vendredi 3 juillet 2015

NOUS NOUS LAISSERONS TUER, SI C'EST LE PRIX A PAYER


Certains burkinabè sont étrangement amnésiques.
Les jeunes qui sont sortis par milliers pour chasser le dictateur Compaoré savaient très bien que le président possédait une garde prétorienne du nom de RSP. Mais les jeunes ont quand même fait leur insurrection, sans calcul, en offrant leur vie.
Des éléments du RSP ont protégé le dictateur jusqu'au bout, l'ont fait sortir du pays pour le mettre en lieu sûr et ils sont revenus comme si de rien n'était.
Certains burkinabè, étrangement poltrons, qui ne se sont jamais opposés ni par écrit ni par la mobilisation dans les rues aux dernières velléités de pouvoir à vie du régime déchu veulent faire la leçon aux insurgés d'hier.
Ces burkinabè nourris au biberon de la Compaorose trouvent stupide, inconscient, suicidaire d'exiger la dissolution du RSP et d'afficher une telle volonté.
Les gens qui disent non au RSP ne sont pas armés, ils n'ont aucune intention de prendre d'assaut la forteresse "Camp Naba Koom 2". Nous sommes des patriotes réfléchis et responsables.
Maintenant, si en réaction à une demande de dissolution formulée publiquement et dépourvus de menaces, des militaires au RSP jugent qu'ils leur faut utiliser les armes du peuple pour la répression de cette idée contraire à leur projet de prendre racine à Kosyam, ils sont libres.
Les soldats du RSP sont libres de faire irruption dans les radios armes au poing et en tenue de combat pour menacer des journalistes désarmés. D'ailleurs personne n'a osé porter plainte contre eux.
Ils sont libre de traquer partout leur contempteurs comme si c'était des membres de Boko Haram.
S'ils le désirent ils peuvent même faire un coup d’État et installer une dictature militaire au Faso.
Ils sont libres de tout faire avec les armes, les tenues, le matériel et la solde que le contribuable burkinabè se saigne à blanc pour leur assurer.
Mais qu'ils sachent une chose : jamais nous n'appellerons à ce que d'autres burkinabè prennent des armes contre eux.
Nous ne sommes pas des bêtes sauvages.
Nous sommes des êtres humains qui savons que la violence appelle la violence, que le meurtre appelle le meurtre.
Alors, nous nous laisserons tuer tranquillement comme Thomas Sankara et Norbert Zongo se sont fait tuer par les ainés de ceux qui occupent actuellement Kosyam.
Nous n'allons pas fuir en exil comme Blaise Compaoré.
Nous n'allons pas nous taire, ni nous cacher.
Nous sommes Burkinabè. Et ce n'est pas rien.

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