida effectueront une visite d’amitié et de travail du 5 au 7 juillet en Côte d’Ivoire. Il ne pourrait faire l'annonce que mercredi prochain de son retour d'Abidjan.
Mais une initiative de renvoi du gouvernement, organe de la transition, implique également l'accord de toutes les forces vives de la nation signataires de la charte de la transition. On connait déjà la position de principe des partis politiques et des OSC sur la question.
Aussi, comment raisonnablement dissoudre le gouvernement une fois de retour d'un pays dirigé par Alassane Ouattara, protecteur et soutien inconditionnel de l'ancien président Compaoré sans que l'opinion publique burkinabè n'y voit une main étrangère?
Et puis d'ailleurs comment dissoudre le gouvernement parce que tel est le souhait du RSP et avoir l'assurance que la prochaine exigence du RSP ne sera pas la démission pure et simple du président Kafando lui-même?
Alors, le président Michel Kafando a tout intérêt à s'occuper en priorité de signer un décret de cantonnement du RSP dans leur camp de "Naba Koom 2" jusqu'aux élections.
C'est plus simple à réaliser que d'emprunter les chemins tortueux menant à la chute d'un gouvernement que nous aurons du mal à recomposer.
Les élections, c'est dans 3 mois et demi.
Beaucoup de courage et d'esprit de discernement Monsieur le Président !

4 juillet, https://web.facebook.com/photo.php?fbid=10206896494600976&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=3

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