mardi 14 juillet 2015

RESTAURATION DU SYSTÈME EN COURS ...



Qu'est ce que vous croyiez?
Qu'ils allaient s'asseoir tranquillement et accepter d'être jetés dans la poubelle de l'histoire?
Ils possèdent toujours la force économique grâce aux biens qu'ils ont accumulé des décennies durant en spoliant les burkinabè les plus vulnérables.
Ils ont toujours avec eux certains chefs coutumiers, hauts gradés de l'armée, opérateurs économiques, magistrats qui se sont tellement compromis qu'ils leur parait inimaginables de prospérer dans un monde débarrassé du "Système Compaoré".
Alors ne faisons pas l'erreur que eux ont commise et qui leur a été fatale : négliger et marginaliser l'adversaire, jouer les indolents face à la grogne populaire montante, se laisser surprendre par une insurrection et s'enfuir dans la précipitation.
CDP/NAFA/UBN/UPR/UNDD/RSP ont un plan de riposte qui a prévu de faire en sorte que ce qu'il s'est passé les 30 et 31 octobre 2014 soit interprété comme un changement violent, illégal et illégitime de gouvernement.
Bientôt nous les entendrons raconter que « le CDP a été victime d’injustice. La constitution permettait de modifier la constitution, ce sont plutôt les voyous de la société civile et de l’opposition qui ont réalisé un coup d’État, fait suspendre la constitution, fabriqué une charte sur mesure et maintenant ils veulent exclure une partie de la population ».
Exactement comme pressenti le 2 février 2015 : http://demain2015.blogspot.com/…/ce-nest-pas-le-moment-de-j…
Ils auraient même pu saisir la cour de justice de la CEDEAO sur la question. La cour leur aurait donné probablement raison. L’État burkinabè aurait sans doute été condamné à les dédommager pour les pertes subies au cours de l'insurrection populaire et ils auraient conservé leurs biens mal acquis.
Beaucoup d’entre vous se sont moqués de Soumane Touré lorsque le 23 décembre 2014, il affirmait : « Depuis le coup d’État du 1er novembre 2014, le Lt colonel ZIDA et toute sa clique toute la haute hiérarchie de l’Armée qui a accepté leur coup d’État qui a dissout l’Assemblée Nationale et suspendu la constitution, ont commis le grave crime d’atteinte à la constitution et doivent être jugés et punis. » … « Doivent être jugés et punis également leurs complices … tous les dirigeants des partis politiques affiliés au CFOP, … tous les dirigeants des organisations de la société civile … tous les membres des organes de la transition y compris tout le gouvernement … les membres du CNT… »
Eh bien nous y sommes.
L'entreprise de déstabilisation de la transition et de restauration de l'ordre ancien tourne à plein régime avec la complicité d'une justice infestée de juges corrompus.
Aucun dossier de justice pour les martyrs morts depuis 9 mois. Aucune inculpation des assassins.
Ils osent même suggérer que ceux qui ont perdu la vie sont majoritairement des pillards.
Le Balai Citoyen et tous ceux qui ont pris part à la chute du régime sont stigmatisés et diffamés.
Avec leurs milliards, comment ne sont-ils pas capables d'acheter des journalistes et des activistes de la toile pour distiller leurs théories nuisibles?
Ils intoxiquent et désinforment tandis que leur bras armé menace les journalistes.
Ils organisent de grandes messes politiques, distribuent des gadgets, de l'argent et organisent des campagnes médiatiques de propagande.
Ils agissent comme en territoire conquis.
Mais qu'est ce qu'ils croient?
Qu'ils pourront revenir tranquillement aux affaires?
Que les populations sont amnésiques et on oublié ce qu'ont commis des gens comme François Compaoré, Alizeta Ouedraogo, Gilbert Diendéré, Gilbert Noël Ouedraogo, Salia Sanou ... ?
C'est vrai que le quotidien des burkinabè n'est pas facile.
Mais c'est faux de croire que des foules regrettent le régime Compaoré.
Allez à Sankar Yaaré, ils vous diront.
Mais en attendant, il faut trouver le moyen de désinstaller complètement le "Système Compaoré".
Il faut à tout prix réinitialiser le Burkina à l'issue des élections du 11 octobre 2015.

14 juillet, https://web.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206958474430433:7

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire